Monsieur le Directeur général, pouvez-vous nous présenter la CICA-RE ?
La Compagnie commune de réassurance des Etats membres de la conférence interafricaine des marchés d’assurances (CICA-RE) est un réassureur. Le siège est à Lomé au Togo. Elle a un capital de 20 milliards de francs FCFA Nous disposons actuellement de trois bureaux régionaux : un bureau à Douala, un bureau à Abidjan et un bureau au Kenya. Et nous sommes en train d’ouvrir un bureau à Tunis.
Vous organisez aujourd’hui un séminaire sur le thème « l’assurance des risques techniques, analyse des garanties et pratiques ». Pourquoi un tel théme?
La CICA-RE a pour objet de promouvoir le développement de l’assurance et de la réassurance des Etats membres et de contribuer ainsi au développement économique de ces Etats de la CIMA et de l’Afrique. Au nombre de ses missions, il y a aussi l’assistance à ses cédantes. Dans ce cadre, la CICA-RE a l’habitude d’organiser des séminaires de formation au profit de ses partenaires. Parce que vous savez qu’aujourd’hui la formation permanente est importante dans tous les secteurs d’activités. Le séminaire d’aujourd’hui (qui est en fait deux séminaires : un séminaire sur l’assurance vie et un séminaire sur l’assurance non vie) aide les compagnies d’assurance à avoir les outils nécessaires pour mieux jouer leur rôle.
Comment se porte le secteur de l’assurance en Afrique ?
Le secteur de l’assurance aujourd’hui est bien parti. Par le passé, l’un des problèmes des compagnies d’assurance est le paiement des sinistres. Il y’avait des retards. Mais depuis ces dernières années, la Commission régionale de contrôle des compagnies d’assurance accorde une importance capitale au paiement des sinistres. Je pense que de ce point de vue, les choses se sont beaucoup améliorées.
Concernant la solvabilité, la commission de contrôle fait un grand travail. Et vous savez que l’une des dernières mesures que les ministres des Etats ont prises, c’est de relever le niveau de capital. Ainsi, le capital social minimum qui était de un milliard FCFA va désormais passer à 5 milliards FCFA. Ce sont des choses qui vont permettre aux compagnies d’assurance d’avoir des moyens pour faire face à leurs engagements.
Pourquoi le choix de Dakar pour la tenue des réunions annuelles de la CICA-RE ?
Dakar est un pays important au niveau de la CICA-RE. Celle-ci a été créée au départ par 12 Etats de l’Afrique francophone et le Sénégal y figurait. La CICA-RE appartenant à ces pays, le principe est que nous changeons avec des réunions tournantes. Cette année, nous avons reçu des invitations des autorités sénégalaises de tenir l’assemblée Générale annuelle. Ces séminaires se tiennent en marge de l’Assemblée générale. En assurance non vie, le thème qui a été retenu est le risque technique (les tous risques chantier, les bris de machine etc.). Nous voyons que nous avons beaucoup de cadres qui n’ont pas la maîtrise de certains des aspects de ces risques. C’est donc important pour la CICA-RE de venir renforcer les capacités de ces cadres. Concernant l’assurance vie, dernièrement les ministres ont pris des décisions pour domicilier désormais l’assurance vie et la réassurance vie dans la zone. Donc il est important que les acteurs de ces secteurs maitrisent toutes les techniques. Au terme de ces séminaires, les cadres qui ont en charge ces secteurs auront les outils nécessaires pour bien jouer leur rôle.
Quelles sont les perspectives de l’assurance en Afrique ?
Les perspectives sont bonnes. Aujourd’hui, nous avons des groupes africains qui ont été formés et qui rivalisent avec des chances égales avec les groupes étrangers qui, à l’époque avaient l’essentiel des affaires de la zone. Nous avons beaucoup de cadres qui sont bien formés notamment à l’Institut des assurances de Yaoundé. Vous savez qu’on ne peut pas bien travaillé dans un secteur sans être bien formé. Aujourd’hui, avec la surveillance qui est faite par la Commission régionale de contrôle des assurances, le secteur des assurances dans la zone est bien parti.
Qu’est ce que vous allez faire pour encourager les populations africaines à aller vers le secteur des assurances ?
Au départ, les populations n’étaient pas très convaincues de l’importance de l’assurance surtout de l’assurance vie. Quelqu’un me disait que souscrire une assurance pour se couvrir contre le décès, c’est comme si c’est jeter un mauvais sort. Aujourd’hui, les choses ont beaucoup évolué. Si vous prenez le cas de l’Afrique du Sud (c’est vrai que c’est un cas particulier), ce problème a été réglé depuis longtemps. Aujourd’hui, même au niveau des Etats de la CIMA, l’assurance vie représente 30 à 40% du volume des primes. Cela veut dire que les choses sont en train d’évoluer. Si vous prenez un pays telle que la Côte d’Ivoire, l’assurance vie a pris une importance non négligeable. Au Sénégal les choses sont plus lentes que la Côte d’Ivoire compte tenu de la religion. Il en est de même du Mali, du Niger. Mais les choses sont en train d’avancer.
Je pense qu’il y a la sensibilisation qui est menée par les compagnies d’assurances et même par l’autorité de régulation pour amener les gens à s’assurer. Parce que c’est important. Ce sont des actes de prévoyance pour se prémunir contre la survenance de certains risques qui peuvent arriver. Concernant par exemple le décès, lorsqu’un chef de famille qui était la seule source de revenu disparait, c’est beaucoup de problèmes pour ceux qui restent en vie. C’est donc important de se couvrir contre ces risques.
Entretien réalisé par El Hadj Diakhaté
La Compagnie commune de réassurance des Etats membres de la conférence interafricaine des marchés d’assurances (CICA-RE) est un réassureur. Le siège est à Lomé au Togo. Elle a un capital de 20 milliards de francs FCFA Nous disposons actuellement de trois bureaux régionaux : un bureau à Douala, un bureau à Abidjan et un bureau au Kenya. Et nous sommes en train d’ouvrir un bureau à Tunis.
Vous organisez aujourd’hui un séminaire sur le thème « l’assurance des risques techniques, analyse des garanties et pratiques ». Pourquoi un tel théme?
La CICA-RE a pour objet de promouvoir le développement de l’assurance et de la réassurance des Etats membres et de contribuer ainsi au développement économique de ces Etats de la CIMA et de l’Afrique. Au nombre de ses missions, il y a aussi l’assistance à ses cédantes. Dans ce cadre, la CICA-RE a l’habitude d’organiser des séminaires de formation au profit de ses partenaires. Parce que vous savez qu’aujourd’hui la formation permanente est importante dans tous les secteurs d’activités. Le séminaire d’aujourd’hui (qui est en fait deux séminaires : un séminaire sur l’assurance vie et un séminaire sur l’assurance non vie) aide les compagnies d’assurance à avoir les outils nécessaires pour mieux jouer leur rôle.
Comment se porte le secteur de l’assurance en Afrique ?
Le secteur de l’assurance aujourd’hui est bien parti. Par le passé, l’un des problèmes des compagnies d’assurance est le paiement des sinistres. Il y’avait des retards. Mais depuis ces dernières années, la Commission régionale de contrôle des compagnies d’assurance accorde une importance capitale au paiement des sinistres. Je pense que de ce point de vue, les choses se sont beaucoup améliorées.
Concernant la solvabilité, la commission de contrôle fait un grand travail. Et vous savez que l’une des dernières mesures que les ministres des Etats ont prises, c’est de relever le niveau de capital. Ainsi, le capital social minimum qui était de un milliard FCFA va désormais passer à 5 milliards FCFA. Ce sont des choses qui vont permettre aux compagnies d’assurance d’avoir des moyens pour faire face à leurs engagements.
Pourquoi le choix de Dakar pour la tenue des réunions annuelles de la CICA-RE ?
Dakar est un pays important au niveau de la CICA-RE. Celle-ci a été créée au départ par 12 Etats de l’Afrique francophone et le Sénégal y figurait. La CICA-RE appartenant à ces pays, le principe est que nous changeons avec des réunions tournantes. Cette année, nous avons reçu des invitations des autorités sénégalaises de tenir l’assemblée Générale annuelle. Ces séminaires se tiennent en marge de l’Assemblée générale. En assurance non vie, le thème qui a été retenu est le risque technique (les tous risques chantier, les bris de machine etc.). Nous voyons que nous avons beaucoup de cadres qui n’ont pas la maîtrise de certains des aspects de ces risques. C’est donc important pour la CICA-RE de venir renforcer les capacités de ces cadres. Concernant l’assurance vie, dernièrement les ministres ont pris des décisions pour domicilier désormais l’assurance vie et la réassurance vie dans la zone. Donc il est important que les acteurs de ces secteurs maitrisent toutes les techniques. Au terme de ces séminaires, les cadres qui ont en charge ces secteurs auront les outils nécessaires pour bien jouer leur rôle.
Quelles sont les perspectives de l’assurance en Afrique ?
Les perspectives sont bonnes. Aujourd’hui, nous avons des groupes africains qui ont été formés et qui rivalisent avec des chances égales avec les groupes étrangers qui, à l’époque avaient l’essentiel des affaires de la zone. Nous avons beaucoup de cadres qui sont bien formés notamment à l’Institut des assurances de Yaoundé. Vous savez qu’on ne peut pas bien travaillé dans un secteur sans être bien formé. Aujourd’hui, avec la surveillance qui est faite par la Commission régionale de contrôle des assurances, le secteur des assurances dans la zone est bien parti.
Qu’est ce que vous allez faire pour encourager les populations africaines à aller vers le secteur des assurances ?
Au départ, les populations n’étaient pas très convaincues de l’importance de l’assurance surtout de l’assurance vie. Quelqu’un me disait que souscrire une assurance pour se couvrir contre le décès, c’est comme si c’est jeter un mauvais sort. Aujourd’hui, les choses ont beaucoup évolué. Si vous prenez le cas de l’Afrique du Sud (c’est vrai que c’est un cas particulier), ce problème a été réglé depuis longtemps. Aujourd’hui, même au niveau des Etats de la CIMA, l’assurance vie représente 30 à 40% du volume des primes. Cela veut dire que les choses sont en train d’évoluer. Si vous prenez un pays telle que la Côte d’Ivoire, l’assurance vie a pris une importance non négligeable. Au Sénégal les choses sont plus lentes que la Côte d’Ivoire compte tenu de la religion. Il en est de même du Mali, du Niger. Mais les choses sont en train d’avancer.
Je pense qu’il y a la sensibilisation qui est menée par les compagnies d’assurances et même par l’autorité de régulation pour amener les gens à s’assurer. Parce que c’est important. Ce sont des actes de prévoyance pour se prémunir contre la survenance de certains risques qui peuvent arriver. Concernant par exemple le décès, lorsqu’un chef de famille qui était la seule source de revenu disparait, c’est beaucoup de problèmes pour ceux qui restent en vie. C’est donc important de se couvrir contre ces risques.
Entretien réalisé par El Hadj Diakhaté