Selon un communiqué de presse, le rapport énumère l’épidémie du nouveau coronavirus, Covid-19, parmi les facteurs les plus importants qui ont conduit à la propagation de l'islamophobie au niveau mondial en 2021, aux côtés des agendas de l'Extrême- droite, de la crise des migrants et des réfugiés et des attaques de groupes extrémistes et terroristes, ainsi que du discours de haine adopté par certains médias.
Et dans la période entre fin 2020 et début 2022, le rapport a conclu que l'islamophobie se poursuivra, notamment avec l'indicateur qui montrait comment le phénomène avait commencé à augmenter au cours des cinq dernières années, alors que cette augmentation semblait être restée constante sur les quatorze derniers mois, de décembre 2020 à janvier 2022, à l'exception d'une baisse marquée qui s'est produite de manière inégale tout au long de l'année 2021.
En ce qui concerne la mesure de l'étendue de la propagation du phénomène, le rapport a révélé que l'Europe se classait au premier
rang, suivie de l'Asie puis de l'Amérique du Nord. L'observatoire indiquait, en outre, que la France et la Grande-Bretagne connaissaient l’activité la plus importante liée à l'islamophobie, notamment à travers des politiques gouvernementales qui semblaient de plus en plus servir les tendances de l'extrême-droite. Le rapport de l'Observatoire note également qu'il existe un modèle similaire en Asie, notamment en ce qui concerne l'Inde et le Sri Lanka, où le phénomène s'est intensifié en raison des tensions existantes au Myanmar entre moines bouddhistes et musulmans rohingyas.
Le rapport explique que les attaques et incidents habituellement commis par des éléments d'extrême- droite ont reculé dans la région Amérique. Il a expliqué, que différentes régions du monde ont connu une augmentation du phénomène de l'islamophobie lors du déclenchement de l'épidémie de Covid-19. Pire, les réseaux sociaux ont blâmé les musulmans pour la propagation de la maladie, affirmant que certains d’entre eux insistaient pour effectuer des prières en congrégation dans les mosquées, ou en accusant d’autres d'avoir délibérément propagé l'épidémie parmi les gens, ce qui a entraîné de nombreuses attaques contre les musulmans en raison de fausses histoires qui se répandirent dans le public.
Le rapport a indiqué qu'un changement dans les préjugés et stéréotypes négatifs dirigés contre les musulmans s'est produit par
la diminution du volume des stéréotypes prêts à l'emploi et offensants pour les musulmans, se transformant en politiques gouvernementales et des pressions politiques exercées par les mouvements d'extrême-droite et des groupes de pression sur les
gouvernements. Le rapport a souligné qu'il y a déjà eu une diminution des incidents d'attaques contre les mosquées et le Coran, de
l'incitation à travers les médias sociaux et du blasphème du Noble Prophète, que Dieu le bénisse et lui accorde la paix !
Quant au port du hijab ou de la burqa (masque facial), le rapport a montré que l'année 2020, qui a coïncidé avec la propagation de
l'épidémie du nouveau Coronavirus, a connu une baisse de la gravité d’affrontements au sujet de cette tenue vestimentaire en raison de la propagation des masques médicaux de protection, mais le phénomène de refus du voile et la burqa réapparut aussitôt avec le recul de l'épidémie.
La France, l'inde, la Suisse et l'Autriche figuraient parmi les pays qui ont interdit le foulard dans les services gouvernementaux, les
universités et les écoles, en plus de certains pays adoptant des politiques moins sévères contre le port du foulard en Belgique, en
Norvège, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Espagne, en Italie, au Danemark, en Bulgarie, en Lettonie, au Kosovo et au Sri Lanka.
Cependant, le rapport souligne qu'il existe des efforts mondiaux notables pour promouvoir l'harmonie et la tolérance, en plus des
mesures visant à soutenir les groupes musulmans au niveau des Nations Unies et de l'Union européenne, ajoutant que des efforts contre les groupes d'extrême-droite ont été déployés aux États-Unis, au Brésil, au Canada, en Espagne, en Grande-Bretagne, en l'Allemagne et Australie.
Adou Faye