Pétrole : Plus de 100 milliards FCFA dépensés pour découvrir du pétrole brut au Sénégal

Mercredi 15 Octobre 2014

Plus de 100 milliards FCFA ont été dépensés pour découvrir du pétrole brut au Sénégal, a affirmé mercredi à Dakar M. Mamadou Faye Directeur général de la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen) lors d’une conférence de presse.


M. Faye s’adressait à la presse une semaine après l’annonce de la découverte de pétrole à 100 km au Sud-Ouest de Dakar par les compagnies pétrolières Cairn Energy de Grande Bretagne, Conocophilips des USA et First Australian Resources de l’Autralie, associées à Petrosen. « C’est la découverte la plus significative depuis les premières explorations pétrolière au Sénégal en 1952 », soutient M. Faye. A ses yeux, cela peut régler la facture pétrolière du pays, sans compter la résolution des problèmes de développement économique et social.
D’après toujours M. Faye, les travaux techniques ont été faits dans les règles de l’art avec plusieurs échantillons de pétrole analysés à divers niveaux. Ce qui a conduit à la conclusion qu’il s’agit de découvertes réelles de pétrole.
Le forage FAN1 est implanté à une profondeur d’eau de 1.425 mètres et a atteint 4.927 mètres de profondeur totale. Il a traversé plusieurs réservoirs gréseux (sableux) contenant du pétrole brut dont la densité varie entre 28° API et 41°API. La densité API est une classification des pétroles selon leur densité, définie par l’American Petrolium Institute. Le degré de densité varie de 0 à 101 et plus il est élevé, plus le pétrole est léger. Selon les techniciens de Petrosen, le pétrole découvert au large des Iles du Saloum est de bonne qualité comparable à celui exploité dans le monde.
Les réserves de pétrole probables ou en place au Sénégal sont estimées à 2,5 milliards de barils tandis que les réserves prouvées sont de l’ordre de 250 millions de barils.
Concernant l’exploitation proprement dite, M. Faye avance qu’il faudra au moins entre cinq et six ans avant la première production d’autant plus que des études d’ingénierie de deux à trois ans sont à faire. Ces études vont déterminer le montant des investissements pour l’exploitation du gisement.
La part de Petrosen peut aller jusqu’à 20% (contre 10% actuellement) en cas de production. Quant à celle de l’Etat, M. Faye précise qu’elle est de 60% pour les gisements de petite dimension et 80% pour les gisements à la limite de la rentabilité.
El Hadj Diakhaté
 
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