UN CADRE DE COOPERATION POUR LE DEVELOPPEMENT, LA PAIX ET LA SECURITE.
Depuis bientôt quarante années le Sénégal entretient avec l'Espagne de solides rapports de coopération bilatérale initiés au départ par des accords culturels signés le 16 juin 1965 et qui n'ont cessé de se développer depuis pour couvrir tous les domaines. Outre un cadre juridique organisant actuellement la coopération au développement il faut citer entre autres l'Accord commercial du 15 novembre 1978 approuvé le 18 septembre 1979 et qui prit fin le 1er janvier 2000 avec l'entrée en vigueur du Tarif Extérieur Commun de l'union douanière de l'UEMOA dont le Sénégal est membre .A partir de 2003 L' Accord ACP de Cotonou va , régir le cadre de coopération entre les Etats membres de Européenne et ceux du Groupe ACP (Afrique Caraïbes Pacifique) dont le Sénégal fait partie. En attendant la mise en œuvre de nouveaux Accords de Partenariat Economique (APE) notre pays fonctionne dans ses rapports commerciaux avec ses partenaires européens dont l'Espagne avec un régime offrant des préférences non réciproques dont bénéficient tous les autres membres ACP. En retour le Tarif extérieur Commun de l'UEMOA permet aux produits en provenance d'Espagne de bénéficier d'un traitement de nation la plus favorisée.
QUARANTE ANS DE PRESENCE DU SECTEUR PRIVE ESPGNOL AU SENEGAL
Le secteur privé espagnol est présent au Sénégal depuis plus de quarante ans avec une implantation initiale dans les secteurs de la pêche, du tourisme et des transports.
Le cadre juridique de coopération a facilité son développement. On y compte actuellement plus de cent entreprises présentes dans les secteurs suivants : mines, énergies renouvelables, transport aérien, agriculture, tourisme, construction, infrastructures, la pêche, l'import/export. Elles sont regroupées au sein de l'Association des Entreprises Espagnoles au Sénégal (AEES) qui a été représentée au Forum Economique de Madrid par son Président M. Rafael Tomas.
LE NIVEAU DES ECHANGES COMMERCIAUX ENTRE LES DEUX ETATS
Lors de la dernière Commission mixte organisant leur coopération, l'Espagne et le Sénégal ont convenu de renforcer leurs échanges commerciaux. Mais en dépit d'un léger recul des importations du Sénégal, la balance commerciale reste déficitaire.
En 2011 l'Espagne était le 5ème pays fournisseur du Sénégal avec 4% de part du marché. Elle se place derrière la Hollande, la Chine, le Nigeria et la France. Mais pour équilibrer nos échanges il faut savoir que notre pays ne reçoit que 0,1% du total des exportations espagnoles le plaçant au 81ème rang de ses clients. En 2013, le volume des importations sénégalaises est d'une valeur de 187, 02 milliards de francs CFA, nous mettant au 73ème rang des clients de l’Espagne. En 2014 (entre janvier et Août)[[1]]url:#_ftn1 nous en sommes à 63,815 milliards de francs CFA, correspondant toujours à 0,01% des exportations espagnoles et nous mettant pour le moment au 91ème rang après avoir été au 73ème rang en 2013. A titre de comparaison la France est la première destination des exportations espagnoles avec 15% de part. L'Espagne est le 7ème client du Sénégal et reçoit 3% de ses exportations. Il faut toutefois prendre en compte la position de notre pays parmi ses fournisseurs et l'améliorer par un accroissement significatif du volume et de la valeur des produits exportés. L'agro-business et l'artisanat pourraient y jouer un rôle important.
Les produits exportés concernent essentiellement : Le poisson frais et en conserve, les fruits de mer, les phosphates, et le sel brut, les cuirs et peaux, les chaussures, divers produits sucrés, des légumes frais et singulièrement les haricots verts et les tomates cerises, l’huile brute d’arachide.
LES OPPORTUNITES POUR LES EXPORTATIONS SENEGALAISES
Comme l'a précisé le Dg de l'ASEPEX, lors de notre Forum Economique, il y a une période de l'année, du 1er Juin au 15 Juillet, où le Sénégal est en position unique de production de mangues au niveau mondial. Sur une production totale de 120 000 tonnes, seules un maximum de 15 000 tonnes parvient à l'exportation. L'exportation des produits horticoles pourrait connaître un développement beaucoup plus important avec l'incorporation d'une valeur ajoutée pouvant contribuer à rééquilibrer notre balance commerciale et à amélioration notre croissance. Dans ce cadre le marché espagnol pourrait être particulièrement ciblé avec une meilleure organisation des filières et un appui durable à l'exportation. Le développement en cours de fermes agricoles doit aussi permettre à cours et moyen terme de s'inscrire de manière organisée dans un développement significatif de l’exportation de produits agricoles et laitiers vers l'Espagne.
LA DIPLOMATIE ECONOMIQUE DU SENEGAL EN ESPAGNE
La Diplomatie économique prônée par le Président Macky SALL relève d'une stratégie pour mettre la politique extérieure au service d'un développement dans la paix, la sécurité, l'intégration africaine et la solidarité. Cette diplomatie nous la comprenons comme un levier stratégique qui invite à agir sur cinq facteurs importants :
L'Aide publique au développement provenant de la coopération bilatérale dont le suivi est assuré par la tenue d'une Commission mixte Sénégal Espagne dont la dernière s'est tenue à Dakar il y a un an. La Diplomatie économique veille à sa concrétisation et à son adaptation aux nouveaux objectifs et étapes de développement définis par la Plan Sénégal Emergent.
Les Investissements Directs Etrangers (IDE) constituent le deuxième facteur et un élément central dans la mobilisation diplomatique sur le terrain économique. L’Espagne a été il y a sept ans le troisième dans les IDE reçus par le Sénégal. Nous travaillons à réunir les conditions optimales pour qu'elle retrouve une telle position dans un nouveau contexte favorable où son économie amorce une reprise attestée nonobstant une dette extérieure qui reste élevée et avoisine toujours les 90% de son PIB. En 2013 la BCEAO classait le Sénégal (avec 14,3% des part de IDE) en 4eme position dans la zone UEMOA derrière le Mali (16%), la Côte d’Ivoire (20%) le Niger (30,2%) pour l’année de référence 2011. Pour un pays comme l'Espagne l'attractivité du Sénégal et sa position considérée comme plateforme sûre peuvent nous mettre en position préférentielle pour des investissements privés. Notre partenariat avec ce pays et une politique circonstanciée en direction de son secteur privé pourrait lui faire jouer un rôle important même pour l'amélioration du score de notre pays dans le classement des IDE en zone UEMOA.
Le développement des exportations du Sénégal doit faire partie des objectifs appuyés par l'action diplomatique en rapport avec les agences dédiées comme l’ASEPEX. Comme vous avez pu le constater le Forum organisé par l'Ambassade à travers son Bureau Economique a constitué un moment et un moyen pour la synergie au service d'une amélioration de nos exportations. Parmi nos tâches il y a aussi la nécessité d'une connaissance la plus précise possible de la structure, la dynamique et les possibilités de mise à contribution de nos échanges pour la réussite du PSE. Le Bureau économique travaille à aider les entreprises et exportateurs du Sénégal à avoir des parts de marché en Espagne. Cette action nous voulons y associer la diaspora qui peut contribuer à l'augmentation de la demande de produits sénégalais en Espagne.
L'exploration de possibilités et l'encouragement de partenariats variés constituent le quatrième facteur structurant la diplomatie économique. Sur ce terrain un certain travail a pu être fait depuis décembre dernier et nous avons facilité et suivi des offres de partenariat faites pour la réalisation d'une usine de briques céramique clef en main avec un apport initial proposé consistant. Dans le secteur de l'énergie solaire comme dans celui de la formation des initiatives Privées/ Public sont en cours.
Enfin le cinquième facteur que nous pensons important pour la Diplomatie économique concerne une exigence de sérieuse prise en compte de la Diaspora dont les flux financiers font plus 10,4% du PIB du Sénégal entre 2005 et 2012 nous mettant dans cette période en quasi égalité avec le Nigeria à la quatrième place en Afrique. Depuis septembre 2013 nous suivons et accompagnons un Projet de la Diaspora sénégalaise née à Barcelone et visant à minimiser par le biais d'un logiciel dédié le coût des transferts, à s'inscrire dans une logique d'épargne et à créer à terme un Fonds de développement.
LE FORECSE 2014 A MADRID APERCU ET RESULTATS
Des entreprises espagnoles au nombre de 39 appartenant aux 16 secteurs ci-après ont pris part au Forum : Agriculture, aéronautique, assainissement et environnement, Banque, commerce, construction, Energie solaire, équipements militaires, études et conseils, formation, fournitures et équipements industriels, infrastructures, ingénierie, mines, technologies de l'information et de la communication, transport aérien.
La présence des entreprises espagnoles venant de 16 secteurs d'activité sans implication de la CEOE internationale entièrement tournée vers la préparation d'élections internes constitue un acquis à consolider. Parmi ces participants une entreprise d'aéronautique a annoncé son projet de s'implanter au nouvel aéroport de Diass. Une grande entreprise du secteur de l'Assainissement a pris des contacts de haut niveau pour proposer au Sénégal un projet innovant dans son secteur d'activité. ANIDA a noué des contacts jugés importants avec une entreprise intervenant dans le financement de l'agriculture familiale. Une société sénégalaise intervenant dans le secteur de l'énergie solaire a noué des contacts avec une entreprise espagnole homologue basée au pays basque dans la perspective d'un partenariat. Dans le secteur de la Construction le Forum a été l'occasion pour deux entreprises sénégalaises de poursuivre et consolider des partenariats avec des sociétés espagnoles de leurs branches. La Sicap a signé en marge du Forum un accord avec une société espagnole pour la réalisation de la bande verte de la VDN. La BHS envisage, dans le sillage du Forum d'étudier sa possible d’implantation en Espagne. La banque espagnole Santander actionnaire dans la CBAO Attijari Wafa Bank a décliné les diverses possibilités qu'elle a d'accompagner les entreprises espagnoles voulant s'implanter au Sénégal. Enfin dans le secteur minier une entreprise envisage d'étudier des possibilités d'exploration minière dans le Sud du Sénégal.
Pour le patronat espagnol son pays et le Sénégal occupent dans leurs continents respectifs des positions identiques qui renforcent leur coopération: L'Espagne et le Sénégal , souligne-t-il sont des ponts et des plateformes d'accès aux deux continents et à leurs marchés: Porte d'entrée vers l'Europe et moyen d'atteindre le marché de l'Amérique latine d'un côté et de l'autre le Sénégal est la porte ouverte sur l'Afrique de l'Ouest avec ses deux marchés : UEMOA (80 millions d'habitants) et CEDEAO ( 300 millions d'habitants.).
Le patronat a l'ambition de décupler la présence de l'entreprise espagnole au Sénégal. La lenteur du processus est principalement liée aux conditions internes de l'internationalisation post-crise. Mais il importe surtout que le Sénégal capitalise la confiance manifestée par le secteur privé espagnol et lève ce qui peut relever d'obstacles administratifs non imputables au cadre légal lui-même, par exemple dans le secteur des énergies renouvelables. Après les ouvertures faites par le Patronat ,le processus d'attraction des investisseurs et partenaires d'Espagne pourrait s'appuyer sur des stratégies de proximité , une communication comportant beaucoup plus de précisions des Agences en matière d'opportunités et un traitement administratif plus efficient et rapide des dossiers de la part des ministères techniques.
Nous développons une approche combinant le travail de proximité au plus près des Pme à l'échelle provinciale et locale (comme nous le faisons déjà au pays basque, en Catalogne et en Andalousie) avec des rencontres de type Forecse 2014 à l'échelle nationale. La stratégie d'attraction des investisseurs doit s'appuyer aussi sur un travail de valorisation et d'appropriation de la Loi PPP sur le Partenariat Public et Privé par le secteur privé espagnol.
Il est par ailleurs devenu indispensable de mettre notre administration beaucoup plus en phase avec nos objectifs de développement. Rien déjà que les procédures et modalités courantes de transmission de l'information économique et de traitement des dossiers constituent souvent par leur lourdeur et leur lenteur un obstacle de taille qui hypothèque des opportunités et refroidisse des candidats à l'investissement ou à un partenariat. Le service aux investisseurs ne doit pas être conçu comme étant du ressort exclusif de l'Apix. En démocratie et à fortiori dans un contexte de gouvernance rénovée mise au service du développement, c'est toute l'administration qui doit être une production efficiente, rapide et transparente de services publics aux citoyens et aux investisseurs. Ceci concerne aussi la Diplomatie économique au service du PSE. Un seul acte de mal-gouvernance dans ce domaine peut nous coûter le doute, l'hésitation ou la rétraction de nombreux investisseurs.
Nouvel Horizon
Depuis bientôt quarante années le Sénégal entretient avec l'Espagne de solides rapports de coopération bilatérale initiés au départ par des accords culturels signés le 16 juin 1965 et qui n'ont cessé de se développer depuis pour couvrir tous les domaines. Outre un cadre juridique organisant actuellement la coopération au développement il faut citer entre autres l'Accord commercial du 15 novembre 1978 approuvé le 18 septembre 1979 et qui prit fin le 1er janvier 2000 avec l'entrée en vigueur du Tarif Extérieur Commun de l'union douanière de l'UEMOA dont le Sénégal est membre .A partir de 2003 L' Accord ACP de Cotonou va , régir le cadre de coopération entre les Etats membres de Européenne et ceux du Groupe ACP (Afrique Caraïbes Pacifique) dont le Sénégal fait partie. En attendant la mise en œuvre de nouveaux Accords de Partenariat Economique (APE) notre pays fonctionne dans ses rapports commerciaux avec ses partenaires européens dont l'Espagne avec un régime offrant des préférences non réciproques dont bénéficient tous les autres membres ACP. En retour le Tarif extérieur Commun de l'UEMOA permet aux produits en provenance d'Espagne de bénéficier d'un traitement de nation la plus favorisée.
QUARANTE ANS DE PRESENCE DU SECTEUR PRIVE ESPGNOL AU SENEGAL
Le secteur privé espagnol est présent au Sénégal depuis plus de quarante ans avec une implantation initiale dans les secteurs de la pêche, du tourisme et des transports.
Le cadre juridique de coopération a facilité son développement. On y compte actuellement plus de cent entreprises présentes dans les secteurs suivants : mines, énergies renouvelables, transport aérien, agriculture, tourisme, construction, infrastructures, la pêche, l'import/export. Elles sont regroupées au sein de l'Association des Entreprises Espagnoles au Sénégal (AEES) qui a été représentée au Forum Economique de Madrid par son Président M. Rafael Tomas.
LE NIVEAU DES ECHANGES COMMERCIAUX ENTRE LES DEUX ETATS
Lors de la dernière Commission mixte organisant leur coopération, l'Espagne et le Sénégal ont convenu de renforcer leurs échanges commerciaux. Mais en dépit d'un léger recul des importations du Sénégal, la balance commerciale reste déficitaire.
En 2011 l'Espagne était le 5ème pays fournisseur du Sénégal avec 4% de part du marché. Elle se place derrière la Hollande, la Chine, le Nigeria et la France. Mais pour équilibrer nos échanges il faut savoir que notre pays ne reçoit que 0,1% du total des exportations espagnoles le plaçant au 81ème rang de ses clients. En 2013, le volume des importations sénégalaises est d'une valeur de 187, 02 milliards de francs CFA, nous mettant au 73ème rang des clients de l’Espagne. En 2014 (entre janvier et Août)[[1]]url:#_ftn1 nous en sommes à 63,815 milliards de francs CFA, correspondant toujours à 0,01% des exportations espagnoles et nous mettant pour le moment au 91ème rang après avoir été au 73ème rang en 2013. A titre de comparaison la France est la première destination des exportations espagnoles avec 15% de part. L'Espagne est le 7ème client du Sénégal et reçoit 3% de ses exportations. Il faut toutefois prendre en compte la position de notre pays parmi ses fournisseurs et l'améliorer par un accroissement significatif du volume et de la valeur des produits exportés. L'agro-business et l'artisanat pourraient y jouer un rôle important.
Les produits exportés concernent essentiellement : Le poisson frais et en conserve, les fruits de mer, les phosphates, et le sel brut, les cuirs et peaux, les chaussures, divers produits sucrés, des légumes frais et singulièrement les haricots verts et les tomates cerises, l’huile brute d’arachide.
LES OPPORTUNITES POUR LES EXPORTATIONS SENEGALAISES
Comme l'a précisé le Dg de l'ASEPEX, lors de notre Forum Economique, il y a une période de l'année, du 1er Juin au 15 Juillet, où le Sénégal est en position unique de production de mangues au niveau mondial. Sur une production totale de 120 000 tonnes, seules un maximum de 15 000 tonnes parvient à l'exportation. L'exportation des produits horticoles pourrait connaître un développement beaucoup plus important avec l'incorporation d'une valeur ajoutée pouvant contribuer à rééquilibrer notre balance commerciale et à amélioration notre croissance. Dans ce cadre le marché espagnol pourrait être particulièrement ciblé avec une meilleure organisation des filières et un appui durable à l'exportation. Le développement en cours de fermes agricoles doit aussi permettre à cours et moyen terme de s'inscrire de manière organisée dans un développement significatif de l’exportation de produits agricoles et laitiers vers l'Espagne.
LA DIPLOMATIE ECONOMIQUE DU SENEGAL EN ESPAGNE
La Diplomatie économique prônée par le Président Macky SALL relève d'une stratégie pour mettre la politique extérieure au service d'un développement dans la paix, la sécurité, l'intégration africaine et la solidarité. Cette diplomatie nous la comprenons comme un levier stratégique qui invite à agir sur cinq facteurs importants :
L'Aide publique au développement provenant de la coopération bilatérale dont le suivi est assuré par la tenue d'une Commission mixte Sénégal Espagne dont la dernière s'est tenue à Dakar il y a un an. La Diplomatie économique veille à sa concrétisation et à son adaptation aux nouveaux objectifs et étapes de développement définis par la Plan Sénégal Emergent.
Les Investissements Directs Etrangers (IDE) constituent le deuxième facteur et un élément central dans la mobilisation diplomatique sur le terrain économique. L’Espagne a été il y a sept ans le troisième dans les IDE reçus par le Sénégal. Nous travaillons à réunir les conditions optimales pour qu'elle retrouve une telle position dans un nouveau contexte favorable où son économie amorce une reprise attestée nonobstant une dette extérieure qui reste élevée et avoisine toujours les 90% de son PIB. En 2013 la BCEAO classait le Sénégal (avec 14,3% des part de IDE) en 4eme position dans la zone UEMOA derrière le Mali (16%), la Côte d’Ivoire (20%) le Niger (30,2%) pour l’année de référence 2011. Pour un pays comme l'Espagne l'attractivité du Sénégal et sa position considérée comme plateforme sûre peuvent nous mettre en position préférentielle pour des investissements privés. Notre partenariat avec ce pays et une politique circonstanciée en direction de son secteur privé pourrait lui faire jouer un rôle important même pour l'amélioration du score de notre pays dans le classement des IDE en zone UEMOA.
Le développement des exportations du Sénégal doit faire partie des objectifs appuyés par l'action diplomatique en rapport avec les agences dédiées comme l’ASEPEX. Comme vous avez pu le constater le Forum organisé par l'Ambassade à travers son Bureau Economique a constitué un moment et un moyen pour la synergie au service d'une amélioration de nos exportations. Parmi nos tâches il y a aussi la nécessité d'une connaissance la plus précise possible de la structure, la dynamique et les possibilités de mise à contribution de nos échanges pour la réussite du PSE. Le Bureau économique travaille à aider les entreprises et exportateurs du Sénégal à avoir des parts de marché en Espagne. Cette action nous voulons y associer la diaspora qui peut contribuer à l'augmentation de la demande de produits sénégalais en Espagne.
L'exploration de possibilités et l'encouragement de partenariats variés constituent le quatrième facteur structurant la diplomatie économique. Sur ce terrain un certain travail a pu être fait depuis décembre dernier et nous avons facilité et suivi des offres de partenariat faites pour la réalisation d'une usine de briques céramique clef en main avec un apport initial proposé consistant. Dans le secteur de l'énergie solaire comme dans celui de la formation des initiatives Privées/ Public sont en cours.
Enfin le cinquième facteur que nous pensons important pour la Diplomatie économique concerne une exigence de sérieuse prise en compte de la Diaspora dont les flux financiers font plus 10,4% du PIB du Sénégal entre 2005 et 2012 nous mettant dans cette période en quasi égalité avec le Nigeria à la quatrième place en Afrique. Depuis septembre 2013 nous suivons et accompagnons un Projet de la Diaspora sénégalaise née à Barcelone et visant à minimiser par le biais d'un logiciel dédié le coût des transferts, à s'inscrire dans une logique d'épargne et à créer à terme un Fonds de développement.
LE FORECSE 2014 A MADRID APERCU ET RESULTATS
Des entreprises espagnoles au nombre de 39 appartenant aux 16 secteurs ci-après ont pris part au Forum : Agriculture, aéronautique, assainissement et environnement, Banque, commerce, construction, Energie solaire, équipements militaires, études et conseils, formation, fournitures et équipements industriels, infrastructures, ingénierie, mines, technologies de l'information et de la communication, transport aérien.
La présence des entreprises espagnoles venant de 16 secteurs d'activité sans implication de la CEOE internationale entièrement tournée vers la préparation d'élections internes constitue un acquis à consolider. Parmi ces participants une entreprise d'aéronautique a annoncé son projet de s'implanter au nouvel aéroport de Diass. Une grande entreprise du secteur de l'Assainissement a pris des contacts de haut niveau pour proposer au Sénégal un projet innovant dans son secteur d'activité. ANIDA a noué des contacts jugés importants avec une entreprise intervenant dans le financement de l'agriculture familiale. Une société sénégalaise intervenant dans le secteur de l'énergie solaire a noué des contacts avec une entreprise espagnole homologue basée au pays basque dans la perspective d'un partenariat. Dans le secteur de la Construction le Forum a été l'occasion pour deux entreprises sénégalaises de poursuivre et consolider des partenariats avec des sociétés espagnoles de leurs branches. La Sicap a signé en marge du Forum un accord avec une société espagnole pour la réalisation de la bande verte de la VDN. La BHS envisage, dans le sillage du Forum d'étudier sa possible d’implantation en Espagne. La banque espagnole Santander actionnaire dans la CBAO Attijari Wafa Bank a décliné les diverses possibilités qu'elle a d'accompagner les entreprises espagnoles voulant s'implanter au Sénégal. Enfin dans le secteur minier une entreprise envisage d'étudier des possibilités d'exploration minière dans le Sud du Sénégal.
Pour le patronat espagnol son pays et le Sénégal occupent dans leurs continents respectifs des positions identiques qui renforcent leur coopération: L'Espagne et le Sénégal , souligne-t-il sont des ponts et des plateformes d'accès aux deux continents et à leurs marchés: Porte d'entrée vers l'Europe et moyen d'atteindre le marché de l'Amérique latine d'un côté et de l'autre le Sénégal est la porte ouverte sur l'Afrique de l'Ouest avec ses deux marchés : UEMOA (80 millions d'habitants) et CEDEAO ( 300 millions d'habitants.).
Le patronat a l'ambition de décupler la présence de l'entreprise espagnole au Sénégal. La lenteur du processus est principalement liée aux conditions internes de l'internationalisation post-crise. Mais il importe surtout que le Sénégal capitalise la confiance manifestée par le secteur privé espagnol et lève ce qui peut relever d'obstacles administratifs non imputables au cadre légal lui-même, par exemple dans le secteur des énergies renouvelables. Après les ouvertures faites par le Patronat ,le processus d'attraction des investisseurs et partenaires d'Espagne pourrait s'appuyer sur des stratégies de proximité , une communication comportant beaucoup plus de précisions des Agences en matière d'opportunités et un traitement administratif plus efficient et rapide des dossiers de la part des ministères techniques.
Nous développons une approche combinant le travail de proximité au plus près des Pme à l'échelle provinciale et locale (comme nous le faisons déjà au pays basque, en Catalogne et en Andalousie) avec des rencontres de type Forecse 2014 à l'échelle nationale. La stratégie d'attraction des investisseurs doit s'appuyer aussi sur un travail de valorisation et d'appropriation de la Loi PPP sur le Partenariat Public et Privé par le secteur privé espagnol.
Il est par ailleurs devenu indispensable de mettre notre administration beaucoup plus en phase avec nos objectifs de développement. Rien déjà que les procédures et modalités courantes de transmission de l'information économique et de traitement des dossiers constituent souvent par leur lourdeur et leur lenteur un obstacle de taille qui hypothèque des opportunités et refroidisse des candidats à l'investissement ou à un partenariat. Le service aux investisseurs ne doit pas être conçu comme étant du ressort exclusif de l'Apix. En démocratie et à fortiori dans un contexte de gouvernance rénovée mise au service du développement, c'est toute l'administration qui doit être une production efficiente, rapide et transparente de services publics aux citoyens et aux investisseurs. Ceci concerne aussi la Diplomatie économique au service du PSE. Un seul acte de mal-gouvernance dans ce domaine peut nous coûter le doute, l'hésitation ou la rétraction de nombreux investisseurs.
Nouvel Horizon