Le microcrédit ne serait bénéfique que pour les clients qui ont un certain niveau d’étude à savoir le niveau secondaire (72%) et le niveau supérieur (53%), révèle cette étude. Pour les autres niveaux d’instruction, la microfinance aurait un impact négatif sur leur revenu. En moyenne, 16,3% des clients qui ont un niveau primaire ou moins subissent un impact négatif du microcrédit sur leur revenu. Autrement dit, ils auraient migré vers un niveau de revenu inférieur. Par contre, pour 95% des clients de niveau secondaire et 96% de niveau supérieur, le microcrédit permettrait au pire des cas de se maintenir au même niveau de revenu. Selon les auteurs de cette étude, les explications qui peuvent être apportées tiennent au fait que les ménages les plus instruits sont généralement les plus avertis et les plus aptes à comparer les paiements d’intérêt et la rentabilité du projet financé par le prêt. Pourtant, l’investissement du côté des moins instruits dépasse largement ceux des plus instruits. Par ailleurs, l'impact sur le revenu des clients de niveau supérieur est plus faible que ceux de niveau secondaire.
Oumar Nourou
Oumar Nourou