Succéder à Abdoulaye Diop, l’inamovible ministre de l’économie et des finances, durant les douze années de règne d’Abdoulaye Wade n’était pas une chose facile. En effet, quelque soit les commentaires et appréciations qui ont pu être faites sur son action à la tête de ce département, Abdoulaye Diop a fait son boulot. Il était dans un gouvernement où l’orthodoxie dans la gestion n’était pas une préoccupation première. Il a donc fait du mieux qu’il pouvait pour tenir le bateau Sénégal la plus part du temps piégé par une mer secouée à longueur de parcours par des crises à répétition. Ce qui a fait qu’il laissera à son successeur une économie certes réformée en profondeur mais où il y avait encore beaucoup d’urgences. Des urgences que le Ministre Amadou Kane a essayé de gérer. Comme il l’a dit dans son discours de passation de service, il a tout fait pour payer à bonne date les salaires, il a procédé à l’apurement des arriérés de l’Etat vis-à-vis de ses fournisseurs qui se situaient à 150 milliards FCFA, il a bien préparé la première campagne agricole sous l’ère de Macky Sall, alors que rien n’était prévu dans le budget 2012. Il a réussit à revoir à la hausse la subvention sur l’énergie à hauteur de 65 milliards, pour ne pas augmenter les tarifs d’électricité, l’un des problèmes qui a fait tombé Abdoulaye Wade. Amadou Kane a aussi réussi à tenir la promesse de campagne de son patron de baisser les prix des produits de première nécessité.
Après avoir fait face à ses urgences criardes qui lui ont pris beaucoup trop de temps, le ministre de l’économie sortant s’est ensuite attaqué au chantier de la reconstruction d’un socle macro-économique plus solide fondé selon lui sur une politique prudente des finances publiques, tout en faisant redémarrer l’activité économique et en maîtrisant l’inflation. Il fallait pour réussir ce pari procéder à un reprofilage de la dette publique afin de la rendre plus viable à long terme pour l’économie sénégalaise et réduire en même temps le poids devenu exorbitant de son service sur les finances publiques. Le ministre Amadou Kane peut exhiber fièrement les résultats de ces réformes avec un gain de onze milliards réalisé dès la fin de l’année 2012 grâce à la baisse des taux d’intérêts et au rallongement des échéances et des délais de grâce. Il s’agissait en outre pour le ministre de l’économie sortant de poursuivre ensuite la mise en œuvre des réformes structurelles. Il y a le Code Général des Impôts ; le guide d’évaluation des investissements publics ; l’amélioration de la gouvernance foncière avec la publication des informations sur les transactions relatives au domaine privé de l’Etat ; la Réforme de la Cour des Comptes ; la transposition des directives UEMOA relatives aux Finances Publiques ; la mise en place du compte unique du Trésor qui a bien progressé selon Amadou Kane. Tout ce travail accomplit en quelques mois d’exercice ont fait selon l’ancien patron de la BICIS que le Conseil d’Administration du FMI a pu attester en juin 2013, c'est-à-dire deux mois avant que le chef de l’Etat ne le décharge de ses fonctions de ministre de l’économie et des finances que « tous les critères d’évaluation quantitatifs et objectifs indicatifs du programme à fin 2012, ont été respectés». Particulièrement a insisté Amadou Kane la cible de déficit budgétaire de 5,9 % a été atteinte pour la première fois au Sénégal, et ce a précisé Amadou Kane malgré les importantes moins-values enregistrées sur les recettes. Sous son magistère, la signature du Sénégal a aussi été améliorée. La note de l’économie sénégalaise est passée de B+, orientation négative à B+, stable. Cette note a été attribuée par l’Agence de notation Standard and Poor’s. La deuxième année qu’il a passé à la tête du département de l’économie et des finances, l’année 2013, verra le Sénégal réalisé un taux de croissance de son PIB de 4%, et ce malgré un environnement international peu porteur et à la suite des 3,5 % obtenus en 2012 et les 2 % réalisés en 2011 par l’ancien régime.
Après les urgences et les réformes, Amadou Kane voulait sans doute s’attaquer aux défis que sont l’objectif de réduction significative du déficit budgétaire la limitation de la subvention au secteur Electricité à 85 milliards, l’accélération de la réforme de la SAR et du secteur de commercialisation du gaz.
Les deux défis majeurs que sont la réduction significative des déficits publics et celui relatif à la maîtrise sérieuse de notre avenir énergétique devraient selon Amadou Kane être des clés décisives « pour notre Stratégie de Pays en voie d’émergence ». Relever ces deux défis permettra selon le ministre sortant de l’économie et des finances de réussir le 3ème défi qui concerne le rôle prééminent du secteur privé pour tirer la croissance et créer les emplois pour occuper les milliers de jeunes qui viennent chaque année sur le marché du travail et permettre du coup au chef de l’Etat de réaliser l’une de ses promesses de campagne. Des chantiers qui seront certainement pris en charge par la nouvelle équipe de quatre personnes qui a désormais en charge les destinées de l’économie sénégalaise.
Omar Nourou
Après avoir fait face à ses urgences criardes qui lui ont pris beaucoup trop de temps, le ministre de l’économie sortant s’est ensuite attaqué au chantier de la reconstruction d’un socle macro-économique plus solide fondé selon lui sur une politique prudente des finances publiques, tout en faisant redémarrer l’activité économique et en maîtrisant l’inflation. Il fallait pour réussir ce pari procéder à un reprofilage de la dette publique afin de la rendre plus viable à long terme pour l’économie sénégalaise et réduire en même temps le poids devenu exorbitant de son service sur les finances publiques. Le ministre Amadou Kane peut exhiber fièrement les résultats de ces réformes avec un gain de onze milliards réalisé dès la fin de l’année 2012 grâce à la baisse des taux d’intérêts et au rallongement des échéances et des délais de grâce. Il s’agissait en outre pour le ministre de l’économie sortant de poursuivre ensuite la mise en œuvre des réformes structurelles. Il y a le Code Général des Impôts ; le guide d’évaluation des investissements publics ; l’amélioration de la gouvernance foncière avec la publication des informations sur les transactions relatives au domaine privé de l’Etat ; la Réforme de la Cour des Comptes ; la transposition des directives UEMOA relatives aux Finances Publiques ; la mise en place du compte unique du Trésor qui a bien progressé selon Amadou Kane. Tout ce travail accomplit en quelques mois d’exercice ont fait selon l’ancien patron de la BICIS que le Conseil d’Administration du FMI a pu attester en juin 2013, c'est-à-dire deux mois avant que le chef de l’Etat ne le décharge de ses fonctions de ministre de l’économie et des finances que « tous les critères d’évaluation quantitatifs et objectifs indicatifs du programme à fin 2012, ont été respectés». Particulièrement a insisté Amadou Kane la cible de déficit budgétaire de 5,9 % a été atteinte pour la première fois au Sénégal, et ce a précisé Amadou Kane malgré les importantes moins-values enregistrées sur les recettes. Sous son magistère, la signature du Sénégal a aussi été améliorée. La note de l’économie sénégalaise est passée de B+, orientation négative à B+, stable. Cette note a été attribuée par l’Agence de notation Standard and Poor’s. La deuxième année qu’il a passé à la tête du département de l’économie et des finances, l’année 2013, verra le Sénégal réalisé un taux de croissance de son PIB de 4%, et ce malgré un environnement international peu porteur et à la suite des 3,5 % obtenus en 2012 et les 2 % réalisés en 2011 par l’ancien régime.
Après les urgences et les réformes, Amadou Kane voulait sans doute s’attaquer aux défis que sont l’objectif de réduction significative du déficit budgétaire la limitation de la subvention au secteur Electricité à 85 milliards, l’accélération de la réforme de la SAR et du secteur de commercialisation du gaz.
Les deux défis majeurs que sont la réduction significative des déficits publics et celui relatif à la maîtrise sérieuse de notre avenir énergétique devraient selon Amadou Kane être des clés décisives « pour notre Stratégie de Pays en voie d’émergence ». Relever ces deux défis permettra selon le ministre sortant de l’économie et des finances de réussir le 3ème défi qui concerne le rôle prééminent du secteur privé pour tirer la croissance et créer les emplois pour occuper les milliers de jeunes qui viennent chaque année sur le marché du travail et permettre du coup au chef de l’Etat de réaliser l’une de ses promesses de campagne. Des chantiers qui seront certainement pris en charge par la nouvelle équipe de quatre personnes qui a désormais en charge les destinées de l’économie sénégalaise.
Omar Nourou