Aux Etats-Unis, on déborde de pétrole. Et ce n'est pas forcément une bonne nouvelle. L'agence américaine AP rapporte ainsi que les cuves américaines qui servent à stocker le pétrole sont pratiquement pleines depuis plusieurs semaines. Le pays n'arrive pas à écouler toute la quantité d'or noir qu'il possède ou qu'il a importée. Conséquence, les prix sur les marchés pourraient brutalement chuter dans les prochains mois.
Durant les sept dernières semaines, les Etats-Unis ont produit et importé en moyenne un million de barils de pétrole de plus par jour qu'ils n'en consomment. Stocké principalement à Cushing dans l'Oklahoma, la quantité d'or noir disponible a atteint un niveau jamais vu depuis 80 ans, souligne le département américain de l'énergie. Sur place, on craint même le "tank tops", cette limite où plus une goutte de pétrole ne pourra être stockée.
Un baril à 20 dollars?
Sur le marché, on craint une baisse brutale des prix du fait de ce calage. Le prix du baril a déjà chuté de 50% entre juin 2014 et le début de l'année 2015, atteignant 50 dollars le baril. Il est même passé brièvement sous cette barre symbolique début janvier. Mais cela pourrait s'accentuer. Cité par l'agence AP, Ed Morse, le chef des recherches sur les matières premières à la Citibank, affirme qu'il pourrait tomber sous les 20 dollars. A ce prix, les compagnies pétrolières pourraient décider d'arrêter de pomper pour éviter des pertes trop colossales. Et attendre une remontée.
Le problème est pris d'autant plus au sérieux qu'il est accentué par d'autres phénomènes. D'abord celui de la production de pétrole. Elle continue à augmenter aux Etats-Unis. Les nouveaux investissements sont gelés mais la production ne pourra être réduite que plus tard dans l'année. Par ailleurs, le pétrole extrait aux Etats-Unis est très souvent du light sweet crude. Mais de nombreuses raffineries américaines n'ont pas les capacités de le traiter. Quant à l'export, il est strictement encadré par des lois fédérales. Enfin, c'est l'une des pires périodes de l'année en matière de demande de carburant dans les pompes américaines. Les raffineurs ne sont donc pas encouragés à augmenter leur activité en ce moment... Alors dans les cuves de l'Oklahoma, le niveau monte.
Latribune.fr
Durant les sept dernières semaines, les Etats-Unis ont produit et importé en moyenne un million de barils de pétrole de plus par jour qu'ils n'en consomment. Stocké principalement à Cushing dans l'Oklahoma, la quantité d'or noir disponible a atteint un niveau jamais vu depuis 80 ans, souligne le département américain de l'énergie. Sur place, on craint même le "tank tops", cette limite où plus une goutte de pétrole ne pourra être stockée.
Un baril à 20 dollars?
Sur le marché, on craint une baisse brutale des prix du fait de ce calage. Le prix du baril a déjà chuté de 50% entre juin 2014 et le début de l'année 2015, atteignant 50 dollars le baril. Il est même passé brièvement sous cette barre symbolique début janvier. Mais cela pourrait s'accentuer. Cité par l'agence AP, Ed Morse, le chef des recherches sur les matières premières à la Citibank, affirme qu'il pourrait tomber sous les 20 dollars. A ce prix, les compagnies pétrolières pourraient décider d'arrêter de pomper pour éviter des pertes trop colossales. Et attendre une remontée.
Le problème est pris d'autant plus au sérieux qu'il est accentué par d'autres phénomènes. D'abord celui de la production de pétrole. Elle continue à augmenter aux Etats-Unis. Les nouveaux investissements sont gelés mais la production ne pourra être réduite que plus tard dans l'année. Par ailleurs, le pétrole extrait aux Etats-Unis est très souvent du light sweet crude. Mais de nombreuses raffineries américaines n'ont pas les capacités de le traiter. Quant à l'export, il est strictement encadré par des lois fédérales. Enfin, c'est l'une des pires périodes de l'année en matière de demande de carburant dans les pompes américaines. Les raffineurs ne sont donc pas encouragés à augmenter leur activité en ce moment... Alors dans les cuves de l'Oklahoma, le niveau monte.
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