La crise en République démocratique du Congo (RDC), la guerre au Soudan du Sud et la fuite de centaines de milliers de réfugiés rohingyas du Myanmar vers le Bangladesh ont alimenté ce record. Les pays en développement sont les plus massivement touchés. Au total, 85% des réfugiés se trouvent dans des pays en développement. Et 80% dans des Etats voisins du leur.
Les déplacements massifs de populations au-delà des frontières sont également moins fréquents que les 68 millions de déracinés à travers le monde ne le laissent supposer. Près des deux tiers des personnes contraintes de fuir sont des déplacés internes qui n’ont pas quitté leur propre pays. Sur les 25,4 millions de réfugiés, un peu plus d’un cinquième sont des Palestiniens relevant de la compétence de l’UNRWA. Les autres, qui relèvent de la compétence du HCR, proviennent, pour les deux tiers d’entre eux, de cinq pays seulement : la Syrie, l’Afghanistan, le Soudan du Sud, le Myanmar et la Somalie. L’arrêt des conflits dans l’un ou l’autre de ces pays pourrait largement transformer la situation mondiale des déplacements.
« En 2017 et pour la cinquième année consécutive, les guerres, les violences et la persécution ont propulsé les déplacements forcés dans le monde vers un nouveau record et les pays en développement sont les plus massivement touchés », souligne le HCR dans son rapport statistique annuel Global Tends (Tendances mondiales). « Des zones brûlantes sont devenues encore plus brûlantes, plus graves et certaines qui existaient ne semblent pas se diriger vers une diminution des violences », a déclaré le Haut-Commissaire Filippo Grandi lors d’un point de presse mercredi 13 juin dernier à Genève.
Les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays sont au nombre de 40 millions, soit un peu moins que les 40,3 millions de déplacés internes en 2016. « En d’autres termes, le monde comptait davantage de personnes déracinées en 2017 que la population de la Thaïlande. Sur l’ensemble des pays, une personne sur 110 est déracinée », fait remarquer le HCR.
Reste que ce rapport statistique annuel sur les Tendances mondiales livre également deux autres informations importantes : la plupart des réfugiés vivent en milieu urbain (58%) et non dans des camps ou en zone rurale, et la population mondiale déracinée est constituée de jeunes - 53% d’entre eux sont des enfants dont beaucoup sont non accompagnés ou séparés de leurs familles. Le document du HCR livre aussi de nombreux autres enseignements, notamment des cas où la perception des déplacements forcés est en contradiction flagrante avec la réalité.
Tout comme le nombre de pays à l’origine des déplacements massifs, le nombre de pays qui accueillent de vastes populations réfugiées est également faible : au niveau mondial, la Turquie demeure le premier pays d’accueil de réfugiés en valeur absolue, avec une population de 3,5 millions de réfugiés, principalement des Syriens, tandis que le Liban accueille le plus grand nombre de réfugiés au regard de sa population nationale. Au total, 63% de l’ensemble des réfugiés relevant de la compétence du HCR vivent dans 10 pays seulement.
Plus largement, « nous nous trouvons à un moment décisif où la réponse appropriée aux déplacements forcés à travers le monde exige une approche nouvelle et plus globale afin que les pays et les communautés ne soient plus laissés seuls face à ces situations », a déclaré Filippo Grandi.
Environ cinq millions de personnes ont pu rentrer chez elles en 2017 - en grande majorité des déplacés internes - mais nombre d’entre elles ont été rapatriées sous la contrainte ou ont retrouvé des conditions précaires. Vue la baisse du nombre de places de réinstallation offertes, le nombre de réfugiés réinstallés a chuté de plus de 40%, et concerne environ 100.000 personnes.
« Toutefois, il y a des raisons d’espérer », avance M. Grandi qui note que quatorze pays appliquent déjà des dispositifs innovants, notamment avec le secteur privé, avant l’adoption attendue d’un Pacte mondial sur les réfugiés attendu lors de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies en septembre.
Un.org
Les déplacements massifs de populations au-delà des frontières sont également moins fréquents que les 68 millions de déracinés à travers le monde ne le laissent supposer. Près des deux tiers des personnes contraintes de fuir sont des déplacés internes qui n’ont pas quitté leur propre pays. Sur les 25,4 millions de réfugiés, un peu plus d’un cinquième sont des Palestiniens relevant de la compétence de l’UNRWA. Les autres, qui relèvent de la compétence du HCR, proviennent, pour les deux tiers d’entre eux, de cinq pays seulement : la Syrie, l’Afghanistan, le Soudan du Sud, le Myanmar et la Somalie. L’arrêt des conflits dans l’un ou l’autre de ces pays pourrait largement transformer la situation mondiale des déplacements.
« En 2017 et pour la cinquième année consécutive, les guerres, les violences et la persécution ont propulsé les déplacements forcés dans le monde vers un nouveau record et les pays en développement sont les plus massivement touchés », souligne le HCR dans son rapport statistique annuel Global Tends (Tendances mondiales). « Des zones brûlantes sont devenues encore plus brûlantes, plus graves et certaines qui existaient ne semblent pas se diriger vers une diminution des violences », a déclaré le Haut-Commissaire Filippo Grandi lors d’un point de presse mercredi 13 juin dernier à Genève.
Une moitié d’enfants et des réfugiés vivant en milieu urbain
Au total, sur les 68,5 millions de personnes déracinées à la fin 2017, 16,2 millions de personnes sont devenues déracinées durant la seule année 2017, pour la première fois ou de manière répétée. Selon l’agence onusienne, cela atteste de l’ampleur de la population en mouvement, soit 44.500 personnes déracinées par jour ou une toutes les deux secondes. Parallèlement, le nombre de demandeurs d’asile qui étaient toujours en attente de l’obtention du statut de réfugié au 31 décembre 2017, a augmenté d’environ 300.000 pour atteindre 3,1 millions.Les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays sont au nombre de 40 millions, soit un peu moins que les 40,3 millions de déplacés internes en 2016. « En d’autres termes, le monde comptait davantage de personnes déracinées en 2017 que la population de la Thaïlande. Sur l’ensemble des pays, une personne sur 110 est déracinée », fait remarquer le HCR.
Reste que ce rapport statistique annuel sur les Tendances mondiales livre également deux autres informations importantes : la plupart des réfugiés vivent en milieu urbain (58%) et non dans des camps ou en zone rurale, et la population mondiale déracinée est constituée de jeunes - 53% d’entre eux sont des enfants dont beaucoup sont non accompagnés ou séparés de leurs familles. Le document du HCR livre aussi de nombreux autres enseignements, notamment des cas où la perception des déplacements forcés est en contradiction flagrante avec la réalité.
Pacte mondial attendu et le HCR plaide pour une nouvelle approche mondiale sur les réfugiés
A cet égard, l’agence onusienne basée à Genève cite entre autres l’idée reçue selon laquelle les personnes déracinées à travers le monde se trouveraient principalement dans des pays de l’hémisphère Nord. Les statistiques prouvent l’inverse étant donné que 85% des réfugiés vivent dans des pays en développement - dont beaucoup sont désespérément pauvres et ne reçoivent qu’un appui limité pour prendre en charge ces populations. Quatre réfugiés sur cinq demeurent dans des pays frontaliers de leur contrée d’origine.Tout comme le nombre de pays à l’origine des déplacements massifs, le nombre de pays qui accueillent de vastes populations réfugiées est également faible : au niveau mondial, la Turquie demeure le premier pays d’accueil de réfugiés en valeur absolue, avec une population de 3,5 millions de réfugiés, principalement des Syriens, tandis que le Liban accueille le plus grand nombre de réfugiés au regard de sa population nationale. Au total, 63% de l’ensemble des réfugiés relevant de la compétence du HCR vivent dans 10 pays seulement.
Plus largement, « nous nous trouvons à un moment décisif où la réponse appropriée aux déplacements forcés à travers le monde exige une approche nouvelle et plus globale afin que les pays et les communautés ne soient plus laissés seuls face à ces situations », a déclaré Filippo Grandi.
Environ cinq millions de personnes ont pu rentrer chez elles en 2017 - en grande majorité des déplacés internes - mais nombre d’entre elles ont été rapatriées sous la contrainte ou ont retrouvé des conditions précaires. Vue la baisse du nombre de places de réinstallation offertes, le nombre de réfugiés réinstallés a chuté de plus de 40%, et concerne environ 100.000 personnes.
« Toutefois, il y a des raisons d’espérer », avance M. Grandi qui note que quatorze pays appliquent déjà des dispositifs innovants, notamment avec le secteur privé, avant l’adoption attendue d’un Pacte mondial sur les réfugiés attendu lors de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies en septembre.
Un.org