Sénégal : le FERA met en place trois milliards de francs CFA pour entretenir les routes non classées

Lundi 25 Juin 2018

Le Fonds d’entretien routier autonome (FERA) a mis en place un programme pilote de trois milliards de francs CFA, en rapport avec les collectivités territoriales pour l’entretien du réseau routier non classique, a révélé le directeur du programme Pistes communautaires en appui au Programme national de développement local (PPC/PNDL), Mamadou Thiaw, selon qui les instruments et outils de travail du PPC/PNDL sont mis en place, favorisant ainsi une bonne animation technique et organisationnelle du projet.


Sénégal : le FERA met en place trois milliards de francs CFA pour entretenir les routes non classées
Conséquemment, 42 communes ont réceptionné leurs travaux pour un linéaire de 557 km sur les 607 km finalisés’’, a fait savoir M. Thiaw qui procédait, samedi, à Saly-Portudal, à la clôture officielle d’un atelier d’échanges et de partage avec une trentaine d’élus locaux  sur ‘’le développement locale : l’exemple des pistes rurales’’, entrant dans le cadre de la mise en œuvre de la composante 1 du PPC/PNDL, sous la maitrise d’œuvre du Centre de formation et de perfectionnement des travaux publics (CFPTP), avec le financement du FERA.

Selon Mamadou Thiaw, également secrétaire exécutif du PNDL, la mobilité de 258 453 habitants des 613 villages polarisés répartis dans les 42 communes a été améliorée avec une progression des indices toutes dont le niveau d’avancement physique des travaux qui est de 81% pour un taux d’exécution de 78%.

‘’En effet, un taux d’exécution, de 100% a été toujours noté. J’espère que cette année ne va pas constituer une exception. En termes simples, toutes les activités planifiées ont été brillamment exécutées avec un taux de plus de 91% des parties prenantes’’, a relevé le secrétaire exécutif du PNDL.

Au même moment, un important programme de renforcement des capacités se déroule avec les acteurs locaux portant sur 36 thématiques variées, ponctué par la mise en place de 46 comités de gestion et d’entretien ainsi que de 25 coopératives de développement.

Selon les dernières études sur les effets du projet, il a été noté que les populations sont satisfaites à 87% des réalisations des pistes rurales, à 94% des ouvrages d’accompagnement, à 77% des actions de formation, à 90% des équipements fournis par le projet et à 100% de l’appui organisationnel . Les collectivités territoriales sont satisfaites à 86%.

A l’heure de la territorialisation des politiques publiques, les collectivités territoriales constituent ‘’un acteur majeur’’ dans la promotion du développement économique de leur territoire, a dit pour sa part, le secrétaire exécutif du PNDL, Mamadou Thiaw.

‘’Une confrontation des attentes et des stratégies des principaux acteurs du développement économique des territoires, telles que les entreprises rurales et urbaines, collectivités territoriales et structures d’appui aux entreprises, fait ressortir la nécessité, pour un développement économique local efficace, de mener des actions concrètes entre différentes catégories d’acteurs et à différents niveaux d’intervention’’, a dit M. Thiaw.

Pour le directeur du CFPTP, Djibril Thiaw, l’application correcte du concept ‘’Développement économique local’’ sur les pistes rurales permet d’améliorer leur durabilité et de favoriser un développement territorial endogène. Car, pour lui, l’amélioration de la fonctionnalité et de la densification des pistes communautaires constitue ‘’un bon stimulant’’ pour l’économie locale.

‘’Le PPC/PNDL mise sur des outils tels que l’intercommunalité qui permet aux communes de travailler suivant des principes partagés. Cela facilitera grandement l’entretien et la gestion des pistes communautaires avec la mise en place des comités de gestion et d’entretien’’, a dit M. Thiaw qui relève une nécessaire adéquation entre les pratiques des différentes organisations communautaires de base.

‘’Les collectivités territoriales ont un rôle essentiel à jouer dans le développement économique de leur territoire. Il s’agit, pour elles, à la fois d’augmenter leurs revenus, de créer des richesses et des emplois pour les populations du territoire, mais également de favoriser le développement d’une fiscalité locale nécessaire au renforcement de leur mutation’’, a déclaré Djibril Thiaw.

Djibril Thiaw invite les collectivités territoriales à prendre en compte le défi de la gestion durable des territoires et leur demande de faire en sorte que, dans leurs politiques, programmes, leurs actions et comportements, la gouvernance territoriale poursuive simultanément trois objectif d’amélioration de l’efficacité économique, de l’amélioration de l’équité sociale entre les territoires, les individus et les générations ainsi que la protection de l’environnement et la gestion économe des ressources naturelles.

‘’Pour mettre en avant les principes de la gouvernabilité des pistes en lien avec l’économie locale ; la position de l’exécutif  devra être assumée avec clairvoyance et lucidité. Force est, cependant, de noter que jusqu’ici, les collectivités peinent à jouer leur rôle de promotion et de catalyseur du développement économique et social’’, a insisté M. Thiaw.

De son côté, le directeur de Enda Ecopop, Bachir Kanouté a signalé que ‘’les collectivités territoriales sénégalaises ne sont pas pauvres, mais les capitaux qui doivent faire leur émergence ne sont pas suffisamment captés, puisque, selon lui, 7/8 de l’économie du territoire est méconnu ou malvenu.

‘’On ne peut pas bâtir un développement sur 1/8 de son économie. Il faut bâtir un environnement des affaires qui attire les investisseurs, en ayant une approche basée sur la compétitivité des territoires’’, a lancé M. Kanouté, consultant spécialiste des questions liées à la décentralisation et au développement local.

Serigne Makhtar Fall
 
 
 
 
 
Actu-Economie


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