En dépit des efforts fournis par l’Etat depuis de nombreuses années, le Sénégal dépend encore des importations pour couvrir ses besoins alimentaires en produits de base (riz, maïs, blé, oignon, pomme de terre, etc.,). Et les différentes crises, de ces dernières années notamment la COVID-19, la guerre en Ukraine, ont poussé les autorités à s’orienter résolument vers une politique plus hardie de souveraineté alimentaire. Cette politique vise à intensifier les chaînes de valeur des productions végétales, animales et halieutiques prioritaires pour assurer localement la disponibilité et l’accessibilité des populations sénégalaises à une alimentation suffisante et de qualité.
La Stratégie nationale de souveraineté alimentaire vise la promotion d’un secteur primaire, moteur de la relance économique et sociale durable, afin d’atteindre la souveraineté alimentaire à l’horizon 2028. « Ses principales orientations s’articulent essentiellement autour de l’augmentation durable de la disponibilité d’aliments en quantité et en qualité suffisantes et la promotion de l’accessibilité physique et économique d’une alimentation diversifiée et nutritive aux populations », explique Papa Malick Ndao, secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire. La démarche consiste à accélérer la réduction des importations et assurer une autosuffisance sur les principaux produits alimentaires dont le riz.
Pour y arriver, les principaux leviers sur lesquels s’appuie la stratégie sont : la maîtrise totale de l’eau d’abord avec de nouveaux aménagements (160 000 hectares au total dont 60 000 hectares de nouvelles créations dans la Vallée du Fleuve Sénégal ; 70 000 hectares de nouvelles créations dans le plateau avec le concours du PREFERLO ; 25 000 hectares réhabilités dans la Vallée du Fleuve Sénégal ; 5 000 hectares réhabilités dans l’Anambé).
Ensuite, il est également prévu, un train de mesures notamment :
5000 milliards d’investissements dans quel but ?
Pour le riz, la production devrait atteindre une couverture totale avec 4 154 968 de tonnes de paddy, soit 105 % des besoins à partir de 2028. Il en est de même pour le maïs mais avec un horizon plus rapproché puisqu’il est attendu une production nationale, à partir de 2025, de 1 512 092 tonnes, soit une couverture des besoins de 122 %. La même échéance, c’est-à-dire 2025 est retenue pour l’oignon, la pomme de terre, la carotte. Pour le blé dont la culture a été récemment introduite au Sénégal, la production projetée est de 400 000 tonnes, en 2028, soit 42 % des besoins du pays.
La mise en œuvre de cette stratégie qui est la grande ambition du Sénégal nécessitera un important investissement du gouvernement et du secteur privé. Le financement est estimé à 5000 milliards de FCFA. Le montant peut paraitre colossal. Cependant, les bénéfices potentiels sont importants. L’alourdissement continu de la dépendance alimentaire du Sénégal envers l’extérieur pourrait laisser croire qu’elle a été plus subie que combattue. Il n’en est rien en fait. La souveraineté alimentaire, fondamentalement par l’autosuffisance en denrées de consommation courante, a de tout temps été une préoccupation nationale de premier ordre. La nouvelle stratégie de l’Etat est donc d’amorcer une rupture décisive qui doit impérativement mener le pays à la satisfaction en 2028 de la totalité, de la demande nationale en produits de base. Ainsi, la souveraineté alimentaire permettrait au Sénégal de réduire sa dépendance aux importations alimentaires, de créer des emplois et de stimuler la croissance économique.
Lejecos Magazine
La Stratégie nationale de souveraineté alimentaire vise la promotion d’un secteur primaire, moteur de la relance économique et sociale durable, afin d’atteindre la souveraineté alimentaire à l’horizon 2028. « Ses principales orientations s’articulent essentiellement autour de l’augmentation durable de la disponibilité d’aliments en quantité et en qualité suffisantes et la promotion de l’accessibilité physique et économique d’une alimentation diversifiée et nutritive aux populations », explique Papa Malick Ndao, secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire. La démarche consiste à accélérer la réduction des importations et assurer une autosuffisance sur les principaux produits alimentaires dont le riz.
Pour y arriver, les principaux leviers sur lesquels s’appuie la stratégie sont : la maîtrise totale de l’eau d’abord avec de nouveaux aménagements (160 000 hectares au total dont 60 000 hectares de nouvelles créations dans la Vallée du Fleuve Sénégal ; 70 000 hectares de nouvelles créations dans le plateau avec le concours du PREFERLO ; 25 000 hectares réhabilités dans la Vallée du Fleuve Sénégal ; 5 000 hectares réhabilités dans l’Anambé).
Ensuite, il est également prévu, un train de mesures notamment :
- l’aménagement de 100 000 hectares dans les vallées et bas-fonds pour la riziculture pluviale ;
- une mécanisation plus soutenue des exploitations agricoles et une disponibilité en semences certifiées ;
- la valorisation des races locales bien adaptées, le renforcement de la santé animale et de l’alimentation ainsi que le développement des infrastructures.
- En ce qui concerne la pêche, les actions envisagées portent sur la restauration des ressources halieutiques et des habitats et l’exploitation rationnelle des ressources.
5000 milliards d’investissements dans quel but ?
Pour le riz, la production devrait atteindre une couverture totale avec 4 154 968 de tonnes de paddy, soit 105 % des besoins à partir de 2028. Il en est de même pour le maïs mais avec un horizon plus rapproché puisqu’il est attendu une production nationale, à partir de 2025, de 1 512 092 tonnes, soit une couverture des besoins de 122 %. La même échéance, c’est-à-dire 2025 est retenue pour l’oignon, la pomme de terre, la carotte. Pour le blé dont la culture a été récemment introduite au Sénégal, la production projetée est de 400 000 tonnes, en 2028, soit 42 % des besoins du pays.
La mise en œuvre de cette stratégie qui est la grande ambition du Sénégal nécessitera un important investissement du gouvernement et du secteur privé. Le financement est estimé à 5000 milliards de FCFA. Le montant peut paraitre colossal. Cependant, les bénéfices potentiels sont importants. L’alourdissement continu de la dépendance alimentaire du Sénégal envers l’extérieur pourrait laisser croire qu’elle a été plus subie que combattue. Il n’en est rien en fait. La souveraineté alimentaire, fondamentalement par l’autosuffisance en denrées de consommation courante, a de tout temps été une préoccupation nationale de premier ordre. La nouvelle stratégie de l’Etat est donc d’amorcer une rupture décisive qui doit impérativement mener le pays à la satisfaction en 2028 de la totalité, de la demande nationale en produits de base. Ainsi, la souveraineté alimentaire permettrait au Sénégal de réduire sa dépendance aux importations alimentaires, de créer des emplois et de stimuler la croissance économique.
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