La masse salariale au Sénégal a explosé ces dix-huit dernières années. Selon le directeur du Renouveau du service public au Sénégal, Salif Kandé, elle pourrait atteindre à la fin de cette année 683 milliards de francs CFA. Le responsable qui intervenait mercredi dans le cadre d'un atelier de partage portant sur le système de rémunération des agents de l'Etat, a indiqué que ce niveau prévu pour la masse salariale représente une augmentation de 510 milliards de francs CFA en dix-huit ans. La même source a expliqué cette explosion par «une évolution ininterrompue» des effectifs de la fonction publique, passés de 66 000 en 2000 à 130 000 en 2018.
Salif Kandé a également expliqué que les dépenses de personnels ont suivi trois périodes d'évolution : une première située entre 2000 et 2004 ; une seconde entre 2005 et 2012, marquée par une croissance moyenne de 10% par rapport à la première phase ; et en fin une troisième phase qui va de 2013 à 2017 avec des croissances en moyenne similaires de 5,6%.
La croissance de masse salariale entre 2005 à 2012 est caractérisée par «une hausse fulgurante de certaines indemnités» octroyées à plusieurs catégories d'agents. «La seule rubrique "primes et indemnités" qui passait de 47 milliards en 2004 à 58 milliards en 2005, soit une hausse de 12 milliards seulement, a explosé en atteignant les 149 milliards en 2012. Elle a été ainsi multipliée par trois sur cette période-là, passant de 22% à 33% des dépenses de personnels», a détaillé Salif Kandé.
«Face aux disparités de rémunération dans la fonction publique, le Président Macky Sall avait lancé une étude pour aller vers un système plus juste, plus équitable. Et la perspective dégagée était d'arriver à un système qui valorise la compétence, un système qui stimule la performance, mais aussi un système qui récompense le travail et le mérite», avait déclaré le porte-parole du gouvernement, Seydou Gueye, au sortir d'une rencontre avec le Premier ministre à laquelle les organisations syndicales avaient pris part.
D'après lui, le but de la rencontre était d'engager une réflexion, à partir des «conclusions de l'étude pour élaborer des propositions soutenables, cohérentes et justes à soumettre au chef de l'Etat». Les participants à la rencontre ont établi une feuille de route et trois comités sectoriels, installés par le chef du gouvernement, effectueront une restitution des travaux en octobre prochain, a-t-on précisé. «Le gouvernement s'est engagé à diligenter tout le processus pour arriver à un système de rémunération motivant juste équitable», a promis Seydou Gueye
Afrique.latribune.fr
Salif Kandé a également expliqué que les dépenses de personnels ont suivi trois périodes d'évolution : une première située entre 2000 et 2004 ; une seconde entre 2005 et 2012, marquée par une croissance moyenne de 10% par rapport à la première phase ; et en fin une troisième phase qui va de 2013 à 2017 avec des croissances en moyenne similaires de 5,6%.
La croissance de masse salariale entre 2005 à 2012 est caractérisée par «une hausse fulgurante de certaines indemnités» octroyées à plusieurs catégories d'agents. «La seule rubrique "primes et indemnités" qui passait de 47 milliards en 2004 à 58 milliards en 2005, soit une hausse de 12 milliards seulement, a explosé en atteignant les 149 milliards en 2012. Elle a été ainsi multipliée par trois sur cette période-là, passant de 22% à 33% des dépenses de personnels», a détaillé Salif Kandé.
Corriger les imperfections
D'après le directeur du Renouveau du service public, les autorités sénégalaises avaient mené en 2014 une étude aboutissant à la mise en application de nouvelles mesures susceptibles de corriger les imperfections et les dysfonctionnements du système de rémunération de la fonction publique. Le processus devant aboutir à la réforme du système de rémunération des agents de l'administration sénégalaise a finalement été lancé fin juillet dernier.«Face aux disparités de rémunération dans la fonction publique, le Président Macky Sall avait lancé une étude pour aller vers un système plus juste, plus équitable. Et la perspective dégagée était d'arriver à un système qui valorise la compétence, un système qui stimule la performance, mais aussi un système qui récompense le travail et le mérite», avait déclaré le porte-parole du gouvernement, Seydou Gueye, au sortir d'une rencontre avec le Premier ministre à laquelle les organisations syndicales avaient pris part.
D'après lui, le but de la rencontre était d'engager une réflexion, à partir des «conclusions de l'étude pour élaborer des propositions soutenables, cohérentes et justes à soumettre au chef de l'Etat». Les participants à la rencontre ont établi une feuille de route et trois comités sectoriels, installés par le chef du gouvernement, effectueront une restitution des travaux en octobre prochain, a-t-on précisé. «Le gouvernement s'est engagé à diligenter tout le processus pour arriver à un système de rémunération motivant juste équitable», a promis Seydou Gueye
Afrique.latribune.fr