L’Afrique, malgré le régime des préférences commerciales unilatérales accordées par l’UE souffre d’une marginalisation économique de plus en plus croissante.
Ces préférences commerciales, incompatibles avec les règles de l’OMC (ils discriminent les pays en voie de développement qui ne font pas partie du groupe ACP) vont fortement diminuer et continueront à l’être.
Ces baisses auront pour effet de réduire l’avantage compétitif dont bénéficiaient nos pays en exportant sur les marchés européens des produits agricoles avec des droits d’importation nettement moins élevés que ceux qui étaient imposés aux pays non ACP.
A qui la faute si le faible niveau actuel de la productivité en Afrique pose problème et nous ferme l’accès aux marchés. Est-ce la faute aux autres si nos producteurs ne peuvent pas investir au niveau de leurs techniques de production; est-ce la faute aux autres si notre secteur agricole n’est pas soutenu au niveau des infrastructures et de la commercialisation. Nous devons accepter notre responsabilité dans la marginalisation économique du continent.
« La part de l’Afrique dans la population mondiale en âge de travailler évoluera de 12,1% en 2005 à 17% en 2030, pour atteindre 22,1% en 2050″
En réalité, les APE sont une grosse opportunité pour nos Etats. Cependant il faut à la base une intensification de l’intégration régionale et le renforcement de la coopération économique qui constituent un axe important pour l’insertion de l’Afrique dans l’économie internationale. Les regroupements régionaux, politiques et économiques, représentent les principales forces influentes sur la scène mondiale.
Le commerce interafricain représente seulement 11% du commerce total en Afrique, comparativement, le commerce inter-asiatique représente 52% et en Europe 82%. Les organisations régionales Africaines doivent être traitées comme des instruments de facilitation de l’intégration des pays d’Afrique dans l’économie mondiale.
Ces pays disposent aussi de capacités productives plus importantes qui leur permettent d’envisager l’exportation de produits agricoles transformés. Les défis tournent uniquement autour de l’amélioration de la productivité de nos économies, c’est ce à quoi le monde nous appelle depuis la fin de nos indépendances.
Il ne sert à rien de se limiter à la protestation, ni s’ériger en forteresses protectionnistes contre la mondialisation. Il faut plutôt développer des programmes et des stratégies pour consolider davantage la cohésion régionale.
Le statu quo n’est définitivement pas une option….
www.info-afrique.com/Lansana Gagny Sakho
Ces préférences commerciales, incompatibles avec les règles de l’OMC (ils discriminent les pays en voie de développement qui ne font pas partie du groupe ACP) vont fortement diminuer et continueront à l’être.
Ces baisses auront pour effet de réduire l’avantage compétitif dont bénéficiaient nos pays en exportant sur les marchés européens des produits agricoles avec des droits d’importation nettement moins élevés que ceux qui étaient imposés aux pays non ACP.
A qui la faute si le faible niveau actuel de la productivité en Afrique pose problème et nous ferme l’accès aux marchés. Est-ce la faute aux autres si nos producteurs ne peuvent pas investir au niveau de leurs techniques de production; est-ce la faute aux autres si notre secteur agricole n’est pas soutenu au niveau des infrastructures et de la commercialisation. Nous devons accepter notre responsabilité dans la marginalisation économique du continent.
« La part de l’Afrique dans la population mondiale en âge de travailler évoluera de 12,1% en 2005 à 17% en 2030, pour atteindre 22,1% en 2050″
En accélérant la marginalisation du continent, le système actuel des préférences commerciales a montré ses limites en accélérant la marginalisation du continent.
La part de l’Afrique dans la population mondiale en âge de travailler évoluera de 12,1% en 2005 à 17% en 2030, pour atteindre 22,1% en 2050 ! Si l’Afrique ne change son système de création de valeur sa marginalisation va continuer à s’accélérer. La question n’est pas de signer ou pas, APE mais comment contenir cette bombe sociale qui risque d’exploser à tout moment ?En réalité, les APE sont une grosse opportunité pour nos Etats. Cependant il faut à la base une intensification de l’intégration régionale et le renforcement de la coopération économique qui constituent un axe important pour l’insertion de l’Afrique dans l’économie internationale. Les regroupements régionaux, politiques et économiques, représentent les principales forces influentes sur la scène mondiale.
Le commerce interafricain représente seulement 11% du commerce total en Afrique, comparativement, le commerce inter-asiatique représente 52% et en Europe 82%. Les organisations régionales Africaines doivent être traitées comme des instruments de facilitation de l’intégration des pays d’Afrique dans l’économie mondiale.
Que demandent les européens ?
Une réciprocité avec l’ouverture des frontières de où la fin des préférences commerciales. Dans la CEDEAO, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigeria, pèsent beaucoup en termes économiques et de population. A eux seuls, ils réalisent la plus grande partie des exportations agro-alimentaires de la région à destination de l’UE.Ces pays disposent aussi de capacités productives plus importantes qui leur permettent d’envisager l’exportation de produits agricoles transformés. Les défis tournent uniquement autour de l’amélioration de la productivité de nos économies, c’est ce à quoi le monde nous appelle depuis la fin de nos indépendances.
Il ne sert à rien de se limiter à la protestation, ni s’ériger en forteresses protectionnistes contre la mondialisation. Il faut plutôt développer des programmes et des stratégies pour consolider davantage la cohésion régionale.
Le statu quo n’est définitivement pas une option….
www.info-afrique.com/Lansana Gagny Sakho