Selon le communiqué de la Bceao, les échanges ont d’abord porté sur l’évaluation préliminaire de l’impact sur le niveau des financements bancaires des investissements productifs dans l’Uemoa, suite à la décision prise en décembre 2012 par le Conseil des ministres de l’Union, de ramener de 75% à 50%, la quote-part des ressources stables que les établissements de crédit doivent mobiliser pour financer leurs emplois à moyen et long terme. Par ailleurs, le gouverneur de la Bceao et les présidents des APBEF ont discuté sur les mesures additionnelles à mettre en œuvre dans les Etats membres de l’Uemoa, pour réduire la tarification des services bancaires, en particulier le coût du crédit. A ce propos, informe le communiqué, l’accent a été mis sur la nécessité pour les établissements de crédit d’adopter « des stratégies innovantes et ciblées pour diversifier l’offre de services financiers et tirer profit des facteurs d’échelle pour réduire leurs tarifications ». En outre, recommande la Bceao, une attention particulière devra être accordée aux obligations de transparence et d’information des établissements de crédit en matière de tarification, à la rationalisation des commissions de service, ainsi qu’à « la gratuité de certains services de base ». Le communiqué rappelle que, ces mesures recommandées lors de la concertation régionale tenue en novembre 2012, sur la promotion de la bancarisation dans l’Uemoa, « devront être mises en œuvre au cours de l’année 2013 ».
Par ailleurs, les présidents des APBEF ont été informés des projets en cours dans l’Uemoa, sous la conduite de la Bceao pour approfondir le marché des titres publics, de renforcer l’infrastructure financière au sein de l’Union et d’appuyer les établissements de crédit dans le renforcement de leurs capacités techniques. Ainsi, pour l’approfondissement du marché des titres publics, le gouverneur de la Bceao a annoncé la création de l’Agence Uemao-Titres, chargée d’assister les Etats dans la mobilisation des ressources financières nécessaires au développement des économies de l’Union.
Moustapha Dia