Dans le cadre de ses « rencontres/ experts », l’Institution consulaire de Dakar a choisi de se pencher sur les APE. L’objectif visé est d’informer, de sensibiliser et d’alerter le secteur privé et les pouvoirs publics de manière régulière sur les enjeux et de faire un état des lieux sur la question. Selon Abdoul Madjidi Diallo, de la Direction du Commerce Extérieur « tous les pays de la CEDEAO n’ont pas le même niveau économique ». C’est ce qui fait que «les négociations engagées en 2003 sur les APE n’ont pas pu être conclues en 2007 », renseigne M. Diallo. Il souligne que l’un des points de divergence est que « la CEDEAO propose un taux d’ouverture de 70% pour 25ans à l’UE, alors que de ce dernier voudrait une ouverture à 80% sur une durée de 15ans ». A ce propos, Abdoul Madjidi Diallo signale que toutes « les analyses ont montré que les économies ouest-africaines sont encore fragiles ». Ce qui signifie que « ces pays ne peuvent pas se permettre de libéraliser 80% de leurs marchés » estime-t-il. C’est pourquoi, la Commission de la CEDEAO et de l’UEMOA a soumis une nouvelle proposition en Mars 2013 à Praia, au Cap-Vert, qui était de « 74,15% du nombre total des lignes tarifaires et 74,19% du volume de commerce », indique M. Diallo. Ce qui signifie que « seuls quatre articles sur cent quatorze font encore l’objet de divergences », révèle M. Diallo.
Pour sa part, Miniane Diouf, membre de la Société civile « les préoccupations du secteur privé national portent sur l’huile de sésame, les sucres betteraves et les produits halieutiques ». Il affirme que toutes les analyses montrent que « la signature des APE conduira au démantèlement des industries locales ». Mais aussi, « elle conduira à la destruction complète de filières agricoles, à l’appauvrissement des producteurs et des populations locales », alerte-t-il. Sans compter « la perte de recettes douanières pour les Etats » a-t-il ajouté. C’est compte tenu de tout cela que « les organisations du secteur privé s’opposent à la conclusion des APE sous sa forme actuelle, malgré la pression de l’UE. Ainsi, Miniane Diouf reste convaincu que « l’ouverture de nos marchés à l’UE causerait une concurrence déloyale pour nos Pme, car notre tissu économique n’est pas protégé».
Cette conférence devra permettre de mieux maîtriser les dernières évolutions des négociations de l’APE avec l’UE et d’avoir une analyse pertinente et complète sur les APD jugés comme un modèle alternatif. Ainsi, les dernières évolutions des négociations commerciales seront exposées et partagées avec l’ensemble des acteurs.
Amy Diallo
Pour sa part, Miniane Diouf, membre de la Société civile « les préoccupations du secteur privé national portent sur l’huile de sésame, les sucres betteraves et les produits halieutiques ». Il affirme que toutes les analyses montrent que « la signature des APE conduira au démantèlement des industries locales ». Mais aussi, « elle conduira à la destruction complète de filières agricoles, à l’appauvrissement des producteurs et des populations locales », alerte-t-il. Sans compter « la perte de recettes douanières pour les Etats » a-t-il ajouté. C’est compte tenu de tout cela que « les organisations du secteur privé s’opposent à la conclusion des APE sous sa forme actuelle, malgré la pression de l’UE. Ainsi, Miniane Diouf reste convaincu que « l’ouverture de nos marchés à l’UE causerait une concurrence déloyale pour nos Pme, car notre tissu économique n’est pas protégé».
Cette conférence devra permettre de mieux maîtriser les dernières évolutions des négociations de l’APE avec l’UE et d’avoir une analyse pertinente et complète sur les APD jugés comme un modèle alternatif. Ainsi, les dernières évolutions des négociations commerciales seront exposées et partagées avec l’ensemble des acteurs.
Amy Diallo