Sommet extraordinaire des Chefs d’Etats de la CEDEAO : Agir ensemble pour l’intérêt de notre région

En consacrant un sommet spécial aux questions essentielles du tarif extérieur commun, du prélèvement communautaire, de la libre circulation des biens et des personnes et des Accords de Partenariats Economique, « nous validons la voix pour atteindre nos objectifs communs » a soutenu le présidant de la  République du Sénégal M. Macky Sall lors de la cérémonie d’ouverture du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEDEAO. Il soutient que la participation massive des chefs d’Etas à ce sommet est un signal fort de « notre détermination à relever ensemble les défis devant nous » pour faire de notre sous région « un cadre propice d’intégration pour le mieux être de nos populations ». Un  sommet historique au regard des importants sujets à  son ordre du jour,  qui sera sans doute « une étape qualitative dans la vie de notre organisation » indique le Président Sall.
Pour sa part, le président en exercice de la CEDEAO M. Alassane Ouattara, soutient que la rencontre de ce jour, essentiellement consacrée aux dossiers économiques de l’heure, « doit préparer notre organisation à aborder dans les meilleures conditions les prochaines négociations économiques et commerciales ». Ceux-ci avec « les autres ensembles régionaux notamment l’Union Européenne, afin  de poser les bases d’une prospérité à partager ». C’est pourquoi, « j’appelle notre organisation à s’approprier les termes de ces négociations afin de conclure les accords de partenariat économique de façon sécurisée et profitable à nos populations » déclare M. Ouattara.  Selon ce dernier, « cette rencontre offre l’occasion de réaffirmer notre engagement à faire aboutir les réformes économiques au sein de notre espace ». Elle doit également permettre de créer « les conditions favorables à l’approchement des échanges et du commerce intra régional » afin « d’asseoir durablement le dynamisme de nos économies et de créer des opportunités en faveur de notre jeunesse » a-t-il fait savoir. A ce propos, le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désire Ouédraogo, soutient que «ce sommet va permettre de franchir résolument une étape supplémentaire dans le processus d’intégration de notre région ». Face à l’émergence du bloc économique à travers le monde et à la multiplication d’accords commerciaux bilatéraux, l’existence d’une communauté régionale véritablement intégré reste « la meilleure voie pour assurer la défense des intérêts politiques, diplomatiques et économiques de chacun des Etats membres » renseigne Kadré Désire Ouédraogo. Ce dernier est convaincu que,  seul le marché régional permettra « l’intensification des échanges intra communautaires, l’amélioration de la compétitivité, la valorisation du potentiel de production et l’attraction des investissements ». Pour Kadré Désire Ouédraogo, cette évidence ne laisse d’autres choix que « d’agir ensemble pour l’intérêt de notre région qui », aujourd’hui plus qu’hier, « à besoin de consolider son tissu économique et d’offrir un environnement incitatif pour le développement du secteur privé ».
Ainsi, conformément aux objectifs que les chefs d’Etats se sont fixés, « l’Union examinera les recommandations de la session ministériel extraordinaire tenu le 30 Septembre 2013 à Abidjan » renseigne le président en exercice de la CEDEAO.
A noter  que la CEDEAO est une institution qui regroupe quinze pays. Elle cherche à promouvoir l’intégration économique dans les domaines de l'industrie, des transports, des télécommunications, de l'énergie, de l'agriculture, des ressources naturelles, du commerce, des questions monétaires et financières et des questions sociales et culturelles.
La signature des actes et décisions  ainsi que la lecture du communiqué final mettront fin à la session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO. A signaler que la Plateforme africaine pour le développement et les droits humains (PLADH) a remis, un mémorandum au président sénégalais Macky Sall en lui demandant d'encourager ses pairs ouest-africains à « renégocier positivement » les Accords de partenariat économique (APE) notamment avec l'Europe.
Amy Diallo