Il a rappelé que la crise asiatique de la fin des années 1990 a entraîné la faillite de plusieurs banques, la banqueroute d'innombrables entreprises et les récessions qui ont mis du temps à être résorbées. Au sortir de ce passage difficile, a-t-il dit, les différents types de filet de sécurité financière ont été mis en place à travers le monde. Il a précisé que « notre sous-région n'a pas été en reste ».
Pour M. Sarr, les filets de sécurité financière aident à une meilleure préparation car ils permettent une réponse plus rapide, une réduction du temps et de l'amplitude de la perturbation ainsi que celle du coût. A l’en croire, ces filets comprennent notamment la réglementation prudentielle et la supervision, le système d'alerte précoce, les prêts en dernier ressort, l'assurance de dépôts, les interventions des banques centrales ainsi que la résolution.
M. Sarr a rappelé que lors de la pandémie de la Covid-19, « le filet de sécurité, conjugué à notre meilleure compréhension de l'utilisation des politiques monétaires et budgétaires, a joué un rôle crucial pour apaiser la crise et, sans doute, réduire le nombre et l'ampleur des contractions économiques ».
Des réserves techniques du Fgdr encore faibles
Il a fait savoir que la panique bancaire peut mettre à mal même les institutions les plus saines. Raison pour laquelle, M. Sarr est d’avis qu’à ce titre, « il est primordial que les banques centrales protègent les déposants afin de supprimer toute incitation à la panique bancaire ».
Dans notre Union, il a soutenu que tous les dépôts ne sont pas à ce jour éligibles à la garantie. De plus, a-t-il ajouté, le taux de contribution des banques est aujourd'hui estimé à 0,06 % des dépôts éligibles, tandis qu'il est de 0,29 % pour les institutions de microfinance. D’après lui, aujourd'hui, quand un client de la banque peut espérer obtenir un remboursement plafonné à 1 400 000 francs Cfa, celui de l'institution de microfinance ne peut s'attendre qu'à un maximum de 300 000 francs Cfa.
Or, a-t-il expliqué, « nous avons des ambitions très élevées en matière de l'inclusion financière et de participation de nos populations au système financier ». En outre, citant le rapport annuel du Fgdr de l'année 2023, il a confié que si toutes les banques en activité ont adhéré au Fonds, la couverture des institutions de microfinance demeure en effet, un défi au sein de notre Union.
S'agissant de la résolution, le représentant du ministre Cheikh Diba a souligné que les établissements bancaires d'importance systémique, régionaux ou nationaux sont prioritairement assujettis à ce régime par la Commission bancaire. « Il se pose aussi la question de savoir dans quelle mesure notre fonds de garantie est capable de participer à une éventuelle résolution de grande taille au sein de notre union », a relevé M. Sarr.
Il a renseigné dans la foulée que les réserves techniques du fonds de garantie de l’Union dépassent à peine 101 milliards de francs Cfa à la fin de l'année 2023. Un montant qui, selon lui, interpelle les différents acteurs.
Pour lui, force est de constater que les institutions de microfinance subissent le plus durement le poids du mécanisme d'assurance de recours lorsque celui-ci n'est pas adapté à leur taille, à leurs risques, à leur complexité ou parfois à leur modèle économique.
« Aujourd'hui, si la protection de la sécurité et la stabilité du système financier, en particulier parmi les institutions de microfinance, constitue un objectif règlementaire, important et indispensable, nous devons également veiller à ce que ce cadre ne devienne pas un obstacle à leur activité les empêchant ainsi de fournir des produits et services compétitifs, d'innover ou bien d’entreprendre des risques appropriés » a suggéré M. Sarr.
25 millions de déposants à couvrir en cas de risques
Pour sa part, le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), a précisé que le thème de cette première édition du forum du Fgdr-Umoa, à savoir “La garantie des dépôts, un mécanisme clé de la stabilité financière dans l’Umoa”, invite tous les acteurs à s’approprier cet instrument essentiel du filet de sécurité financière de zone Umoa.
Jean-Claude Kassi Brou, en l’occurrence, a rappelé qu’un de leurs objectifs au sein de la zone Uemoa est de renforcer la stabilité et la résilience du système bancaire. Ainsi, a-t-il dit, au cours de l'année 2023, le cadre réglementaire du secteur financier a continué à se consolider afin de mieux prendre en compte les risques potentiels qui pourraient déstabiliser la zone dans les années futures.
A ce titre, le gouverneur de la Bceao a souligné que qu’outre l'organisation, l'augmentation du capital social minimum des banques de 10 à 20 milliards de francs Cfa, trois nouveaux textes fondamentaux ont été adoptés, à savoir la loi uniforme relative à la lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive et les lois uniformes portant respectivement sur la réglementation bancaire et la réglementation de la microfinance dans l’Umoa.
A l’en croire, les deux dernières ont élargi le mandat du Fgdr en lui accordant la faculté d'intervenir sur proposition de la Commission bancaire, à titre préventif et exceptionnel lorsque la situation de l'établissement agréé nécessite des mesures de redressement en sus de la procédure de résolution. Par ailleurs président du Conseil d’administration du Fgdr, Jean-Claude Kassi Brou a soutenu que tous ces changements réglementaires sont destinés à renforcer davantage le système financier de la zoner Umoa.
« Nous devons donc nous assurer de la solidité de notre dispositif de protection de dépôts, avec une amélioration significative du filet de sécurité financière », a déclaré le gouverneur. Qui a ajouté dans le même sens que le Fgdr est un acteur clé dans ce dispositif. Aussi, a-t-il expliqué, le Fgdr est doté d'une mission d'intérêt public qui tire sa force de la mutualisation des contributions de ses 245 adhérents pour assurer la protection des utilisateurs de leurs services financiers, en particulier les déposants.
Au regard du taux encore faible des réserves techniques cumulées par le Fgdr, il a soutenu les différents acteurs, doivent œuvrer ensemble pour renforcer la protection de plus de 25 millions de déposants à couvrir en cas de risques. C’est pourquoi, il a invité les responsables des associations professionnelles des banques et établissements financiers ainsi que des institutions de microfinance à sensibiliser leurs membres pour le respect des délais de reporting, indispensable pour évaluer l'exposition du fonds, mais également pour le règlement de leurs contributions.
Bassirou MBAYE
Pour M. Sarr, les filets de sécurité financière aident à une meilleure préparation car ils permettent une réponse plus rapide, une réduction du temps et de l'amplitude de la perturbation ainsi que celle du coût. A l’en croire, ces filets comprennent notamment la réglementation prudentielle et la supervision, le système d'alerte précoce, les prêts en dernier ressort, l'assurance de dépôts, les interventions des banques centrales ainsi que la résolution.
M. Sarr a rappelé que lors de la pandémie de la Covid-19, « le filet de sécurité, conjugué à notre meilleure compréhension de l'utilisation des politiques monétaires et budgétaires, a joué un rôle crucial pour apaiser la crise et, sans doute, réduire le nombre et l'ampleur des contractions économiques ».
Des réserves techniques du Fgdr encore faibles
Il a fait savoir que la panique bancaire peut mettre à mal même les institutions les plus saines. Raison pour laquelle, M. Sarr est d’avis qu’à ce titre, « il est primordial que les banques centrales protègent les déposants afin de supprimer toute incitation à la panique bancaire ».
Dans notre Union, il a soutenu que tous les dépôts ne sont pas à ce jour éligibles à la garantie. De plus, a-t-il ajouté, le taux de contribution des banques est aujourd'hui estimé à 0,06 % des dépôts éligibles, tandis qu'il est de 0,29 % pour les institutions de microfinance. D’après lui, aujourd'hui, quand un client de la banque peut espérer obtenir un remboursement plafonné à 1 400 000 francs Cfa, celui de l'institution de microfinance ne peut s'attendre qu'à un maximum de 300 000 francs Cfa.
Or, a-t-il expliqué, « nous avons des ambitions très élevées en matière de l'inclusion financière et de participation de nos populations au système financier ». En outre, citant le rapport annuel du Fgdr de l'année 2023, il a confié que si toutes les banques en activité ont adhéré au Fonds, la couverture des institutions de microfinance demeure en effet, un défi au sein de notre Union.
S'agissant de la résolution, le représentant du ministre Cheikh Diba a souligné que les établissements bancaires d'importance systémique, régionaux ou nationaux sont prioritairement assujettis à ce régime par la Commission bancaire. « Il se pose aussi la question de savoir dans quelle mesure notre fonds de garantie est capable de participer à une éventuelle résolution de grande taille au sein de notre union », a relevé M. Sarr.
Il a renseigné dans la foulée que les réserves techniques du fonds de garantie de l’Union dépassent à peine 101 milliards de francs Cfa à la fin de l'année 2023. Un montant qui, selon lui, interpelle les différents acteurs.
Pour lui, force est de constater que les institutions de microfinance subissent le plus durement le poids du mécanisme d'assurance de recours lorsque celui-ci n'est pas adapté à leur taille, à leurs risques, à leur complexité ou parfois à leur modèle économique.
« Aujourd'hui, si la protection de la sécurité et la stabilité du système financier, en particulier parmi les institutions de microfinance, constitue un objectif règlementaire, important et indispensable, nous devons également veiller à ce que ce cadre ne devienne pas un obstacle à leur activité les empêchant ainsi de fournir des produits et services compétitifs, d'innover ou bien d’entreprendre des risques appropriés » a suggéré M. Sarr.
25 millions de déposants à couvrir en cas de risques
Pour sa part, le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), a précisé que le thème de cette première édition du forum du Fgdr-Umoa, à savoir “La garantie des dépôts, un mécanisme clé de la stabilité financière dans l’Umoa”, invite tous les acteurs à s’approprier cet instrument essentiel du filet de sécurité financière de zone Umoa.
Jean-Claude Kassi Brou, en l’occurrence, a rappelé qu’un de leurs objectifs au sein de la zone Uemoa est de renforcer la stabilité et la résilience du système bancaire. Ainsi, a-t-il dit, au cours de l'année 2023, le cadre réglementaire du secteur financier a continué à se consolider afin de mieux prendre en compte les risques potentiels qui pourraient déstabiliser la zone dans les années futures.
A ce titre, le gouverneur de la Bceao a souligné que qu’outre l'organisation, l'augmentation du capital social minimum des banques de 10 à 20 milliards de francs Cfa, trois nouveaux textes fondamentaux ont été adoptés, à savoir la loi uniforme relative à la lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive et les lois uniformes portant respectivement sur la réglementation bancaire et la réglementation de la microfinance dans l’Umoa.
A l’en croire, les deux dernières ont élargi le mandat du Fgdr en lui accordant la faculté d'intervenir sur proposition de la Commission bancaire, à titre préventif et exceptionnel lorsque la situation de l'établissement agréé nécessite des mesures de redressement en sus de la procédure de résolution. Par ailleurs président du Conseil d’administration du Fgdr, Jean-Claude Kassi Brou a soutenu que tous ces changements réglementaires sont destinés à renforcer davantage le système financier de la zoner Umoa.
« Nous devons donc nous assurer de la solidité de notre dispositif de protection de dépôts, avec une amélioration significative du filet de sécurité financière », a déclaré le gouverneur. Qui a ajouté dans le même sens que le Fgdr est un acteur clé dans ce dispositif. Aussi, a-t-il expliqué, le Fgdr est doté d'une mission d'intérêt public qui tire sa force de la mutualisation des contributions de ses 245 adhérents pour assurer la protection des utilisateurs de leurs services financiers, en particulier les déposants.
Au regard du taux encore faible des réserves techniques cumulées par le Fgdr, il a soutenu les différents acteurs, doivent œuvrer ensemble pour renforcer la protection de plus de 25 millions de déposants à couvrir en cas de risques. C’est pourquoi, il a invité les responsables des associations professionnelles des banques et établissements financiers ainsi que des institutions de microfinance à sensibiliser leurs membres pour le respect des délais de reporting, indispensable pour évaluer l'exposition du fonds, mais également pour le règlement de leurs contributions.
Bassirou MBAYE