Au moment où le poisson se fait rare, 50 000 tonnes de merlu seront débarquées à terme par des navires étrangers.
Licences de pêche par-ci, émigration clandestine par-là… Tel un bateau qui tangue, le gouvernement en place ne devrait pas retrouver la tranquillité après la publication des nouveaux accords de pêche avec l’Union européenne.
Alors que la rareté des ressources halieutiques frappe le secteur de la pêche, le protocole Union européenne-Sénégal couvre une période de cinq ans et prévoit des possibilités de pêche pour les navires étrangers. Il s’agit de 28 thoniers senneurs congélateurs, 10 canneurs, 5 palangriers et 2 chalutiers «correspondant à un tonnage de référence de 10 000 tonnes de thon par an et à un volume autorisé de captures de merlu noir de 1750 tonnes par an».
Plus d’un milliard par an versé au Sénégal pendant 5 ans
Le Sénégal gagne une contrepartie financière annuelle à «1,7million d’euros (soit 1 milliard 115 millions 126 mille 900 francs Cfa) dont 800 000 euros de droits d’accès aux eaux du Sénégal». Dans ce montant annuel, les 900 000 euros vont correspondre «à un soutien sectoriel au développement de la politique de pêche du Sénégal, notamment par l’amélioration du contrôle de la pêche, le développement de la recherche et de la collecte de données dans le domaine de la pêche et la certification sanitaire des produits de la pêche».
Le montant des redevances supplémentaires dues par les armateurs est estimé à 1,35 million euros par an, d’après le nouveau protocole. Ce nouveau protocole «introduit une réduction du tonnage de merlu noir (de 2000 à 1750 tonnes annuelles) et une augmentation de la contribution financière destinée au soutien sectoriel (de 150 000 euros) ainsi que du montant estimé des redevances appropriées payées par les armateurs».
Le document indique que la flotte européenne «n’exploitera que le reliquat du volume admissible des captures, conformément à l’article 62 de la convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982». Après le vote d’hier (524 voix pour, 47 contre et 115 abstentions), l’Ue se «félicite que le protocole tienne compte des captures accessoires d’espèces sensibles».
L’organisation insiste sur la «nécessité de renforcer encore les mesures visant à protéger l’écosystème marin». Cependant, l’Ue fait part de sa «préoccupation quant au nombre croissant d’usines produisant de la farine de poisson et de l’huile de poisson sur les côtes de l’Afrique de l’Ouest qui s’approvisionnent en stocks de petits pélagiques provenant des eaux sénégalaises mais aussi des eaux de pays voisins où les poissons sont capturés par des flottes étrangères (de pays tiers)». Elle critique à cet égard «la contradiction que pose, sur le plan de la durabilité, l’apport à la population locale de précieuses sources de protéines».
RP221/ https://www.lequotidien.sn
Licences de pêche par-ci, émigration clandestine par-là… Tel un bateau qui tangue, le gouvernement en place ne devrait pas retrouver la tranquillité après la publication des nouveaux accords de pêche avec l’Union européenne.
Alors que la rareté des ressources halieutiques frappe le secteur de la pêche, le protocole Union européenne-Sénégal couvre une période de cinq ans et prévoit des possibilités de pêche pour les navires étrangers. Il s’agit de 28 thoniers senneurs congélateurs, 10 canneurs, 5 palangriers et 2 chalutiers «correspondant à un tonnage de référence de 10 000 tonnes de thon par an et à un volume autorisé de captures de merlu noir de 1750 tonnes par an».
Plus d’un milliard par an versé au Sénégal pendant 5 ans
Le Sénégal gagne une contrepartie financière annuelle à «1,7million d’euros (soit 1 milliard 115 millions 126 mille 900 francs Cfa) dont 800 000 euros de droits d’accès aux eaux du Sénégal». Dans ce montant annuel, les 900 000 euros vont correspondre «à un soutien sectoriel au développement de la politique de pêche du Sénégal, notamment par l’amélioration du contrôle de la pêche, le développement de la recherche et de la collecte de données dans le domaine de la pêche et la certification sanitaire des produits de la pêche».
Le montant des redevances supplémentaires dues par les armateurs est estimé à 1,35 million euros par an, d’après le nouveau protocole. Ce nouveau protocole «introduit une réduction du tonnage de merlu noir (de 2000 à 1750 tonnes annuelles) et une augmentation de la contribution financière destinée au soutien sectoriel (de 150 000 euros) ainsi que du montant estimé des redevances appropriées payées par les armateurs».
Le document indique que la flotte européenne «n’exploitera que le reliquat du volume admissible des captures, conformément à l’article 62 de la convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982». Après le vote d’hier (524 voix pour, 47 contre et 115 abstentions), l’Ue se «félicite que le protocole tienne compte des captures accessoires d’espèces sensibles».
L’organisation insiste sur la «nécessité de renforcer encore les mesures visant à protéger l’écosystème marin». Cependant, l’Ue fait part de sa «préoccupation quant au nombre croissant d’usines produisant de la farine de poisson et de l’huile de poisson sur les côtes de l’Afrique de l’Ouest qui s’approvisionnent en stocks de petits pélagiques provenant des eaux sénégalaises mais aussi des eaux de pays voisins où les poissons sont capturés par des flottes étrangères (de pays tiers)». Elle critique à cet égard «la contradiction que pose, sur le plan de la durabilité, l’apport à la population locale de précieuses sources de protéines».
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