M. Diouf, vous avez organisé une cérémonie de signature de conventions pour la mise à niveau de 11 entreprises. Pourquoi aujourd’hui ces entreprises retenues ont besoin d’être mises à niveau ?
Vous savez le Sénégal va entrer dans une nouvelle phase marquée par l’ouverture de nos frontières, notamment au niveau africain avec la ZLECAF. Cette zone de libre-échange va concerner 1 milliard 200 millions de consommateurs répartis dans 54 États. C’est dire que les entreprises qui ne seront pas prêtes à affronter la concurrence devront tout simplement disparaître. Donc, il faut préparer, les mettre à niveau à l’instar des entreprises semblables qui sont dans le même secteur d’activité et qui font mieux. C’est cela la mise à niveau. Il s’agira d’un processus de rattrapage qui consiste à appuyer une entreprise à passer d’un niveau 1 à un niveau supérieur .
Il s’agit donc de préparer notre tissu industriel à faire face à l’ouverture des frontières. C’est aussi un moyen utile de préparer nos entreprises à aller à la conquête de nouveaux marchés . Il n’est pas impossible qu’une entreprise sénégalaise puisse aller s’installer à Nairobi, au Kenya, en Afrique du Sud ou ailleurs. Il suffit seulement qu’elle soit apte à produire des services et des biens qui soient compétitifs et qui peuvent rivaliser avec d’autres biens et services des autres entreprises concurrentes.
Vous avez parlé d’investissements et de primes. De quoi s’agit-il ?
La mise à niveau c’est quand le chef d’entreprise accepte d’investir sur le matériel et sur l’immatériel. Lorsqu’il accepte d’investir, nous aussi en contrepartie, lui donnons des encouragements sous forme de primes. C’est des avantages pécuniaires que l’on donne à l’entreprise pour encourager son investissement et ces primes-là sont importantes parce que l’entreprise n’a pas à les rembourser. C’est comme des subventions.
Pouvez-vous un peu expliquer en détail les deux types de mise à niveau dont vous parlez?
Effectivement la mise à niveau global c’est celle qui a eu cours au Sénégal depuis le démarrage du programme en 2005 jusqu’en 2015. C’est une mise à niveau qui consiste à faire le diagnostic de toutes les fonctions de l’entreprise. C’est-à-dire les fonctions comptable, financière, technique, ressources humaines, marketing, organisationnelle Cette mise à niveau globale concerne la grande entreprise. Pour vous donner une idée, ce diagnostic nécessite au moins trois mois de travail au sein de l’entreprise. En 2015, les autorités nous ont demandé, par rapport à l’importance des Petites et moyennes entreprises dans l’économie sénégalaise d’adapter l’offre de mise à niveau à la cible Pme.
C’est-à-dire de concevoir une mise à niveau qui sera spécifiquement destinée aux petites et moyennes entreprises. C’est dans ce sens qu’on a expérimenté un nouveau programme de mise à niveau à l’attention des Pme en Casamance appelé Programme de mise à niveau spécifique des entreprises de la Casamance pour une durée de trois ans (2015-2018). Ainsi, en moins de trois ans, ce programme nous a permis de toucher 82 entreprises.
Vous avez, en moins de trois ans, mis à niveau 82 entreprises. Comment trouvez-vous cette performance?
C’est justement que la décision d’adaptation de l’offre de mise à niveau spécifique qui a permis de toucher un plus grand nombre d’entreprises était pertinente. Parce qu’effectivement c’est une mise à niveau rapide. Le diagnostic ne dépasse pas un mois mais également les investissements ne vont pas au-delà de 100 millions de francs Cfa. Donc c’est plus rapide de travailler avec les Pme qu’avec les grandes entreprises. Mais on a besoin quand même de tous ces types de mise à niveau, car le tissu économique engendre majoritairement les petites entreprises mais tout de même les grandes entreprises aussi existent.
Vu la diversité qu’il y a dans la sphère économique du Sénégal notamment avec le secteur primaire qui englobe l’essentiel des petites et moyennes entreprises dont vous parlez. Est-ce que vous prenez en compte cette diversité dans votre offre de services?
Aujourd’hui nous touchons presque tous les secteurs. Nous accompagnons des entreprises évoluant dans les domaines de la santé, des Btp, des technologies, de l’agriculture, de la confection textile, des transports, de la logistique dans les hydrocarbures, des énergies renouvelables etc. Donc cela veut dire que tous les secteurs de l’économie sont concernés par nos programmes.
Propos recueillis par Bassirou MBAYE
Vous savez le Sénégal va entrer dans une nouvelle phase marquée par l’ouverture de nos frontières, notamment au niveau africain avec la ZLECAF. Cette zone de libre-échange va concerner 1 milliard 200 millions de consommateurs répartis dans 54 États. C’est dire que les entreprises qui ne seront pas prêtes à affronter la concurrence devront tout simplement disparaître. Donc, il faut préparer, les mettre à niveau à l’instar des entreprises semblables qui sont dans le même secteur d’activité et qui font mieux. C’est cela la mise à niveau. Il s’agira d’un processus de rattrapage qui consiste à appuyer une entreprise à passer d’un niveau 1 à un niveau supérieur .
Il s’agit donc de préparer notre tissu industriel à faire face à l’ouverture des frontières. C’est aussi un moyen utile de préparer nos entreprises à aller à la conquête de nouveaux marchés . Il n’est pas impossible qu’une entreprise sénégalaise puisse aller s’installer à Nairobi, au Kenya, en Afrique du Sud ou ailleurs. Il suffit seulement qu’elle soit apte à produire des services et des biens qui soient compétitifs et qui peuvent rivaliser avec d’autres biens et services des autres entreprises concurrentes.
Vous avez parlé d’investissements et de primes. De quoi s’agit-il ?
La mise à niveau c’est quand le chef d’entreprise accepte d’investir sur le matériel et sur l’immatériel. Lorsqu’il accepte d’investir, nous aussi en contrepartie, lui donnons des encouragements sous forme de primes. C’est des avantages pécuniaires que l’on donne à l’entreprise pour encourager son investissement et ces primes-là sont importantes parce que l’entreprise n’a pas à les rembourser. C’est comme des subventions.
Pouvez-vous un peu expliquer en détail les deux types de mise à niveau dont vous parlez?
Effectivement la mise à niveau global c’est celle qui a eu cours au Sénégal depuis le démarrage du programme en 2005 jusqu’en 2015. C’est une mise à niveau qui consiste à faire le diagnostic de toutes les fonctions de l’entreprise. C’est-à-dire les fonctions comptable, financière, technique, ressources humaines, marketing, organisationnelle Cette mise à niveau globale concerne la grande entreprise. Pour vous donner une idée, ce diagnostic nécessite au moins trois mois de travail au sein de l’entreprise. En 2015, les autorités nous ont demandé, par rapport à l’importance des Petites et moyennes entreprises dans l’économie sénégalaise d’adapter l’offre de mise à niveau à la cible Pme.
C’est-à-dire de concevoir une mise à niveau qui sera spécifiquement destinée aux petites et moyennes entreprises. C’est dans ce sens qu’on a expérimenté un nouveau programme de mise à niveau à l’attention des Pme en Casamance appelé Programme de mise à niveau spécifique des entreprises de la Casamance pour une durée de trois ans (2015-2018). Ainsi, en moins de trois ans, ce programme nous a permis de toucher 82 entreprises.
Vous avez, en moins de trois ans, mis à niveau 82 entreprises. Comment trouvez-vous cette performance?
C’est justement que la décision d’adaptation de l’offre de mise à niveau spécifique qui a permis de toucher un plus grand nombre d’entreprises était pertinente. Parce qu’effectivement c’est une mise à niveau rapide. Le diagnostic ne dépasse pas un mois mais également les investissements ne vont pas au-delà de 100 millions de francs Cfa. Donc c’est plus rapide de travailler avec les Pme qu’avec les grandes entreprises. Mais on a besoin quand même de tous ces types de mise à niveau, car le tissu économique engendre majoritairement les petites entreprises mais tout de même les grandes entreprises aussi existent.
Vu la diversité qu’il y a dans la sphère économique du Sénégal notamment avec le secteur primaire qui englobe l’essentiel des petites et moyennes entreprises dont vous parlez. Est-ce que vous prenez en compte cette diversité dans votre offre de services?
Aujourd’hui nous touchons presque tous les secteurs. Nous accompagnons des entreprises évoluant dans les domaines de la santé, des Btp, des technologies, de l’agriculture, de la confection textile, des transports, de la logistique dans les hydrocarbures, des énergies renouvelables etc. Donc cela veut dire que tous les secteurs de l’économie sont concernés par nos programmes.
Propos recueillis par Bassirou MBAYE