Selon le rapport, seulement 40 % des activités commerciales en Afrique sont financées par l’intermédiaire des banques, une part bien inférieure à la moyenne mondiale de 80 %. « En outre, le déficit de financement des activités commerciales, qui se situait à 81 milliards de dollars américains en 2019, reste trop élevé », lit-on dans le document. Le rapport constate qu’il s’agit là d’une partie des problèmes structurels qui entravent la capacité des banques à jouer efficacement leur rôle d’intermédiaire dans le financement des activités commerciales que l’Afrique entretient avec le reste du monde. Il souligne également le rôle indispensable joué par les institutions de financement du développement dans le soutien du secteur. L’enquête conclut aussi que les blocages involontaires liés à la réglementation sont l’une des principales contraintes favorisant ces tendances.
Le rapport, intitulé « Le financement des activités commerciales en Afrique : tendances au cours de la dernière décennie et perspectives pour l’avenir », s’appuie sur deux enquêtes antérieures publiées en 2014 et 2017. Il est basé sur une enquête menée auprès de plus de 600 banques à vocation commerciale dans 49 pays d’Afrique sur la période 2011-2019. Le rapport, qui était considéré comme une référence en matière de financement des activités commerciales en Afrique avant la pandémie de Covid-19, recommande la mise en place d’un ensemble de mesures pour le secteur industriel à la suite de crise. « Avec l’actuelle pandémie de Covid-19, une aide financière pour relancer les activités commerciales de la région est nécessaire de toute urgence. »
« Le point positif est que les institutions de financement du développement (Ifd), dont la Banque africaine de développement, jouent un rôle plus actif dans le soutien du secteur du financement des activités commerciales en Afrique », affirme le rapport. Entre 2015 et 2019, plus de la moitié des banques opérant dans des activités de financement des activités commerciales ont reçu une aide des Ifd pour le développement de leurs opérations. Cependant, selon le rapport, cette aide des Ifd est plutôt orientée vers des sous-régions et des intermédiaires financiers spécifiques, principalement des banques privées à capitaux étrangers. Le rapport formule des recommandations pour stimuler les offres de financement des activités commerciales en Afrique, notamment mieux sensibiliser à l’impact des contraintes réglementaires strictes pesant sur les intermédiaires du secteur et tenter de remédier aux disparités géographiques et institutionnelles de l’aide apportée par les Ifd au secteur.
Stefan Nalletamby, directeur du département du développement du secteur financier à la Banque africaine de développement, constate que cette série de rapports est devenue le principal document de référence pour le secteur sur le continent.
Adou FAYE
Le rapport, intitulé « Le financement des activités commerciales en Afrique : tendances au cours de la dernière décennie et perspectives pour l’avenir », s’appuie sur deux enquêtes antérieures publiées en 2014 et 2017. Il est basé sur une enquête menée auprès de plus de 600 banques à vocation commerciale dans 49 pays d’Afrique sur la période 2011-2019. Le rapport, qui était considéré comme une référence en matière de financement des activités commerciales en Afrique avant la pandémie de Covid-19, recommande la mise en place d’un ensemble de mesures pour le secteur industriel à la suite de crise. « Avec l’actuelle pandémie de Covid-19, une aide financière pour relancer les activités commerciales de la région est nécessaire de toute urgence. »
« Le point positif est que les institutions de financement du développement (Ifd), dont la Banque africaine de développement, jouent un rôle plus actif dans le soutien du secteur du financement des activités commerciales en Afrique », affirme le rapport. Entre 2015 et 2019, plus de la moitié des banques opérant dans des activités de financement des activités commerciales ont reçu une aide des Ifd pour le développement de leurs opérations. Cependant, selon le rapport, cette aide des Ifd est plutôt orientée vers des sous-régions et des intermédiaires financiers spécifiques, principalement des banques privées à capitaux étrangers. Le rapport formule des recommandations pour stimuler les offres de financement des activités commerciales en Afrique, notamment mieux sensibiliser à l’impact des contraintes réglementaires strictes pesant sur les intermédiaires du secteur et tenter de remédier aux disparités géographiques et institutionnelles de l’aide apportée par les Ifd au secteur.
Stefan Nalletamby, directeur du département du développement du secteur financier à la Banque africaine de développement, constate que cette série de rapports est devenue le principal document de référence pour le secteur sur le continent.
Adou FAYE