Réunion de validation d'un guide de production d'huile enrichie: Un logotype pour la zone Uemoa

Dans le cadre de l'application de la résolution de la septième Assemblée des ministres de la Santé des pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), tenue en 2006, relativement à l'enrichissement de la farine de blé tendre et des huiles alimentaires comestibles, six des Etats membres de l’Uemoa ont rendu obligatoire l’enrichissement de l’huile alimentaire en Vitamine A. La carence en Vitamine A étant « la cause majeure de graves troubles visuels et de cécité évitables chez l’enfant », révèle Fred Grand, représentant de la Fondation Hellen Keller. En outre, cette carence augmente de façon significative le risque de maladies graves et de décès. C’est pourquoi, la Fondation Hellen Keller a tenu à  accompagner « la politique des pays de l’Uemoa d’enrichir leurs  produits alimentaires », indique son représentant. Il soutient que cette politique d’enrichissement des produits alimentaires, est pratiquée depuis plus de 80 ans par les pays industrialisés comme « moyen de restituer les micronutriments perdus lors de la transformation des denrées alimentaires ».
Abordant dans le sens, le Commissaire en charge du développement de l’entreprise, Guy Amidoé AJANOHOUN, affirme que « la carence en iode, en zinc, en fer et en vitamine A figure parmi les  plus grands facteurs de risques pour la santé au niveau mondial ». Par conséquent, l’adjonction de vitamine A aux huiles sera un moyen potentiellement utile pour « élargir la gamme des aliments déjà enrichis en cette vitamine », souligne-t-il. 
Par ailleurs, le représentant du Ministère du Commerce de l’Industrie et du Secteur informel du Sénégal, Bernard Casimir Cissé soutient que ce schéma d’harmonisation traduit le souci de « protéger la santé et la sécurité des consommateurs face à l’envahissement de notre marché sous-régional par des produits de qualités souvent douteuses ». Selon lui, « la normalisation en tant qu’outil de la qualité joue un rôle important dans toute activité de développement économique et sociale ». Ainsi, « le Sénégal a élaboré 105 normes dans le domaine des produits alimentaires, dont 9 sur les liquides combustibles enrichis en Vitamine A », informe Bernard Cissé. Il affirme qu’aujourd’hui, il est indispensable de mettre à la disposition des acteurs de l’enrichissement « une bonne méthode pratique en huile enrichie de qualité ». A ce propos, au cours de cette rencontre, les producteurs vont être édifiés sur le guide des bonnes pratiques d'huile enrichie de qualité. Les modalités de gestion du logotype régional seront également définies dans cette concertation qui réunit des experts, des industriels pratiquant l’enrichissement de l’huile alimentaire et des représentants des Alliances Nationales de Fortification.
Amy Diallo