De même, la perspective attachée à cette note passe de stable à positive.
Pour ce qui est de la note d’émetteur de court terme, elle a été également rehaussée de A3(WU) à A2(WU). La perspective passe de stable à positive.
<< Le rehaussement des notations de la SAPH repose sur celui des notations du Groupe Société Internationale de Plantations d’Hévéas (Groupe SIPH) et reflète l’amélioration des ratios de flexibilité financière du Groupe>>, avance l’équipe de notation. Selon elle, la perspective positive traduit l’opinion de GCR selon laquelle la notation de SAPH pourrait être améliorée en cas de maintien du rendement et de la politique d’endettement prudente du Groupe SIPH, soutenant ainsi les flux de trésorerie et le levier financier du Groupe ainsi que sa liquidité.
De l’avis toujours de GCR, la notation de SAPH repose sur la notation du Groupe SIPH, compte tenu de son importance pour le Groupe, reconnue par sa contribution aux revenus (Année Fiscale (AF) 2022 : 64%) et aux résultats opérationnels (AF22 : 57%) de l’ensemble consolidé. En cela, GCR égalise la notation de la SAPH avec celle du Groupe SIPH. L’équipe de notation estime que grâce à sa filiale SAPH, le Groupe SIPH est actuellement le leader du marché ivoirien de la production de caoutchouc naturel. En 2022, le Groupe a enregistré une augmentation de ses volumes de vente de 11%, soutenue par une hausse de 6,6% de sa production agricole qui découle de l'adoption de bonnes pratiques agricoles et de l'utilisation de variétés de plantes plus performantes. <<Dans ce contexte favorable, ajoute GCR, le Groupe a réussi à augmenter ses revenus de 11%, malgré une baisse de 8,33% du SICOM 20.>>
Cependant, la diversification naturelle que lui confère sa présence dans trois pays est limitée par la forte contribution de sa filiale ivoirienne, SAPH (AF22 : 64%), aux revenus de l’ensemble consolidé. GCR estime que l'intégration approfondie de SIPH au sein du Groupe SIFCA et ses liens étroits avec Michelin représente des éléments favorables pour la gouvernance et la gestion de l'entreprise. Le Groupe SIFCA détient une participation majoritaire dans SIPH, tandis que Michelin lui apporte un soutien opérationnel qui se manifeste par une assistance technique pour la recherche et l'amélioration des performances agronomiques des produits, ainsi que par la mise à disposition de ressources humaines de Michelin au sein du Groupe.
Selon GCR, la marge d’EBITDA du Groupe se maintient à un niveau élevé de 16,2% (AF21 : 17,7% ; AF20 : 12,0% ; AF19 :12,8%) concrétisant une bonne maitrise par le Groupe de ses coûts opérationnels avec un point mort bas en raison d’efforts d’optimisation de coûts réalisés en creux de cycle. De manière cohérente, la marge nette s’est stabilisée à 9% en 2022, confirmant ainsi sa hausse de 307% enregistrée en 2021, après une évolution erratique de son niveau au cours des périodes antérieures (AF20 : 2,4% ; AF19 :3% ; AF18 :0,8%) dans le sillage d’un SICOM 20 faible et très volatil. GCR prévoit que le Groupe maintiendra ses marges élevées au cours des 12 à 18 prochains mois, malgré la volatilité accrue du SICOM 20 en 2023.
L’équipe de notation soutient par ailleurs que la flexibilité financière du Groupe s’est nettement améliorée en 2022 en raison d’une politique d’endettement maitrisée. <<Le ratio dette nette sur EBITDA du Groupe est de 0,37x, ce qui témoigne d'un niveau de dettes raisonnable par rapport à son EBITDA>>, avance GCR. En outre, elle estime que la capacité de la société à rembourser ses dettes avec les flux de trésorerie d'exploitation s'est améliorée grâce à la réduction des dettes financières nettes du groupe et à une augmentation des flux de trésorerie générés par l'activité. La société présente un profil de liquidité adéquat. <<Au total, note GCR, les sources de liquidité dont dispose le Groupe couvrent entre 125% et 200% de ses besoins pendant un an en 2022 et cette tendance devrait se maintenir en 2023 tout au moins.>>
Sur un autre registre, GCR avance qu’un rehaussement de la notation du SAPH serait tributaire i) d’une hausse significative et durable des cours mondiaux du caoutchouc naturel dont le Groupe reste tributaire pour ses achats et ses ventes ; ii) la poursuite du processus de strict contrôle des coûts conduisant à un seuil de rentabilité bas ; iii) du succès des plans d’investissement nécessaires pour moderniser l’outil industriel et augmenter les capacités de production actuelles, se matérialisant par la baisse régulière du point mort; iv) de l’amélioration de la flexibilité financière à travers une baisse de l’endette ou une hausse de ses marges d’exploitation ; ou v) de la hausse de la couverture de ses besoins de liquidité par ses sources de liquidité au-delà de 200% pendant un an.
En revanche, GCR est convaincue qu’un abaissement de la notation du SAPH serait la conséquence : i) de la baisse significative et durable des cours du SICOM pour le caoutchouc naturel impactant fortement sa rentabilité; ii) de la perte de parts de marché du Groupe SIPH sur ses marchés domestiques iii) de retards ou contraintes rédhibitoires en matière d’investissements destinés à moderniser et/ou augmenter les capacités de production ; iv) d’un recours à l’endettement que GCR jugerait excessif, voire difficilement soutenable à long terme ; ou v) de la baisse de la couverture de ses besoins de liquidité par ses sources de liquidité en deçà de 125% pendant un an.
Oumar Nourou
Pour ce qui est de la note d’émetteur de court terme, elle a été également rehaussée de A3(WU) à A2(WU). La perspective passe de stable à positive.
<< Le rehaussement des notations de la SAPH repose sur celui des notations du Groupe Société Internationale de Plantations d’Hévéas (Groupe SIPH) et reflète l’amélioration des ratios de flexibilité financière du Groupe>>, avance l’équipe de notation. Selon elle, la perspective positive traduit l’opinion de GCR selon laquelle la notation de SAPH pourrait être améliorée en cas de maintien du rendement et de la politique d’endettement prudente du Groupe SIPH, soutenant ainsi les flux de trésorerie et le levier financier du Groupe ainsi que sa liquidité.
De l’avis toujours de GCR, la notation de SAPH repose sur la notation du Groupe SIPH, compte tenu de son importance pour le Groupe, reconnue par sa contribution aux revenus (Année Fiscale (AF) 2022 : 64%) et aux résultats opérationnels (AF22 : 57%) de l’ensemble consolidé. En cela, GCR égalise la notation de la SAPH avec celle du Groupe SIPH. L’équipe de notation estime que grâce à sa filiale SAPH, le Groupe SIPH est actuellement le leader du marché ivoirien de la production de caoutchouc naturel. En 2022, le Groupe a enregistré une augmentation de ses volumes de vente de 11%, soutenue par une hausse de 6,6% de sa production agricole qui découle de l'adoption de bonnes pratiques agricoles et de l'utilisation de variétés de plantes plus performantes. <<Dans ce contexte favorable, ajoute GCR, le Groupe a réussi à augmenter ses revenus de 11%, malgré une baisse de 8,33% du SICOM 20.>>
Cependant, la diversification naturelle que lui confère sa présence dans trois pays est limitée par la forte contribution de sa filiale ivoirienne, SAPH (AF22 : 64%), aux revenus de l’ensemble consolidé. GCR estime que l'intégration approfondie de SIPH au sein du Groupe SIFCA et ses liens étroits avec Michelin représente des éléments favorables pour la gouvernance et la gestion de l'entreprise. Le Groupe SIFCA détient une participation majoritaire dans SIPH, tandis que Michelin lui apporte un soutien opérationnel qui se manifeste par une assistance technique pour la recherche et l'amélioration des performances agronomiques des produits, ainsi que par la mise à disposition de ressources humaines de Michelin au sein du Groupe.
Selon GCR, la marge d’EBITDA du Groupe se maintient à un niveau élevé de 16,2% (AF21 : 17,7% ; AF20 : 12,0% ; AF19 :12,8%) concrétisant une bonne maitrise par le Groupe de ses coûts opérationnels avec un point mort bas en raison d’efforts d’optimisation de coûts réalisés en creux de cycle. De manière cohérente, la marge nette s’est stabilisée à 9% en 2022, confirmant ainsi sa hausse de 307% enregistrée en 2021, après une évolution erratique de son niveau au cours des périodes antérieures (AF20 : 2,4% ; AF19 :3% ; AF18 :0,8%) dans le sillage d’un SICOM 20 faible et très volatil. GCR prévoit que le Groupe maintiendra ses marges élevées au cours des 12 à 18 prochains mois, malgré la volatilité accrue du SICOM 20 en 2023.
L’équipe de notation soutient par ailleurs que la flexibilité financière du Groupe s’est nettement améliorée en 2022 en raison d’une politique d’endettement maitrisée. <<Le ratio dette nette sur EBITDA du Groupe est de 0,37x, ce qui témoigne d'un niveau de dettes raisonnable par rapport à son EBITDA>>, avance GCR. En outre, elle estime que la capacité de la société à rembourser ses dettes avec les flux de trésorerie d'exploitation s'est améliorée grâce à la réduction des dettes financières nettes du groupe et à une augmentation des flux de trésorerie générés par l'activité. La société présente un profil de liquidité adéquat. <<Au total, note GCR, les sources de liquidité dont dispose le Groupe couvrent entre 125% et 200% de ses besoins pendant un an en 2022 et cette tendance devrait se maintenir en 2023 tout au moins.>>
Sur un autre registre, GCR avance qu’un rehaussement de la notation du SAPH serait tributaire i) d’une hausse significative et durable des cours mondiaux du caoutchouc naturel dont le Groupe reste tributaire pour ses achats et ses ventes ; ii) la poursuite du processus de strict contrôle des coûts conduisant à un seuil de rentabilité bas ; iii) du succès des plans d’investissement nécessaires pour moderniser l’outil industriel et augmenter les capacités de production actuelles, se matérialisant par la baisse régulière du point mort; iv) de l’amélioration de la flexibilité financière à travers une baisse de l’endette ou une hausse de ses marges d’exploitation ; ou v) de la hausse de la couverture de ses besoins de liquidité par ses sources de liquidité au-delà de 200% pendant un an.
En revanche, GCR est convaincue qu’un abaissement de la notation du SAPH serait la conséquence : i) de la baisse significative et durable des cours du SICOM pour le caoutchouc naturel impactant fortement sa rentabilité; ii) de la perte de parts de marché du Groupe SIPH sur ses marchés domestiques iii) de retards ou contraintes rédhibitoires en matière d’investissements destinés à moderniser et/ou augmenter les capacités de production ; iv) d’un recours à l’endettement que GCR jugerait excessif, voire difficilement soutenable à long terme ; ou v) de la baisse de la couverture de ses besoins de liquidité par ses sources de liquidité en deçà de 125% pendant un an.
Oumar Nourou