A la question du quotidien «L’Essor », sur les effets des sanctions de la Cedeao et de l’Uemoa sur le Mali et sur les pays voisins, Alousséni Sanou se veut clair.
«Les effets des sanctions sur le Mali sont multiples. Ils sont d’ordre économique, financier, humanitaire et de réputation. En matière économique, les sanctions impactent négativement les activités et la relance à travers le ralentissement des activités commerciale, industrielle et les services connexes comme le transport, le transit, … etc. En matière financière et au niveau de l’État, les manques à gagner et les pertes sont énormes », a confié M. Sanou. Selon lui, la mobilisation des recettes fiscales et douanières enregistre des manques à gagner de quelques centaines de milliards de FCfa au 1er trimestre 2022. «La mobilisation au titre de la dette intérieure devrait atteindre 300 milliards de FCfa au cours du 1er trimestre. En plus, les bailleurs de fonds ont suspendu les décaissements et la signature de nouvelles conventions. Les échéances des dettes non honorées atteignent 200 milliards de FCfa. Au niveau du secteur privé (banques, commerce, transport et transit, …), les pertes et les manques à gagner sont en cours d’évaluation et se chiffrent en centaines de milliards de FCfa.
Les impayés sur les remboursements des titres publics des autres pays de l’Uemoa pour le compte des banques maliennes frôlent la dizaine de milliards de FCfa et les intérêts de retard sont dus », a révélé le patron des Finances. En matière humanitaire, précise-t-il, les difficultés liées à l’approvisionnement des marchés quoique maîtrisées, peuvent entraîner des conséquences néfastes sur la sécurité alimentaire et l’inflation au regard surtout de la situation de crise multidimensionnelle qui sévit.
«En termes de réputation, la dégradation de la notation financière du Mali par l’agence de notation Moody’s passant de Caa1 à Caa2 influence négativement les perspectives d’investissement, surtout étranger, au Mali. Cette dégradation de la notation détériore les relations d’affaires des banques maliennes auprès de leurs correspondants de même que les courants d’affaires du secteur privé avec l’extérieur », confie Alousséni Sanou. Il rappelle qu’en règle générale, la note maximale d’une entreprise est celle de son pays.
«Le risque d’investissement au Mali auprès des investisseurs régionaux et internationaux entraîne des préjudices importants. En outre, les retards de paiement bien qu’indépendants de la capacité financière du Mali altèrent la qualité de la signature du pays auprès de ses partenaires financiers qui ont d’ailleurs suspendu tout décaissement sur les projets en cours d’exécution. La signature de nouvelles conventions reste suspendue. En dépit de tout ce qui précède, ces sanctions illégales et illégitimes ont renforcé le sentiment de patriotisme et d’unité nationale et ont ouvert ou réveillé de nouvelles opportunités pour le pays », a souligné le ministre de l’Economie et des Finances.
Adou FAYE
«Les effets des sanctions sur le Mali sont multiples. Ils sont d’ordre économique, financier, humanitaire et de réputation. En matière économique, les sanctions impactent négativement les activités et la relance à travers le ralentissement des activités commerciale, industrielle et les services connexes comme le transport, le transit, … etc. En matière financière et au niveau de l’État, les manques à gagner et les pertes sont énormes », a confié M. Sanou. Selon lui, la mobilisation des recettes fiscales et douanières enregistre des manques à gagner de quelques centaines de milliards de FCfa au 1er trimestre 2022. «La mobilisation au titre de la dette intérieure devrait atteindre 300 milliards de FCfa au cours du 1er trimestre. En plus, les bailleurs de fonds ont suspendu les décaissements et la signature de nouvelles conventions. Les échéances des dettes non honorées atteignent 200 milliards de FCfa. Au niveau du secteur privé (banques, commerce, transport et transit, …), les pertes et les manques à gagner sont en cours d’évaluation et se chiffrent en centaines de milliards de FCfa.
Les impayés sur les remboursements des titres publics des autres pays de l’Uemoa pour le compte des banques maliennes frôlent la dizaine de milliards de FCfa et les intérêts de retard sont dus », a révélé le patron des Finances. En matière humanitaire, précise-t-il, les difficultés liées à l’approvisionnement des marchés quoique maîtrisées, peuvent entraîner des conséquences néfastes sur la sécurité alimentaire et l’inflation au regard surtout de la situation de crise multidimensionnelle qui sévit.
«En termes de réputation, la dégradation de la notation financière du Mali par l’agence de notation Moody’s passant de Caa1 à Caa2 influence négativement les perspectives d’investissement, surtout étranger, au Mali. Cette dégradation de la notation détériore les relations d’affaires des banques maliennes auprès de leurs correspondants de même que les courants d’affaires du secteur privé avec l’extérieur », confie Alousséni Sanou. Il rappelle qu’en règle générale, la note maximale d’une entreprise est celle de son pays.
«Le risque d’investissement au Mali auprès des investisseurs régionaux et internationaux entraîne des préjudices importants. En outre, les retards de paiement bien qu’indépendants de la capacité financière du Mali altèrent la qualité de la signature du pays auprès de ses partenaires financiers qui ont d’ailleurs suspendu tout décaissement sur les projets en cours d’exécution. La signature de nouvelles conventions reste suspendue. En dépit de tout ce qui précède, ces sanctions illégales et illégitimes ont renforcé le sentiment de patriotisme et d’unité nationale et ont ouvert ou réveillé de nouvelles opportunités pour le pays », a souligné le ministre de l’Economie et des Finances.
Adou FAYE