Les fuites sur son contenu ont déjà alimenté la polémique. Le cinquième rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat sera bientôt officiellement dévoilé. Ce 27 septembre un résumé de son premier volet "à l'attention des gouvernants" doit être publié. Comme lors des précédentes éditions, les experts réunis à Stockholm devraient tirer la sonnette d'alarme sur le réchauffement climatique.
Quelle responsabilité humaine?
Parmi les nouveautés attendues par rapport au dernier rapport datant de 2007 figurent la part réelle de l'action humaine sur le réchauffement climatique. Celle-ci serait "extrêmement probable" c'est-à-dire supérieure à 95% selon un brouillon du rapport rendu public par la presse au mois d'août.
Le résumé des études de plus de 1.000 experts en climatologie devrait par ailleurs évaluer l'impact du réchauffement sur les événements climatiques extrêmes tels que les cyclones, sécheresses et inondations.
Le rapport devrait par ailleurs évaluer la hausse des températures (entre 1 et 3,7 degrés Celsius de plus d'ici la fin du siècle) et l'élévation du niveau de la mer (entre 3 et 20 centimètres).
Le Giec et la controverse
Ce document s'adressant aux responsables politiques a déjà fait l'objet de critiques, notamment depuis que le blogueur américain Alec Rawls a publié des extraits des études relatives à ce cinquième rapport fin 2012. D'après lui, les conclusions de certains experts relativisent en fait l'impact de l'action humaine et soulignent celui du rayonnement solaire.
D'autres experts pointent par ailleurs les défaillances de gouvernance au sein du Giec. L'organisme qui a reçu un prix Nobel de la paix a notamment été entaché par des affaires comme l'erreur qui s'était glissée dans le rapport de 2007 sur la fonte des glaces dans l'Himalaya.
La polémique sur le réchauffement repart de plus belle
A l'opposé, des auteurs comme le britannique Nicholas Stern, à l'origine d'un célèbre rapport sur l'impact économique du réchauffement climatique en 2006, ont déjà salué l'effort des experts du Giec. Trois jours avant la publication de leur document, l'économiste a affirmé lors d'une allocution publique:
"A la suite de la publication du rapport du Giec, qui apportera une image claire des risques énormes posés par un changement climatique mal géré, je m'attends à ce que davantage de pays (...) mettent en place des législations pour réduire leur émissions [de gaz à effet de serre ndlr] afin d'éviter que la terre ne se réchauffe de plus de 2 degrés."
Une pragmatique rassurée
Du côté des climatologues plus pragmatiques, Bjorn Lomborg, professeur à la Copenhagen Business School a lui aussi salué le rapport du Giec. Mais pour d'autres raisons. L'environnementaliste "sceptique" juge ces projections suffisamment mesurées. "Ce verdict raisonnable et modéré contredit les théories alarmistes (...) Depuis les années 1980, des modelés on surestimés la hausse des températures entre 71% et 159%. Cela ne signifie pas qu'il n'y ait pas de réchauffement climatique. Cela rend juste les scenarii alarmistes encore plus improbables", écrit-t-il dans un message électronique adressé à la Tribune. Il en profite pour appeler les gouvernants à préférer le soutien à la recherche et au développement plutôt qu'à la création de taxes pour réduire les émissions de carbone ou les subventions aux énergies alternatives qu'il juge moins efficaces.
Reste à savoir sur quoi les dirigeants du Giec choisiront de mettre l'accent dans leur message aux gouvernants afin de les inciter à réduire leurs émissions de carbone.
La tribune.fr
Quelle responsabilité humaine?
Parmi les nouveautés attendues par rapport au dernier rapport datant de 2007 figurent la part réelle de l'action humaine sur le réchauffement climatique. Celle-ci serait "extrêmement probable" c'est-à-dire supérieure à 95% selon un brouillon du rapport rendu public par la presse au mois d'août.
Le résumé des études de plus de 1.000 experts en climatologie devrait par ailleurs évaluer l'impact du réchauffement sur les événements climatiques extrêmes tels que les cyclones, sécheresses et inondations.
Le rapport devrait par ailleurs évaluer la hausse des températures (entre 1 et 3,7 degrés Celsius de plus d'ici la fin du siècle) et l'élévation du niveau de la mer (entre 3 et 20 centimètres).
Le Giec et la controverse
Ce document s'adressant aux responsables politiques a déjà fait l'objet de critiques, notamment depuis que le blogueur américain Alec Rawls a publié des extraits des études relatives à ce cinquième rapport fin 2012. D'après lui, les conclusions de certains experts relativisent en fait l'impact de l'action humaine et soulignent celui du rayonnement solaire.
D'autres experts pointent par ailleurs les défaillances de gouvernance au sein du Giec. L'organisme qui a reçu un prix Nobel de la paix a notamment été entaché par des affaires comme l'erreur qui s'était glissée dans le rapport de 2007 sur la fonte des glaces dans l'Himalaya.
La polémique sur le réchauffement repart de plus belle
A l'opposé, des auteurs comme le britannique Nicholas Stern, à l'origine d'un célèbre rapport sur l'impact économique du réchauffement climatique en 2006, ont déjà salué l'effort des experts du Giec. Trois jours avant la publication de leur document, l'économiste a affirmé lors d'une allocution publique:
"A la suite de la publication du rapport du Giec, qui apportera une image claire des risques énormes posés par un changement climatique mal géré, je m'attends à ce que davantage de pays (...) mettent en place des législations pour réduire leur émissions [de gaz à effet de serre ndlr] afin d'éviter que la terre ne se réchauffe de plus de 2 degrés."
Une pragmatique rassurée
Du côté des climatologues plus pragmatiques, Bjorn Lomborg, professeur à la Copenhagen Business School a lui aussi salué le rapport du Giec. Mais pour d'autres raisons. L'environnementaliste "sceptique" juge ces projections suffisamment mesurées. "Ce verdict raisonnable et modéré contredit les théories alarmistes (...) Depuis les années 1980, des modelés on surestimés la hausse des températures entre 71% et 159%. Cela ne signifie pas qu'il n'y ait pas de réchauffement climatique. Cela rend juste les scenarii alarmistes encore plus improbables", écrit-t-il dans un message électronique adressé à la Tribune. Il en profite pour appeler les gouvernants à préférer le soutien à la recherche et au développement plutôt qu'à la création de taxes pour réduire les émissions de carbone ou les subventions aux énergies alternatives qu'il juge moins efficaces.
Reste à savoir sur quoi les dirigeants du Giec choisiront de mettre l'accent dans leur message aux gouvernants afin de les inciter à réduire leurs émissions de carbone.
La tribune.fr