Selon Borgui Yerima de l’Agence régionale de l’Agriculture et de l’alimentation (Araa) pense qu’il faut mieux prendre en charge l’agriculture. Il explique que, «l’agriculture familiale sera prépondérante en matière d’emploi des jeunes en 2040». Compte tenu de cela, il faut que les autorités politiques prennent en charge cette problématique.. «Pour la Cedeao des peuples, il faut que les jeunes africains puissent trouver de l’emploi. Il faut transformer l’agriculture qui reste le plus grand réceptacle des demandeurs d’emplois dans notre espace communautaire», poursuit Borgui Yerima de l’Araa dans sa présentation lors de l’atelier régional de réflexion et d’élaboration d’une stratégie de plaidoyer pour le financement et l’installation des jeunes en agriculture.
En marge de l’atelier organisé par le Conseil national de concertation et de coopération des Ruraux(Cncr) les responsables des organisations paysannes de la Cedeao ont exhorté à un financement d’une agriculture attractive pour les jeunes. Nadjiorou Sall, Président du Cncr pense que les emplois ruraux peuvent être attractifs s’ils sont rémunérateurs et mis en œuvre dans un cadre cohérent.
Le vice-président du Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest (Roppa), Ibrahima Coulibaly pense que c’est un risque même de laisser les nombreux jeunes Africains au chômage au moment où l’agriculture est une opportunité d’emploi. «Il faut profiter des opportunités qu’offrent la majorité de notre population qui est composée de jeunes sinon ce sera une bombe démographique. En milieu rural, nos enfants ne croient plus en l’agriculture. Frustrés, marginalisés, les jeunes sont de plus en plus tentés de se retourner contre leur propre pays en rejoignant les groupes armés. Il nous faut être innovant pour profiter de la jeunesse», martèle-t-il.
Tidiane Diouf