L 'Opep ébranle le monde de l'énergie. Jeudi, lors d'une réunion à Vienne, les pays producteurs de pétrole ont maintenu le niveau de production à 30 millions de barils/jour. Passage en revue des principales conséquences de ce choix. Qu'elles soient déjà observées mais aussi redoutée.
>> Le baril de brut passe sous les 70 dollars
Le ministre de l'Economie vénézuélien, Rodolfo Marco Torres, doit se rendre en Chine afin d' "approfondir les accords économiques et financiers" existants dans le but de compenser "le manque à gagner des recettes pétrolières en baisse", a dit Nicolas Maduro.
Les revenus pétroliers qui représentent 96% des rentrées en devises du pays. Le pétrole vénézuélien a perdu un tiers de sa valeur au cours du deuxième trimestre 2014, tandis que le poids de sa dette extérieure ne cesse de s'alourdir par rapport aux rentrées fiscales.
Depuis le début de l'année, le prix moyen du pétrole vénézuélien s'est établit a 92,76 dollars américains, soit 5,42% de moins qu'en 2013.
Leonid Fedun, vice-président de la compagnie russe Lukoil, a déclaré dans une interview accordée jeudi à Bloomberg
"En 2016, quand l'OPEC aura rempli sa mission de supprimer le marché marginal américain, les prix recommenceront à grimper (...) l'essor du gaz de schiste est à l'image du boom 'dot.com', les acteurs les plus forts résisteront, les faibles disparaitront", a-t-il déclaré en faisant référence à la bulle internet au début des années 2000.
Plus largement, les pays émergents seraient également susceptibles d'être affectés, comme par exemple le Brésil, qui a investit dans le pétrole, surtout au large de Rio où des gisements ont été découverts. Par ailleurs, la Russie a fondé son budget sur un baril à 100 dollars, note un économiste d'HSBC interrogé par l'AFP qui nuance: "la forte dépréciation du rouble atténue l'impact budgétaire."
Le recul du prix du baril a aussi des conséquences pour le secteur des hydrocarbures de schiste aux Etats-Unis, qui doit investir lourdement pour maintenir la production. Les analystes considèrent que ces investissements ne sont plus rentables si le pétrole reste à un prix évoluant autour de 65 à 70 dollars.
Patrick Artus, économiste chez Natixis, interrogé par l'AFP estime que la zone euro peut "profiter de l'effet positif de la dépréciation de la monnaie unique sur ses exportations sans être pénalisée par la hausse des prix des importations", et espérer gagner 0,5 point de Produit intérieur brut en deux ans.
De son côté, l'institut Coe-Recommence, estime que la facture énergétique française a déjà baissé "d'au moins 5 milliards d'euros en 2014". D'après lui, le secteur de l'industrie, "principal bénéficiaire" et y gagnera 2 milliards d'euros. Ce qui représente plus que les "versements au titre du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi".
"La question est de savoir si les entreprises vont garder dans leurs marges cet effet bénéfique, ou en profiter pour baisser encore leurs prix", souligne Denis Ferrand, directeur général de Coe-Rexecode, selon des propos rapporté par l'AFP.
Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK, également cité par l'AFP écrit ainsi;
"Je suis sûr que Mario Draghi [le président de la BCE] espérait secrètement que l'Opep lui donne un coup de main en annonçant une forte baisse de production".
Car, en se traduisant par une remontée des cours, les prix des biens et services dans l'UE auraient pu ainsi voir leur chute stoppée.
Latribune.fr
- Le Brent sous les 70 dollars
>> Le baril de brut passe sous les 70 dollars
- Coupes budgétaires au Venezuela
Le ministre de l'Economie vénézuélien, Rodolfo Marco Torres, doit se rendre en Chine afin d' "approfondir les accords économiques et financiers" existants dans le but de compenser "le manque à gagner des recettes pétrolières en baisse", a dit Nicolas Maduro.
Les revenus pétroliers qui représentent 96% des rentrées en devises du pays. Le pétrole vénézuélien a perdu un tiers de sa valeur au cours du deuxième trimestre 2014, tandis que le poids de sa dette extérieure ne cesse de s'alourdir par rapport aux rentrées fiscales.
Depuis le début de l'année, le prix moyen du pétrole vénézuélien s'est établit a 92,76 dollars américains, soit 5,42% de moins qu'en 2013.
- Le schiste américain dans le viseur
Leonid Fedun, vice-président de la compagnie russe Lukoil, a déclaré dans une interview accordée jeudi à Bloomberg
"En 2016, quand l'OPEC aura rempli sa mission de supprimer le marché marginal américain, les prix recommenceront à grimper (...) l'essor du gaz de schiste est à l'image du boom 'dot.com', les acteurs les plus forts résisteront, les faibles disparaitront", a-t-il déclaré en faisant référence à la bulle internet au début des années 2000.
- Des producteurs plus ou moins vulnérables
Plus largement, les pays émergents seraient également susceptibles d'être affectés, comme par exemple le Brésil, qui a investit dans le pétrole, surtout au large de Rio où des gisements ont été découverts. Par ailleurs, la Russie a fondé son budget sur un baril à 100 dollars, note un économiste d'HSBC interrogé par l'AFP qui nuance: "la forte dépréciation du rouble atténue l'impact budgétaire."
Le recul du prix du baril a aussi des conséquences pour le secteur des hydrocarbures de schiste aux Etats-Unis, qui doit investir lourdement pour maintenir la production. Les analystes considèrent que ces investissements ne sont plus rentables si le pétrole reste à un prix évoluant autour de 65 à 70 dollars.
- Hausse du pouvoir d'achat dans les pays industrialisés?
Patrick Artus, économiste chez Natixis, interrogé par l'AFP estime que la zone euro peut "profiter de l'effet positif de la dépréciation de la monnaie unique sur ses exportations sans être pénalisée par la hausse des prix des importations", et espérer gagner 0,5 point de Produit intérieur brut en deux ans.
De son côté, l'institut Coe-Recommence, estime que la facture énergétique française a déjà baissé "d'au moins 5 milliards d'euros en 2014". D'après lui, le secteur de l'industrie, "principal bénéficiaire" et y gagnera 2 milliards d'euros. Ce qui représente plus que les "versements au titre du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi".
- Mais risque de déflation
"La question est de savoir si les entreprises vont garder dans leurs marges cet effet bénéfique, ou en profiter pour baisser encore leurs prix", souligne Denis Ferrand, directeur général de Coe-Rexecode, selon des propos rapporté par l'AFP.
- Quel impact sur la BCE?
Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK, également cité par l'AFP écrit ainsi;
"Je suis sûr que Mario Draghi [le président de la BCE] espérait secrètement que l'Opep lui donne un coup de main en annonçant une forte baisse de production".
Car, en se traduisant par une remontée des cours, les prix des biens et services dans l'UE auraient pu ainsi voir leur chute stoppée.
Latribune.fr