M. Diagne faisait une communication sur la crédibilité budgétaire au Sénégal dans le cadre de la rencontre mensuelle Point économique de la DPEE. Cela passe nécessairement par un réalisme des prévisions de recettes budgétaires et par une limitation des réaménagements budgétaires en cours d’année », a-t-il laissé entendre. Selon cet économiste, il faudrait également éviter de recourir aux financements anticipés par décret d’avances. Il s’est félicité que le Gouvernement sénégalais n’en fasse plus recours depuis quelques temps. « L’utilisation des outils tels que les Cadres de dépenses à moyen terme (CDMT) et les Cadres de dépenses sectoriels à moyen terme (CDSMT) est aussi à encourager pour améliorer sensiblement la qualité des prévisions de dépenses et faciliter la programmation budgétaire », avance encore M. Diagne. Il soutient d’autre part qu’une plus grande rigueur s’impose dans le respect du calendrier budgétaire. Selon toujours Youssoupha Diagne, bien que les lois de finances soient publiées sur les sites internet du ministère des finances, une diffusion du processus d’établissement du budget depuis les orientations stratégiques jusqu’à l’exécution en passant par les prévisions obligerait à respecter une certaine discipline. Enfin, il a plaidé pour un renforcement du rôle, du pouvoir ainsi que de la coordination des structures chargées de la vérification externe telles que l’Inspection Générale d’Etat, la Cour des Compte et l’Assemblée Nationale.
El Hadj Diakhaté
El Hadj Diakhaté