- Monsieur le président, l’endettement bancaire des ménages est devenu une mode avec de nombreuses conséquences sociales et économiques. En tant qu’organisation de défense des consommateurs, quels conseils faites-vous aux clients pour ne pas tomber dans la spirale du surendettement ?
Comme vous le savez, l’endettement bancaire des ménages englobe l’ensemble des crédits (consommation, équipement, habitat, etc.) que les établissements de crédit (banques et établissements financiers notamment) allouent aux clients « personnes physiques » pour une durée déterminée contre paiement d’un taux d’intérêt.
Pour donner quelques ordres de grandeur sur l’endettement bancaire au Sénégal, les crédits accordés par les établissements de crédit à la clientèle (particuliers, entreprises) ont connu entre 2022 et 2023 une progression annuelle de 12,2%, en passant de 6 820,08 milliards à 7 651,64 milliards de FCFA.
Suivant la maturité, en 2023, les crédits bancaires à court terme s’élèvent à 3 764,97 milliards de FCFA, ceux à moyen terme à 2 976, 76 milliards et les crédits à long terme à 523, 69 milliards FCFA.
En résumé, l’endettement bancaire des ménages (particuliers, salariés) représente entre 50% et 60% du volume des crédits.
Cependant, un recours excessif à l’endettement bancaire peut être à l’origine de plusieurs conséquences pouvant impacter le bien-être des consommateurs. En effet, on a relevé que la situation de surendettement entraîne à la fois, une situation de détresse du débiteur, des difficultés de remboursement, et pertes de biens saisis, sans oublier les effets négatifs sur la morale et la cohésion sociale, etc..
Face à ces nombreux défis, en tant qu’association de défense des consommateurs, nous exerçons, inéluctablement, une mission de conseil et d’éducation financière des consommateurs. En effet, la devise de l’Ascosen est « mieux connaître pour mieux consommer ».
En termes de règles pratiques, nous insistons sur la nécessité pour les clients d’emprunter, en fonction de leur capacité réelle à rembourser, et surtout ne pas avoir l’obsession à s’endetter à l’aveuglette, et comme certains le font d’éviter le papillonnage financier, et les crédits faciles. Par ailleurs nous conseillons de bannir les détournements d’objectifs, et la primauté de l’obtention du crédit sur son utilisation judicieuse. Avec l’expérience nous recommandons fortement de prohiber les endettements directs impliquant des retenues sur salaire.
En résumé, nous conseillons au consommateur, de bien poser toutes les questions nécessaires avant de s’engager, comprendre les termes du contrat de prêt, combien on rembourse... les différents frais, les intérêts, le principal, tout, et tout... avoir toutes les informations sur l’engagement que l’on signe.
- Pour certains experts, les dettes ne sont pas notre ennemi mais les mauvaises habitudes de crédit le sont. Dans quels cas cela est possible ? Comment utiliser le crédit à bon escient et sagement ?
Il y a souvent trois principales raisons pour lesquelles les ménages empruntent : investir, faire face à une urgence ou un imprévu, acquérir un bien de consommation, ou payer un service.
D’un point de vue global, les crédits sont utiles pour les ménages et l’économie nationale.
Un endettement raisonnable permet de résoudre un problème immédiat sans privation excessive, ou de poursuivre une opportunité commerciale qui est suffisamment rentable, pour rembourser le prêt et avoir un surplus.
Si toutefois les modalités du prêt sont trop coûteuses ou ne peuvent pas être ajustées à la capacité de remboursement de l’emprunteur, il est suggéré de ne pas s’engager au risque d’être exposé à une situation de surendettement.
Contrairement au surendettement, c’est-à-dire lorsque l'accumulation excessive de dettes dépasse la capacité de remboursement d'un individu, le mal endettement (mauvaises habitudes de crédit) fait référence à une situation où les crédits, bien que remboursables, sont jugées comme mal structurés ou tout simplement inadaptées aux besoins et aux capacités financières du client.
Aujourd’hui, nous voyons que les salariés sont de plus en plus sous le coup de l’emprunt facile, avec ses conséquences désastreuses.
En effet, quand par exemple, vous êtes salarié d’une entreprise ou que vous soyez fonctionnaire ou agent de l’Etat, avec un virement permanent de votre salaire dans votre compte, vous avez plus de facilité d’obtenir un crédit auprès de la banque ou de l’institution financière. Cette facilité d’obtention du crédit entraîne, la plupart du temps, un recours systématique et non justifié à des emprunts pour faire face à des dépenses qui ne sont, parfois, même pas prioritaires ou indispensables.
Aussi, beaucoup de fonctionnaires et de salariés sont happés par la spirale du surendettement.
Cette situation est exacerbée par la concurrence féroce entre les banques. En effet, les banques offrent facilement au client endetté le rachat de son crédit pour étayer leur portefeuille. Cet état de fait pousse les clients à continuer de s’endetter, sans tenir compte des conséquences.
- L’asymétrie d’information entre la banque et le client emprunteur sur les termes associés au prêt fait qu’il est parfois difficile d’appréhender les composantes du crédit (taux d’intérêt, frais, etc.). A qui imputer finalement la responsabilité ?
Le déficit d’informations contractuelles constitue l’une des principales sources de litige entre les institutions financières et leurs clients. Cette situation est, d’ailleurs, confirmée par les rapports de l’Observatoire de la qualité des services financiers (Oqsf) du Ministère des Finances et du Budget.
En matière de crédit, les responsabilités sont partagées entre les établissements de financement et les emprunteurs.
D’abord, pour les prêteurs (banques), il est à déplorer que les clauses du contrat de prêt ne sont pas suffisamment explicitées pour permettre aux clients de mieux comprendre la portée de leurs engagements.
Il faut, également, regretter les pratiques agressives des banques dans un contexte de concurrence accrue.
En outre, il faut le souligner pour le déplorer, la plupart des banques dressent des obstacles à ce qu’on appelle la mobilité bancaire par des pratiques peu orthodoxes, notamment en dressant des coûts très élevés pour des attestations, d’engagement ou de non-engagement, qui peuvent coûter jusqu’aux environs de 100 000 francs CFA, selon les banques.
Ces pratiques, peu orthodoxes, comme je le disais, sont initiées, particulièrement, lorsque, du fait de la concurrence, une autre banque demande une attestation d’engagement ou de non-engagement, à un client afin de racheter son crédit.
Par ailleurs, il nous a été signalé des cas, de prélèvements dépassant la quotité cessible, ce qui met en difficulté le consommateur. Cette quotité cessible étant le montant maximal à recouvrer sur le salaire du débiteur, afin de lui permettre de vivre décemment avec le reste.
Comme autre manquement à noter, il y a le déficit de la mise en relation entre le client et son chargé de compte, ce qui empêche souvent une meilleure connaissance du client (Kyc) et de son profil de risque.
En revanche, les responsabilités incombant aux emprunteurs sont diverses. Parmi celles-ci, nous pouvons souligner l’obsession des ménages à obtenir un crédit en méconnaissance de la convention de crédit et du coût réel de remboursement de la dette. En effet par ce biais, le recours excessif au crédit se traduit par une accumulation disproportionnée de dettes y compris non financières, exacerbées notamment par les rachats de crédit (papillonnage financier).
A cela s’ajoutent le défaut de fiabilité des informations que le client fournit à l’établissement de crédit, et qui sont indispensables à l’affinement de l’analyse du risque, ainsi que le faible niveau d’éducation financière des emprunteurs.
- Quelles sont les actions idoines à déployer pour un endettement responsable des clients ?
Pour un endettement responsable, un engagement de tous les acteurs de l’écosystème est requis.
Pour les établissements de crédit, nous leur demandons d’abord, de respecter la capacité d’endettement du client, et de ne pas prélever, plus que la quotité cessible du client, ensuite de bien évaluer les revenus du client, et enfin, de laisser toujours une marge pour les crédits à urgence vitale ou les imprévus.
Ils doivent aussi, de manière tout à fait impérative, donner toutes les informations aux clients, particulièrement, sur les montants globaux à rembourser et sur la composition des remboursements, sur les intérêts, etc. C’est extrêmement important.
Pour l’Etat, nous l’invitons à peser de tout son poids au niveau sous-régional et au niveau national, afin que la problématique des coûts excessifs des attestations d’engagement et de non-engagement soit réglée de manière définitive.
Nous demandons à l’Etat de démultiplier les actions d’éducation financière sur des modules ciblés (épargne, budget, gestion du crédit, etc.) et de veiller à plus de diligence dans la prise en charge des cas des surendettés par l’intervention de l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (OQSF) pour une solution efficiente avec les créanciers.
Sur ce point précis, nous faisons un plaidoyer pour le renforcement des moyens et du rôle de l’OQSF pour mieux assurer le déploiement de son dispositif de protection et d’éducation financière des clients.
- La pratique de l’usure est souvent décriée par de nombreux agents fonctionnaires notamment avec les sociétés d’équipement qui effectuent de la vente à crédit et à tempérament. Comment éradiquer ce phénomène ?
L'usure, qui est un prêt à des taux d'intérêt excessifs, prend une ampleur inquiétante chez les agents fonctionnaires, souvent contraints de se surendetter auprès de riches commerçants pour boucler leurs fins de mois.
Au regard de l’étendue du phénomène et des effets collatéraux chez les emprunteurs (dislocation du tissu familial, suicide, surendettement, etc.), nous préconisons le renforcement des textes répressifs contre les pratiques usurières, avec la fermeture des sociétés de commerce incriminées et une application vigoureuse des sanctions pénales, en cas de récidive.
Aussi, nous pensons que la Direction de la solde ne doit plus accepter de délégation de salaire autre que celle destinée aux banques ou aux institutions de microfinance.
Enfin, nous pensons qu’il est nécessaire d’intensifier les actions de sensibilisation et d’éducation financière, en mettant à contribution les associations de consommateurs et les leaders d'opinion, pour le changement des comportements concernant les méfaits de l'usure, les risques encourus aussi bien par l'usurier que par la victime au regard des dispositions de la loi.
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Pour donner quelques ordres de grandeur sur l’endettement bancaire au Sénégal, les crédits accordés par les établissements de crédit à la clientèle (particuliers, entreprises) ont connu entre 2022 et 2023 une progression annuelle de 12,2%, en passant de 6 820,08 milliards à 7 651,64 milliards de FCFA.
Suivant la maturité, en 2023, les crédits bancaires à court terme s’élèvent à 3 764,97 milliards de FCFA, ceux à moyen terme à 2 976, 76 milliards et les crédits à long terme à 523, 69 milliards FCFA.
En résumé, l’endettement bancaire des ménages (particuliers, salariés) représente entre 50% et 60% du volume des crédits.
Cependant, un recours excessif à l’endettement bancaire peut être à l’origine de plusieurs conséquences pouvant impacter le bien-être des consommateurs. En effet, on a relevé que la situation de surendettement entraîne à la fois, une situation de détresse du débiteur, des difficultés de remboursement, et pertes de biens saisis, sans oublier les effets négatifs sur la morale et la cohésion sociale, etc..
Face à ces nombreux défis, en tant qu’association de défense des consommateurs, nous exerçons, inéluctablement, une mission de conseil et d’éducation financière des consommateurs. En effet, la devise de l’Ascosen est « mieux connaître pour mieux consommer ».
En termes de règles pratiques, nous insistons sur la nécessité pour les clients d’emprunter, en fonction de leur capacité réelle à rembourser, et surtout ne pas avoir l’obsession à s’endetter à l’aveuglette, et comme certains le font d’éviter le papillonnage financier, et les crédits faciles. Par ailleurs nous conseillons de bannir les détournements d’objectifs, et la primauté de l’obtention du crédit sur son utilisation judicieuse. Avec l’expérience nous recommandons fortement de prohiber les endettements directs impliquant des retenues sur salaire.
En résumé, nous conseillons au consommateur, de bien poser toutes les questions nécessaires avant de s’engager, comprendre les termes du contrat de prêt, combien on rembourse... les différents frais, les intérêts, le principal, tout, et tout... avoir toutes les informations sur l’engagement que l’on signe.
- Pour certains experts, les dettes ne sont pas notre ennemi mais les mauvaises habitudes de crédit le sont. Dans quels cas cela est possible ? Comment utiliser le crédit à bon escient et sagement ?
Il y a souvent trois principales raisons pour lesquelles les ménages empruntent : investir, faire face à une urgence ou un imprévu, acquérir un bien de consommation, ou payer un service.
D’un point de vue global, les crédits sont utiles pour les ménages et l’économie nationale.
Un endettement raisonnable permet de résoudre un problème immédiat sans privation excessive, ou de poursuivre une opportunité commerciale qui est suffisamment rentable, pour rembourser le prêt et avoir un surplus.
Si toutefois les modalités du prêt sont trop coûteuses ou ne peuvent pas être ajustées à la capacité de remboursement de l’emprunteur, il est suggéré de ne pas s’engager au risque d’être exposé à une situation de surendettement.
Contrairement au surendettement, c’est-à-dire lorsque l'accumulation excessive de dettes dépasse la capacité de remboursement d'un individu, le mal endettement (mauvaises habitudes de crédit) fait référence à une situation où les crédits, bien que remboursables, sont jugées comme mal structurés ou tout simplement inadaptées aux besoins et aux capacités financières du client.
Aujourd’hui, nous voyons que les salariés sont de plus en plus sous le coup de l’emprunt facile, avec ses conséquences désastreuses.
En effet, quand par exemple, vous êtes salarié d’une entreprise ou que vous soyez fonctionnaire ou agent de l’Etat, avec un virement permanent de votre salaire dans votre compte, vous avez plus de facilité d’obtenir un crédit auprès de la banque ou de l’institution financière. Cette facilité d’obtention du crédit entraîne, la plupart du temps, un recours systématique et non justifié à des emprunts pour faire face à des dépenses qui ne sont, parfois, même pas prioritaires ou indispensables.
Aussi, beaucoup de fonctionnaires et de salariés sont happés par la spirale du surendettement.
Cette situation est exacerbée par la concurrence féroce entre les banques. En effet, les banques offrent facilement au client endetté le rachat de son crédit pour étayer leur portefeuille. Cet état de fait pousse les clients à continuer de s’endetter, sans tenir compte des conséquences.
- L’asymétrie d’information entre la banque et le client emprunteur sur les termes associés au prêt fait qu’il est parfois difficile d’appréhender les composantes du crédit (taux d’intérêt, frais, etc.). A qui imputer finalement la responsabilité ?
Le déficit d’informations contractuelles constitue l’une des principales sources de litige entre les institutions financières et leurs clients. Cette situation est, d’ailleurs, confirmée par les rapports de l’Observatoire de la qualité des services financiers (Oqsf) du Ministère des Finances et du Budget.
En matière de crédit, les responsabilités sont partagées entre les établissements de financement et les emprunteurs.
D’abord, pour les prêteurs (banques), il est à déplorer que les clauses du contrat de prêt ne sont pas suffisamment explicitées pour permettre aux clients de mieux comprendre la portée de leurs engagements.
Il faut, également, regretter les pratiques agressives des banques dans un contexte de concurrence accrue.
En outre, il faut le souligner pour le déplorer, la plupart des banques dressent des obstacles à ce qu’on appelle la mobilité bancaire par des pratiques peu orthodoxes, notamment en dressant des coûts très élevés pour des attestations, d’engagement ou de non-engagement, qui peuvent coûter jusqu’aux environs de 100 000 francs CFA, selon les banques.
Ces pratiques, peu orthodoxes, comme je le disais, sont initiées, particulièrement, lorsque, du fait de la concurrence, une autre banque demande une attestation d’engagement ou de non-engagement, à un client afin de racheter son crédit.
Par ailleurs, il nous a été signalé des cas, de prélèvements dépassant la quotité cessible, ce qui met en difficulté le consommateur. Cette quotité cessible étant le montant maximal à recouvrer sur le salaire du débiteur, afin de lui permettre de vivre décemment avec le reste.
Comme autre manquement à noter, il y a le déficit de la mise en relation entre le client et son chargé de compte, ce qui empêche souvent une meilleure connaissance du client (Kyc) et de son profil de risque.
En revanche, les responsabilités incombant aux emprunteurs sont diverses. Parmi celles-ci, nous pouvons souligner l’obsession des ménages à obtenir un crédit en méconnaissance de la convention de crédit et du coût réel de remboursement de la dette. En effet par ce biais, le recours excessif au crédit se traduit par une accumulation disproportionnée de dettes y compris non financières, exacerbées notamment par les rachats de crédit (papillonnage financier).
A cela s’ajoutent le défaut de fiabilité des informations que le client fournit à l’établissement de crédit, et qui sont indispensables à l’affinement de l’analyse du risque, ainsi que le faible niveau d’éducation financière des emprunteurs.
- Quelles sont les actions idoines à déployer pour un endettement responsable des clients ?
Pour un endettement responsable, un engagement de tous les acteurs de l’écosystème est requis.
Pour les établissements de crédit, nous leur demandons d’abord, de respecter la capacité d’endettement du client, et de ne pas prélever, plus que la quotité cessible du client, ensuite de bien évaluer les revenus du client, et enfin, de laisser toujours une marge pour les crédits à urgence vitale ou les imprévus.
Ils doivent aussi, de manière tout à fait impérative, donner toutes les informations aux clients, particulièrement, sur les montants globaux à rembourser et sur la composition des remboursements, sur les intérêts, etc. C’est extrêmement important.
Pour l’Etat, nous l’invitons à peser de tout son poids au niveau sous-régional et au niveau national, afin que la problématique des coûts excessifs des attestations d’engagement et de non-engagement soit réglée de manière définitive.
Nous demandons à l’Etat de démultiplier les actions d’éducation financière sur des modules ciblés (épargne, budget, gestion du crédit, etc.) et de veiller à plus de diligence dans la prise en charge des cas des surendettés par l’intervention de l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (OQSF) pour une solution efficiente avec les créanciers.
Sur ce point précis, nous faisons un plaidoyer pour le renforcement des moyens et du rôle de l’OQSF pour mieux assurer le déploiement de son dispositif de protection et d’éducation financière des clients.
- La pratique de l’usure est souvent décriée par de nombreux agents fonctionnaires notamment avec les sociétés d’équipement qui effectuent de la vente à crédit et à tempérament. Comment éradiquer ce phénomène ?
L'usure, qui est un prêt à des taux d'intérêt excessifs, prend une ampleur inquiétante chez les agents fonctionnaires, souvent contraints de se surendetter auprès de riches commerçants pour boucler leurs fins de mois.
Au regard de l’étendue du phénomène et des effets collatéraux chez les emprunteurs (dislocation du tissu familial, suicide, surendettement, etc.), nous préconisons le renforcement des textes répressifs contre les pratiques usurières, avec la fermeture des sociétés de commerce incriminées et une application vigoureuse des sanctions pénales, en cas de récidive.
Aussi, nous pensons que la Direction de la solde ne doit plus accepter de délégation de salaire autre que celle destinée aux banques ou aux institutions de microfinance.
Enfin, nous pensons qu’il est nécessaire d’intensifier les actions de sensibilisation et d’éducation financière, en mettant à contribution les associations de consommateurs et les leaders d'opinion, pour le changement des comportements concernant les méfaits de l'usure, les risques encourus aussi bien par l'usurier que par la victime au regard des dispositions de la loi.
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