Son plaidoyer fait suite à l’inquiétude qu’il partage avec l’ensemble des acteurs du secteur privé de la zone CEDEAO.
M. Poggiali se dit inquiet par rapport au fait que le commerce illicite est source de financement du terrorisme.
Selon lui, PMI est une victime du commerce illicite parce qu’elle souffre d’un manque à gagner énorme de ce phénomène.
A l’en croire, on a fait de la lutte contre le commerce illicite une priorité du moment que ce phénomène constitue une concurrence illégale aux produits de cette multinationale avec des fabriques qui ne sont astreintes à aucune obligation.
« On a en face de nous une ennemie immense. Le manque à gagner pour l’industrie du tabac est estimé à 100 milliards de dollars et 50 milliards de dollars de pertes fiscales », s’est-il désolé.
50 accords de mémorandum
Face à la montée en puissance, la multinationale ne compte pas baisser les bras.
M. Alessandro Poggiali confie que pendant ces dernières années PMI a signé 50 accords de mémorandum avec des Etats.
Le vice-président Affaires Institutionnelles de PMI fait savoir que ces partenariats ont permis de faciliter l’accès aux technologies, partage d’information…
Ce qui, à l’en croire, a permis la fermeture d’une cinquantaine d’usines illégales.
Dans cette dynamique, il fait part de l’existence d’un fonds de 100 millions de dollars destiné à la lutte contre le commerce illicite.
Un fonds qui, d’après lui, est ouvert cette année aux pays du Maghreb et de l’Afrique.
Pour lui, les acteurs partagent une responsabilité commune d’informer les citoyens sur les dégâts que cause le commerce illicite.
Ceci à travers une collaboration formalisée entre le secteur privé et public au niveau national régional et international.
Un message qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd du moment qu’en conférence de presse de clôture, le directeur exécutif de la CNES, M. Mor Talla Kane annonce l’ambition du monde des entreprises de porter le message vers les instances communautaires.
Ce qui, d’après lui, sonne comme une mobilisation du secteur privé pour la mise en place d’un dispositif faisant de lui un interlocuteur crédible dans la lutte contre le commerce illicite.
Mariama Diallo