C'est grâce au régime de couverture des conséquences des évènements catastrophiques, mis en place en 2020, que le Maroc a pu se relever du plus important tremblement de terre enregistré par des stations sismiques de l'histoire du pays, survenu le 8 septembre 2023. En faisant ce rappel tragique lors de l'ouverture, ce lundi 24 février 2025 à Marrakech (Maroc) de la 49ème Assemblée générale de la Fédération des Sociétés d’Assurances de Droit National Africaines (FANAF), le président de la Fédération marocaine de l'assurance, Mohamed Hassan Bensalah, a voulu mettre le doigt sur le caractère essentiel des Partenariats public-privé (PPP) pour adresser des risques complexes et à forte intensité. Selon lui, "C'est la preuve qu'en collaborant avec les pouvoirs publics, nous pouvons mettre en place des solutions pérennes."
Au-delà de la dimension protectrice de l'assurance, Mme Nadia Fettah, ministre marocaine de l'Economie et des finances, estime que l'assurance "constitue un levier incontournable pour la sécurisation des investissements, la stabilité des marchés et l'inclusion financière."
Cependant, pour Tidiane Thiam, ancien CEO de Prudential, Crédit Suisse et Aviva Europe, intervenant en visio conférence, "L'assurance vie est un secteur vital dans une économie moderne et devrait se développer beaucoup plus vite que le PIB." Par ailleurs, dans la mesure où, une des faiblesses majeures des modèles de développement en particulier dans certains pays d'Afrique francophone, qui ont choisi le système de retraite par répartition, c'est, selon M. Thiam, "l'insuffisance de fonds propres qui, sont indispensables à l'existence du tissu de PME".
Pour les entreprises, comme pour les ménages
Sous l'angle du financement de l'économie, la puissance des fonds de pension dans les pays anglo-saxons illustre bien leur importance dans les fonds d'investissement. Un postulat en droite ligne avec le thème principal de la rencontre : « Quels leviers pour un développement inclusif et durable de l’assurance en Afrique ? ».
Le rôle économique de l'assurance a été rappelé par Richard Lowe, président du groupe ACTIVA, lors de la cérémonie inaugurale, notamment en indiquant que "Nos banques financent l'économie grâce, en bonne partie, à l'épargne que les assureurs ont pu mettre à leur disposition".
Toutefois, c'est une des raisons pour lesquelles le secteur agricole où l'assurance est peu présente, est peu développé en Afrique du fait qu'il bénéficie encore de peu de concours du secteur bancaire. Cela pose la problématique du taux de pénétration de l'assurance sur la croissance du PIB. Or, une augmentation d'un point du taux de pénétration de l'assurance se traduit par une augmentation de 10% du taux de croissance économique.
Quelque soit la méthode d'évaluation, comme l'a rappelé M. Lowe, "Nous devons faire en sorte que le secteur de l'assurance permette aussi bien pour les entreprises que pour les ménages, d'atteindre ce niveau de développement que nous appelons tous." Une tâche qui incombe certes aux assureurs, mais aussi aux régulateurs.
Rencontre incontournable dans l’agenda des assureurs et réassureurs africains, la 49ème édition de l’Assemblée générale de la Fanaf a connu, cette année, un nombre record de participants avec plus de 1 500 professionnels du secteur de l'assurance en Afrique inscrits dans 55 pays, qui se sont donnés rendez-vous dans la "ville ocre" marocaine. Durant deux jours, il sera question du « Rôle de l’assurance et de la réassurance pour combler le déficit de protection : défis et opportunités en Afrique ; de la "Contribution du secteur de l’assurance à la durabilité des économies africaines" ; du "Rôle de la régulation pour l’accélération de l’innovation et du développement de l’assurance en Afrique", entre autres sous-thèmes.
Malick NDAW
Au-delà de la dimension protectrice de l'assurance, Mme Nadia Fettah, ministre marocaine de l'Economie et des finances, estime que l'assurance "constitue un levier incontournable pour la sécurisation des investissements, la stabilité des marchés et l'inclusion financière."
Cependant, pour Tidiane Thiam, ancien CEO de Prudential, Crédit Suisse et Aviva Europe, intervenant en visio conférence, "L'assurance vie est un secteur vital dans une économie moderne et devrait se développer beaucoup plus vite que le PIB." Par ailleurs, dans la mesure où, une des faiblesses majeures des modèles de développement en particulier dans certains pays d'Afrique francophone, qui ont choisi le système de retraite par répartition, c'est, selon M. Thiam, "l'insuffisance de fonds propres qui, sont indispensables à l'existence du tissu de PME".
Pour les entreprises, comme pour les ménages
Sous l'angle du financement de l'économie, la puissance des fonds de pension dans les pays anglo-saxons illustre bien leur importance dans les fonds d'investissement. Un postulat en droite ligne avec le thème principal de la rencontre : « Quels leviers pour un développement inclusif et durable de l’assurance en Afrique ? ».
Le rôle économique de l'assurance a été rappelé par Richard Lowe, président du groupe ACTIVA, lors de la cérémonie inaugurale, notamment en indiquant que "Nos banques financent l'économie grâce, en bonne partie, à l'épargne que les assureurs ont pu mettre à leur disposition".
Toutefois, c'est une des raisons pour lesquelles le secteur agricole où l'assurance est peu présente, est peu développé en Afrique du fait qu'il bénéficie encore de peu de concours du secteur bancaire. Cela pose la problématique du taux de pénétration de l'assurance sur la croissance du PIB. Or, une augmentation d'un point du taux de pénétration de l'assurance se traduit par une augmentation de 10% du taux de croissance économique.
Quelque soit la méthode d'évaluation, comme l'a rappelé M. Lowe, "Nous devons faire en sorte que le secteur de l'assurance permette aussi bien pour les entreprises que pour les ménages, d'atteindre ce niveau de développement que nous appelons tous." Une tâche qui incombe certes aux assureurs, mais aussi aux régulateurs.
Rencontre incontournable dans l’agenda des assureurs et réassureurs africains, la 49ème édition de l’Assemblée générale de la Fanaf a connu, cette année, un nombre record de participants avec plus de 1 500 professionnels du secteur de l'assurance en Afrique inscrits dans 55 pays, qui se sont donnés rendez-vous dans la "ville ocre" marocaine. Durant deux jours, il sera question du « Rôle de l’assurance et de la réassurance pour combler le déficit de protection : défis et opportunités en Afrique ; de la "Contribution du secteur de l’assurance à la durabilité des économies africaines" ; du "Rôle de la régulation pour l’accélération de l’innovation et du développement de l’assurance en Afrique", entre autres sous-thèmes.
Malick NDAW