Cette évolution est portée par les créances restructurées qui ont positivement évolué de 45,04 milliards en 2022 à 49,26 milliards en 2023, ainsi que les créances douteuses et litigieuses qui ont enregistré une baisse passant de 355,73 milliards en 2023 contre 547,43 milliards de FCFA en 2022), soit des variations respectives de +9,4% et de -35%.
Les créances en souffrance nettes ressortent globalement à 333,64 milliards à fin 2023 contre 205,22 milliards de FCFA en 2022, soit une amélioration de 62,6%. Il convient de rappeler que les créances en souffrance comprennent les créances restructurées et les créances douteuses ou litigieuses. Les créances sont dites restructurées lorsqu'elles ont fait l’objet de mesures de renégociation, consistant en des concessions envers une contrepartie qui éprouve ou est sur le point des difficultés à honorer ses engagements financiers. Les créances douteuses ou litigieuses sont les créances, échues ou non, présentant un risque probable ou certain de non recouvrement partiel ou total.
En ce qui concerne le taux brut de dégradation du portefeuille qui est le ratio entre les créances en souffrance brutes et les crédits bruts, il a connu un repli de 1,1% pour ressortir à 8,70% à fin décembre 2023, contre 9,80% en 2022. Cette situation favorable est principalement le résultat d’une plus grande maitrise des créances en souffrance brutes par les banques comparativement aux crédits à la clientèle.
Le taux net de dégradation du portefeuille (créances en souffrance nettes/crédits nets) s’est amélioré de 1,4%, en ressortant à 4,40% en 2023, contre 3,00% en 2022. Ceci a en lien avec la contraction du taux de provisionnement des créances en souffrance, qui est passé de 71,50% en 2022 à 51,20% à fin décembre 2023, soit une baisse de 20,3%.
Lejecos Magazine