La France mauvais élève du G20, selon le FMI

Lundi 16 Septembre 2013

Déficit commercial, déficit budgétaire, dette privée: la France est classée par le FMI parmi les quatre plus mauvais élèves du G20. Les États-Unis, l'Espagne et l'Inde sont aussi montrés du doigt pour leurs déséquilibres.


La France mauvais élève du G20, selon le FMI
Trois cartons rouges pour la France. L'Hexagone figure parmi les quatre plus mauvais élèves du G20 (le groupe des vingt nations les plus riches) selon un rapport publié vendredi soir par le FMI (Fonds monétaire international). Paris est de nouveau pointé du doigt à cause de ses déficits, quelques heures après les critiques essuyées par Pierre Moscovici à Vilnius par la Commission et la Banque centrale européenne.
L'Espagne, l'Inde et les États-Unis côtoient la France dans la catégorie des «cancres» crédités de trois mauvais points. L'institution de Washington dresse le bilan sur les grands déséquilibres macroéconomiques définis en trois catégories: déficits ou surplus extérieurs, déficit budgétaire et dette privée. Le G20 s'est engagé à réduire ces déséquilibres lors du sommet de Séoul en 2010.
Paris doit réduire ses dépenses
S'agissant de la France, la «dette publique s'est détériorée» dans un contexte de croissance ralentie. Une nouvelle fois, l'institution de Washington exhorte Paris à réduire ses dépenses et à accélérer ses réformes structurelles.
«La clé pour améliorer les résultats en matière de croissance et d'emploi réside dans une réforme du marché du travail permettant d'améliorer la capacité des entreprises à investir, s'adapter et créer des emplois». Le FMI salue au passage l'accord sur la sécurisation de l'emploi signé en janvier entre l'État et les partenaires sociaux mais regrette que son champ soit limité aux seules entreprises en difficulté et les réductions de paie réservées aux seuls salaires au-dessus de 1,2 smic.
Huit pays épinglés
Au total, huit pays plus la zone euro sont pointés pour leurs déséquilibres importants en 2013. Parmi eux, la Chine et l'Allemagne sont toujours critiqués pour leurs excédents commerciaux considérés comme préjudiciables au bon fonctionnement de l'économie mondiale. Un motif de satisfaction, les déséquilibres extérieurs se sont toutefois réduits depuis deux ans (date du précédent rapport sur ces questions), note l'organisme dirigé par Christine Lagarde.
Une partie de l'ajustement est «sain» selon le rapport. D'abord grâce à la correction de certains excès financiers de l'avant-crise. Ensuite parce que la demande dans certains pays émergents a permis de réduire les excédents commerciaux. L'autre partie du rééquilibrage est moins sain, nuance le FMI, car provenant de la faiblesse de la demande. Les déficits extérieurs de certains pays se sont en effet comblés, mais à cause d'une baisse des importations reflétant une consommation et des investissements atones.
Lefigaro.fr
Actu-Economie


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