A côté des autres types de risques évoqués par le président de la Fanaf, notamment le risque sanitaire mais aussi la cybercriminalité, Abdoulaye Daouda Diallo trouve que « le risque climatique, induit par le bouleversement environnemental, devrait constituer une préoccupation suffisamment partagée, un objectif général commun, au regard du rôle considérable que joue le secteur primaire sur notre continent ».
En effet, le ministre des finances et du budget du Sénégal souligne que les catastrophes naturelles impactent davantage les populations vulnérables et leurs moyens de subsistance. Pour les gouvernements africains, confie-t-il, ces événements, à l’instar de la crise sanitaire, engagent une responsabilité importante et sont souvent associés à d’importants surcoûts budgétaires, constituant ainsi des contraintes réelles à nos perspectives de développement.
En ce sens, il soutient que bon nombre d’évidences scientifiques établissent que si le risque climatique s’inscrit dans un horizon temporel plus long, c’est aujourd’hui qu’il faut agir avant qu’il ne soit trop tard. Les phénomènes naturels extrêmes que nous connaissons ces dernières années (sécheresse, inondations, vagues de chaleur) sont autant de rappels qui devraient nous alerter sur notre capacité future de résilience, insiste le ministre.
Face à cette nécessité d’adaptation aux bouleversements de notre monde, le secteur des assurances, dans son rôle de garant de la résilience des agents et activités économiques, constitue un atout certain.
(…) l’assurance africaine devra cependant franchir un cap pour (…) positionner davantage comme acteur de notre développement.)
Pour le ministre des finances, les nouveaux périmètres de risques doivent être perçus par le secteur africain des assurances comme des opportunités, des défis à relever, et non simplement sous le prisme des menaces. Car, explique M. Diallo, nous sommes, aujourd’hui plus qu’hier, convaincus qu’il faudra passer de la gestion des crises à la gestion des risques, domaine de prédilection des assureurs.
« Dans cette quête des réponses aux catastrophes naturelles, l’assurance africaine devra cependant franchir un cap pour atteindre un niveau de maturité et se positionner davantage comme acteur de notre développement. », relève-t-il.
En effet, selon lui, il est établi que l’Afrique représente aujourd’hui moins de 2% du marché mondial de l’assurance et, selon les statistiques du secteur, le citoyen africain dépense en moyenne 45 dollars par an pour s’assurer, contre 684 dollars pour la seule Afrique du Sud et près de 810 dollars pour la moyenne mondiale.
Cette situation semble paradoxale, soutient le ministre, étant donné la multitude de risques d’ordre sanitaire, économique, politique, environnemental, auxquels font face nos populations, mais également aux flux importants d’investissements étrangers dans l’exploitation de nos ressources naturelles.
L’Assurance africaine appelée à augmenter sa capacité financière
« Je voudrais à ce sujet, partager avec vous la vision du Président Macky SALL sur le rôle moteur de l’assurance, une vision traduite par l’adoption d’une loi sur le contenu local notamment dans l’exploitation des ressources minières, pétrolières et gazières. », lance le ministre des finances et du budget.
Selon lui, à la faveur de cette loi sur le contenu local, le secteur des assurances devrait générer davantage de ressources financières pour une meilleure contribution au financement de nos économies. Il s’agit là, confie-t-il, d’un autre aspect, non moins fondamental, du partenariat attendu entre les pouvoirs publics et le secteur africain des assurances, à savoir le renforcement de son rôle d’investisseur institutionnel.
L’Assurance africaine devra toutefois relever le défi majeur de l’augmentation de sa capacité financière, au niveau de l’ensemble des acteurs, assureurs comme réassureurs, pour justifier ces attentes légitimes des pouvoirs publics, fait savoir M. Diallo.
Couvrir le monde agricole
Un autre défi que l’assurance africaine devra relever à son avis, est celui de la couverture du monde agricole compte tenu des risques naturels inhérents à ce secteur, qui emploie la majorité des actifs en Afrique.
Ce défi, dit-il, qui se présente plutôt comme une opportunité pour votre secteur, me permet de partager avec vous une autre perception du thème de vos travaux : Risques systématiques : Assurance et Résilience ». En effet, pour Abdoulaye Daouda Diallo, « dans nos sociétés en développement, garantir la résilience par l’assurance, pourrait consister, à son sens, à inclure le monde agricole dans sa globalité, mais aussi le secteur informel, deux types d’acteurs importants de nos économies ».
Le constat unanimement partagé dans nos pays africains reste la faiblesse du niveau d’inclusion des assurances, et de façon plus générale des services financiers, indique le ministre selon lequel cette faiblesse constitue une forte préoccupation, et nos Etats travaillent à y remédier par la mise en œuvre de stratégies, nationale ou régionale, d’inclusion financière de nos populations.
Bassirou MBAYE
En effet, le ministre des finances et du budget du Sénégal souligne que les catastrophes naturelles impactent davantage les populations vulnérables et leurs moyens de subsistance. Pour les gouvernements africains, confie-t-il, ces événements, à l’instar de la crise sanitaire, engagent une responsabilité importante et sont souvent associés à d’importants surcoûts budgétaires, constituant ainsi des contraintes réelles à nos perspectives de développement.
En ce sens, il soutient que bon nombre d’évidences scientifiques établissent que si le risque climatique s’inscrit dans un horizon temporel plus long, c’est aujourd’hui qu’il faut agir avant qu’il ne soit trop tard. Les phénomènes naturels extrêmes que nous connaissons ces dernières années (sécheresse, inondations, vagues de chaleur) sont autant de rappels qui devraient nous alerter sur notre capacité future de résilience, insiste le ministre.
Face à cette nécessité d’adaptation aux bouleversements de notre monde, le secteur des assurances, dans son rôle de garant de la résilience des agents et activités économiques, constitue un atout certain.
(…) l’assurance africaine devra cependant franchir un cap pour (…) positionner davantage comme acteur de notre développement.)
Pour le ministre des finances, les nouveaux périmètres de risques doivent être perçus par le secteur africain des assurances comme des opportunités, des défis à relever, et non simplement sous le prisme des menaces. Car, explique M. Diallo, nous sommes, aujourd’hui plus qu’hier, convaincus qu’il faudra passer de la gestion des crises à la gestion des risques, domaine de prédilection des assureurs.
« Dans cette quête des réponses aux catastrophes naturelles, l’assurance africaine devra cependant franchir un cap pour atteindre un niveau de maturité et se positionner davantage comme acteur de notre développement. », relève-t-il.
En effet, selon lui, il est établi que l’Afrique représente aujourd’hui moins de 2% du marché mondial de l’assurance et, selon les statistiques du secteur, le citoyen africain dépense en moyenne 45 dollars par an pour s’assurer, contre 684 dollars pour la seule Afrique du Sud et près de 810 dollars pour la moyenne mondiale.
Cette situation semble paradoxale, soutient le ministre, étant donné la multitude de risques d’ordre sanitaire, économique, politique, environnemental, auxquels font face nos populations, mais également aux flux importants d’investissements étrangers dans l’exploitation de nos ressources naturelles.
L’Assurance africaine appelée à augmenter sa capacité financière
« Je voudrais à ce sujet, partager avec vous la vision du Président Macky SALL sur le rôle moteur de l’assurance, une vision traduite par l’adoption d’une loi sur le contenu local notamment dans l’exploitation des ressources minières, pétrolières et gazières. », lance le ministre des finances et du budget.
Selon lui, à la faveur de cette loi sur le contenu local, le secteur des assurances devrait générer davantage de ressources financières pour une meilleure contribution au financement de nos économies. Il s’agit là, confie-t-il, d’un autre aspect, non moins fondamental, du partenariat attendu entre les pouvoirs publics et le secteur africain des assurances, à savoir le renforcement de son rôle d’investisseur institutionnel.
L’Assurance africaine devra toutefois relever le défi majeur de l’augmentation de sa capacité financière, au niveau de l’ensemble des acteurs, assureurs comme réassureurs, pour justifier ces attentes légitimes des pouvoirs publics, fait savoir M. Diallo.
Couvrir le monde agricole
Un autre défi que l’assurance africaine devra relever à son avis, est celui de la couverture du monde agricole compte tenu des risques naturels inhérents à ce secteur, qui emploie la majorité des actifs en Afrique.
Ce défi, dit-il, qui se présente plutôt comme une opportunité pour votre secteur, me permet de partager avec vous une autre perception du thème de vos travaux : Risques systématiques : Assurance et Résilience ». En effet, pour Abdoulaye Daouda Diallo, « dans nos sociétés en développement, garantir la résilience par l’assurance, pourrait consister, à son sens, à inclure le monde agricole dans sa globalité, mais aussi le secteur informel, deux types d’acteurs importants de nos économies ».
Le constat unanimement partagé dans nos pays africains reste la faiblesse du niveau d’inclusion des assurances, et de façon plus générale des services financiers, indique le ministre selon lequel cette faiblesse constitue une forte préoccupation, et nos Etats travaillent à y remédier par la mise en œuvre de stratégies, nationale ou régionale, d’inclusion financière de nos populations.
Bassirou MBAYE