C’est dans ce contexte qu’une mission du FMI dirigée par Hervé Joly a séjourné au Sénégal, pour faire la cinquième revue de l’accord triennal au titre de l’ISPE approuvé en 2010. Cette rencontre a regroupé en plus des membres du FMI, le président de la République du Sénégal, son Premier ministre, les Ministres en charge de l’Economie et des Finances, de l’énergie, mais également les représentants de la BCEAO, de hauts responsables de l’Etat, les représentants du secteur privé, de la société civile et des partenaires au développement. Cette rencontre a été sanctionnée par une déclaration de M. Joly. Il soutient que les développements macroéconomiques ont été en accord avec les projections faites en automnes 2012. La croissance enregistre un taux de 3,5% en 2012, l’inflation a été modérée avec un taux de 1,4%, le compte courant connaît une dégradation avec un déficit dépassant 10% du PIB, les crédits à l’économie ont augmenté de 10%. Pour l’année 2013, il soutient que, malgré un environnement international toujours peu favorable, la croissance du PIB devrait augmenter légèrement et atteindre un taux de 4%, l’inflation enregistrera moins de 2% et le déficit du compte courant demeurera intact. D’un point de vue global les représentants du FMI affirment que « la mise en œuvre du programme a été satisfaisante ». Tous les objectifs ont été respectés à l’exception de celui relatif « aux marchés publics par entente directe en raison d’achats d’urgence liés aux inondations et à la campagne agricole 2012-2013 ». Les échanges entre les membres du FMI et les autorités étatiques ont porté aussi, sur les efforts de réduction du déficit budgétaire qui est un objectif prioritaire en vue de maintenir la « soutenabilité de la dette », mais également de restaurer les marges de manœuvre budgétaire.
Depuis la dernière revue, les projections budgétaires ont été affectées sur les moins values fiscales et de nouvelles pressions sur les dépenses qui reflètent la situation du secteur de l’énergie. Ce dernier demeure une préoccupation pour les autorités du FMI, car les subventions aux prix de l’énergie ont coûté aux contribuables sénégalais plus de 160 milliards en 2012 et resteraient élevées en 2013.
En termes de recommandations la mission affirme que cette « subvention est un lourd fardeau pour l’Etat », mais également elle est « peu justifiable dans la mesure où un nombre limité de personnes démunies en bénéficient ». Elle demande ainsi au gouvernement de réduire ces « subventions et à les substituer par une protection sociale mieux ciblée ». La mission incite également les autorités à accélérer la mise en œuvre de leur stratégie de reforme du secteur énergétique puisque la baisse pérenne de la subvention électrique nécessite la mise en place de centrales qui utilisent une technologie efficace et efficiente.
Sokhna Seck
Depuis la dernière revue, les projections budgétaires ont été affectées sur les moins values fiscales et de nouvelles pressions sur les dépenses qui reflètent la situation du secteur de l’énergie. Ce dernier demeure une préoccupation pour les autorités du FMI, car les subventions aux prix de l’énergie ont coûté aux contribuables sénégalais plus de 160 milliards en 2012 et resteraient élevées en 2013.
En termes de recommandations la mission affirme que cette « subvention est un lourd fardeau pour l’Etat », mais également elle est « peu justifiable dans la mesure où un nombre limité de personnes démunies en bénéficient ». Elle demande ainsi au gouvernement de réduire ces « subventions et à les substituer par une protection sociale mieux ciblée ». La mission incite également les autorités à accélérer la mise en œuvre de leur stratégie de reforme du secteur énergétique puisque la baisse pérenne de la subvention électrique nécessite la mise en place de centrales qui utilisent une technologie efficace et efficiente.
Sokhna Seck