Nous sommes aujourd’hui confrontés à une crise sans pareil. La COVID–19 a chamboulé notre ordre social et économique à une vitesse éclair et dans des proportions jamais vues de mémoire d’homme. Le coronavirus cause des pertes tragiques en vies humaines et les mesures de confinement prises pour le combattre touchent des milliards de personnes. Des choses qui étaient normales il y a à peine quelques semaines (aller à l’école, aller au travail, passer du temps en famille avec des amis) sont maintenant extrêmement risquées.
Je n’ai pas de doute que nous surmonterons cette épreuve. Nos médecins et les infirmières s’y attellent jour et nuit, risquant souvent leur vie pour sauver celle des autres. Nos scientifiques trouveront des solutions pour briser le joug de la COVID-19. Entre-temps, nous en appelons à la détermination de tous : particuliers, pouvoirs publics, entreprises, chefs communautaires et organisations internationales. Agissons de manière décisive et collégiale afin de protéger des vies et les moyens de subsistance. C’est pour des moments comme celui-ci que le FMI a été créé. Notre mission est de déployer la force de la communauté mondiale afin de protéger les populations les plus vulnérables et de redynamiser l’économie.
Les mesures que nous prenons maintenant détermineront la vitesse et la vigueur de la reprise. C’est sur cela que plancheront les 189 pays membres du FMI avec qui nous nous réunirons virtuellement la semaine prochaine à l’occasion de nos réunions de printemps.
C’est aussi le sujet de mon intervention d’aujourd’hui.
État actuel de l’économie mondiale
Commençons par dresser l’état actuel des choses. Une incertitude extraordinaire règne toujours quant à l’ampleur et la durée de la crise que nous traversons.
Cependant, il est déjà évident que la croissance mondiale sera nettement négative en 2020, comme vous le verrez dans nos Perspectives de l’économie mondiale la semaine prochaine. En fait, nous prévoyons le pire ralentissement économique depuis la Grande dépression.
Il y a à peine trois mois, nous projetions une croissance positive du revenu par habitant dans plus de 160 de nos pays membres en 2020. Aujourd’hui, c’est bien le contraire : nous projetons désormais que plus de 170 pays enregistreront une croissance négative du revenu par habitant cette année.
Ces sombres perspectives s’appliquent aussi bien aux pays avancés qu’aux pays en développement. Cette crise ne connaît pas de frontières. Tout le monde est éprouvé.
Les mesures de confinement nécessaires pour ralentir la propagation du virus portent gravement préjudice à l’économie mondiale. Cela est particulièrement vrai pour le commerce de détail, l’hébergement, les transports et le tourisme. Dans la plupart des pays, la majorité des travailleurs sont soit indépendants soit employés de petites et moyennes entreprises. Ces entreprises et ces travailleurs sont particulièrement vulnérables.
Et tout comme les personnes vulnérables paient le plus lourd tribut à la crise sanitaire, les pays vulnérables devraient payer le plus lourd tribut à la crise économique.
Les pays émergents et les pays à faible revenu d’Afrique, d’Amérique latine et d’une grande partie de l’Asie encourent un risque élevé. Avec un système de santé déjà faible, bon nombre d’entre eux sont confrontés à une tâche redoutable : combattre le virus dans des villes densément peuplées et des bidonvilles rongés par la pauvreté, dans lesquels la distanciation sociale est difficilement envisageable. Avec moins de ressources au départ, ils voient planer le danger des chocs actuels sur la demande et l’offre, d’un resserrement brutal des conditions financières et, pour certains, d’une dette non viable.
En outre, ils subissent une énorme pression extérieure.
Au cours des deux derniers mois, les sorties d’investissements de portefeuille des pays émergents s’élevaient à environ 100 milliards de dollars, plus du triple du niveau constaté en la même période pendant la crise financière mondiale. Les pays exportateurs de produits de base accusent le double coup de la chute des cours des matières premières. Quant aux envois de fonds des travailleurs expatriés, dont dépend la survie de tant de personnes pauvres, ils devraient fondre.
Selon nos estimations, les besoins bruts de financement extérieur des pays émergents et des pays en développement s’élèvent à des milliers de milliards de dollars. Or, ils ne peuvent à eux seuls répondre qu’à une portion de cette demande, ce qui laisse un déficit de financement de plusieurs centaines de milliards de dollars. Ils ont besoin d’aide en urgence.
La nouvelle encourageante est que tous les pays ont réagi et ce, de manière très coordonnée. La semaine prochaine, notre Moniteur des finances publiques montrera que les mesures budgétaires prises par les pays du monde entier se chiffrent à environ 8 000 milliards de dollars. En outre, les pays du G-20 et d’autres ont adopté des mesures massives sur le plan monétaire.
Nombre de pays plus pauvres prennent également des mesures budgétaires et monétaires énergiques, bien qu’étant en proie à un choc brutal et malgré une force de frappe de loin inférieure à celle de leurs homologues riches.
Voilà donc une vue d’ensemble de l’état actuel de l’économie mondiale.
Il ne fait nul doute que l’année 2020 sera exceptionnellement difficile. Si la pandémie s’estompe au cours du second semestre, permettant ainsi une levée progressive des mesures de confinement et une réouverture de l’économie, notre hypothèse de référence est une reprise partielle en 2021. Mais je réitère que ces perspectives sont soumises à une grande incertitude. Elles pourraient se détériorer, en fonction de nombreux facteurs, dont la durée de la pandémie.
Tout dépendra essentiellement des mesures que nous prenons maintenant.
Que faut-il faire ? Une stratégie à quatre volets
Voyons maintenant comment parvenir à la reprise. À notre avis, il y a quatre priorités.
Cela me mène au rôle du FMI.
Nous travaillons 24 heures sur 24 pour fournir des conseils, de l’assistance technique et des ressources financières à nos pays membres.
— Nous avons une capacité de prêt de 1 000 milliards de dollars que nous mettons à la disposition de nos pays membres.
— Nous répondons aux demandes de financement d’urgence que nous avons reçues jusqu’à présent de plus 90 pays membres, un record. Notre conseil d’administration vient de s’entendre pour doubler l’accès à nos mécanismes d’urgence, ce qui nous permettra de satisfaire à des demandes d’aide financière estimées à environ 100 milliards de dollars. Des programmes de prêt ont déjà été approuvés à une vitesse record, notamment pour le Kirghizistan, le Rwanda, Madagascar et le Togo. Bien d’autres suivront.
— Nous réexaminons notre panoplie d’outils afin de déterminer comment nous pouvons mieux employer les lignes de crédit de précaution pour rehausser le soutien à la liquidité, établir une ligne de liquidité à court terme et répondre aux besoins de financement des pays par d’autres moyens, y compris le recours aux droits de tirage spéciaux. S’agissant des pays auxquels nous ne pourrions prêter parce que leur endettement n’est pas viable, nous rechercherons des solutions pour débloquer des ressources indispensables.
— Nous avons remanié notre fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes afin d’offrir un allégement de dette immédiat aux pays à faible revenu victimes de la crise, ce qui leur permettra de consacrer leurs ressources aux besoins sanitaires urgents, plutôt qu’au remboursement de la dette. À présent, avec les bailleurs de fonds, nous œuvrons pour porter ce fonds fiduciaire à 1,4 milliard de dollars, en vue d’étendre la durée de l’allégement de dette.
— Par ailleurs, avec la Banque mondiale, nous invitons les créanciers bilatéraux officiels à prononcer un moratoire sur le service de la dette des pays les plus pauvres du monde.
Je suis fière des services du FMI, car ils ne ménagent aucun effort face à cette crise. J’attends avec intérêt les échanges que nous aurons pendant les réunions de printemps la semaine prochaine, pour déterminer ce que nous pouvons faire de plus.
Conclusion : un test de notre humanité
Je voudrais terminer sur cette citation de Victor Hugo : « Les grands périls ont cela de beau qu’ils mettent en lumière la fraternité des inconnus ».
Unis par cette menace commune, nous nous appuyons sur les plus grands atouts de notre humanité : la solidarité, le courage, la créativité et la compassion. Nous ne savons pas encore comment nos économies et nos modes de vie seront transformés, mais nous savons que nous sortirons encore plus résilients de cette crise.
Je vous remercie.
Kristalina Georgieva, Directrice générale du FMI
Je n’ai pas de doute que nous surmonterons cette épreuve. Nos médecins et les infirmières s’y attellent jour et nuit, risquant souvent leur vie pour sauver celle des autres. Nos scientifiques trouveront des solutions pour briser le joug de la COVID-19. Entre-temps, nous en appelons à la détermination de tous : particuliers, pouvoirs publics, entreprises, chefs communautaires et organisations internationales. Agissons de manière décisive et collégiale afin de protéger des vies et les moyens de subsistance. C’est pour des moments comme celui-ci que le FMI a été créé. Notre mission est de déployer la force de la communauté mondiale afin de protéger les populations les plus vulnérables et de redynamiser l’économie.
Les mesures que nous prenons maintenant détermineront la vitesse et la vigueur de la reprise. C’est sur cela que plancheront les 189 pays membres du FMI avec qui nous nous réunirons virtuellement la semaine prochaine à l’occasion de nos réunions de printemps.
C’est aussi le sujet de mon intervention d’aujourd’hui.
État actuel de l’économie mondiale
Commençons par dresser l’état actuel des choses. Une incertitude extraordinaire règne toujours quant à l’ampleur et la durée de la crise que nous traversons.
Cependant, il est déjà évident que la croissance mondiale sera nettement négative en 2020, comme vous le verrez dans nos Perspectives de l’économie mondiale la semaine prochaine. En fait, nous prévoyons le pire ralentissement économique depuis la Grande dépression.
Il y a à peine trois mois, nous projetions une croissance positive du revenu par habitant dans plus de 160 de nos pays membres en 2020. Aujourd’hui, c’est bien le contraire : nous projetons désormais que plus de 170 pays enregistreront une croissance négative du revenu par habitant cette année.
Ces sombres perspectives s’appliquent aussi bien aux pays avancés qu’aux pays en développement. Cette crise ne connaît pas de frontières. Tout le monde est éprouvé.
Les mesures de confinement nécessaires pour ralentir la propagation du virus portent gravement préjudice à l’économie mondiale. Cela est particulièrement vrai pour le commerce de détail, l’hébergement, les transports et le tourisme. Dans la plupart des pays, la majorité des travailleurs sont soit indépendants soit employés de petites et moyennes entreprises. Ces entreprises et ces travailleurs sont particulièrement vulnérables.
Et tout comme les personnes vulnérables paient le plus lourd tribut à la crise sanitaire, les pays vulnérables devraient payer le plus lourd tribut à la crise économique.
Les pays émergents et les pays à faible revenu d’Afrique, d’Amérique latine et d’une grande partie de l’Asie encourent un risque élevé. Avec un système de santé déjà faible, bon nombre d’entre eux sont confrontés à une tâche redoutable : combattre le virus dans des villes densément peuplées et des bidonvilles rongés par la pauvreté, dans lesquels la distanciation sociale est difficilement envisageable. Avec moins de ressources au départ, ils voient planer le danger des chocs actuels sur la demande et l’offre, d’un resserrement brutal des conditions financières et, pour certains, d’une dette non viable.
En outre, ils subissent une énorme pression extérieure.
Au cours des deux derniers mois, les sorties d’investissements de portefeuille des pays émergents s’élevaient à environ 100 milliards de dollars, plus du triple du niveau constaté en la même période pendant la crise financière mondiale. Les pays exportateurs de produits de base accusent le double coup de la chute des cours des matières premières. Quant aux envois de fonds des travailleurs expatriés, dont dépend la survie de tant de personnes pauvres, ils devraient fondre.
Selon nos estimations, les besoins bruts de financement extérieur des pays émergents et des pays en développement s’élèvent à des milliers de milliards de dollars. Or, ils ne peuvent à eux seuls répondre qu’à une portion de cette demande, ce qui laisse un déficit de financement de plusieurs centaines de milliards de dollars. Ils ont besoin d’aide en urgence.
La nouvelle encourageante est que tous les pays ont réagi et ce, de manière très coordonnée. La semaine prochaine, notre Moniteur des finances publiques montrera que les mesures budgétaires prises par les pays du monde entier se chiffrent à environ 8 000 milliards de dollars. En outre, les pays du G-20 et d’autres ont adopté des mesures massives sur le plan monétaire.
Nombre de pays plus pauvres prennent également des mesures budgétaires et monétaires énergiques, bien qu’étant en proie à un choc brutal et malgré une force de frappe de loin inférieure à celle de leurs homologues riches.
Voilà donc une vue d’ensemble de l’état actuel de l’économie mondiale.
Il ne fait nul doute que l’année 2020 sera exceptionnellement difficile. Si la pandémie s’estompe au cours du second semestre, permettant ainsi une levée progressive des mesures de confinement et une réouverture de l’économie, notre hypothèse de référence est une reprise partielle en 2021. Mais je réitère que ces perspectives sont soumises à une grande incertitude. Elles pourraient se détériorer, en fonction de nombreux facteurs, dont la durée de la pandémie.
Tout dépendra essentiellement des mesures que nous prenons maintenant.
Que faut-il faire ? Une stratégie à quatre volets
Voyons maintenant comment parvenir à la reprise. À notre avis, il y a quatre priorités.
- Premièrement, maintenir les mesures essentielles de confinement et de soutien aux systèmes de santé. D’aucuns estiment qu’il faut faire des arbitrages entre sauver des vies et sauver les moyens de subsistance. C’est un faux dilemme selon moi. Étant donné que la crise découle d’une pandémie, vaincre le virus et protéger la santé des personnes constituent un impératif pour la reprise économique. Le message est donc clair : accorder la priorité aux dépenses de santé permettant de réaliser des tests et d’acquérir des équipements médicaux ; rémunérer les médecins et les infirmières ; assurer le fonctionnement des hôpitaux et des centres de soins de campagne. Pour beaucoup de pays, en particulier les pays émergents ou en développement, cela revient à réaffecter minutieusement des ressources publiques restreintes. Cela signifie également qu’il faut apporter plus de ressources à ces pays. Je pense notamment à des marchandises vitales : nous devons limiter la perturbation des chaînes d’approvisionnement et immédiatement nous abstenir de contrôles à l’exportation d’équipements médicaux et de produits alimentaires.
- Deuxièmement, protéger les personnes et les entreprises touchées grâce à des mesures budgétaires et financières de grande envergure, ponctuelles et ciblées. Cela varie en fonction des circonstances nationales, mais il peut s’agir de reports d’impôts, de subventions salariales et de transferts monétaires aux plus vulnérables ; d’une expansion de l’assurance–chômage et de l’assistance sociale ; ou d’un ajustement provisoire des garanties de crédit et des modalités des prêts. Certaines de ces mesures ont été prises dans la première phase de la riposte. Beaucoup de pays préparent déjà la deuxième phase. Les ménages et les entreprises ont impérativement besoin de bouées de sauvetage. Nous devons empêcher que les tensions sur la liquidité ne se transforment en problèmes de solvabilité et nous devons éviter l’apparition de séquelles qui rendront la reprise économique beaucoup plus difficile.
- Troisièmement, réduire les tensions sur le système financier et éviter un effet de contagion. Dans sa prochaine édition, notre Rapport sur la stabilité financière dans le monde analysera l’ensemble des facteurs de vulnérabilité du secteur financier. Les banques ont accru leurs fonds propres et leurs liquidités au cours des dix dernières années. Leur résilience sera mise à l’épreuve dans ce contexte en mutation rapide. Le système financier subit d’intenses pressions. Par conséquent, des mesures de relance monétaire et des mécanismes de liquidité sont indispensables. Bon nombre de pays ont abaissé leurs taux d’intérêt. Les grandes banques centrales ont activé les lignes de crédit réciproques et en ont créé de nouvelles pour réduire les tensions sur les marchés financiers. Accroître la liquidité d’un plus large éventail de pays émergents apporterait un soulagement supplémentaire. De surcroît, cela rehausserait la confiance.
- Quatrièmement, même si nous essayons encore d’endiguer la crise, nous devons planifier la relance. Une fois encore, nous devrons agir maintenant afin de limiter au minimum les éventuelles séquelles de la crise. À cet effet, il faudrait réfléchir minutieusement au moment approprié pour assouplir progressivement les restrictions, sur la base de données prouvant que l’épidémie recule. Tandis que les mesures visant à stabiliser l’économie produiront leurs effets et que l’activité commence à se normaliser, nous devrons agir rapidement afin de stimuler la demande. Une relance budgétaire coordonnée s’imposera. Là où l’inflation demeure faible et bien ancrée, la politique monétaire doit rester accommodante. Les pays qui disposent de plus de ressources et d’une marge de manœuvre devront faire plus, tandis que les autres, dont les ressources sont limitées, auront besoin de plus d’aide.
Cela me mène au rôle du FMI.
Nous travaillons 24 heures sur 24 pour fournir des conseils, de l’assistance technique et des ressources financières à nos pays membres.
— Nous avons une capacité de prêt de 1 000 milliards de dollars que nous mettons à la disposition de nos pays membres.
— Nous répondons aux demandes de financement d’urgence que nous avons reçues jusqu’à présent de plus 90 pays membres, un record. Notre conseil d’administration vient de s’entendre pour doubler l’accès à nos mécanismes d’urgence, ce qui nous permettra de satisfaire à des demandes d’aide financière estimées à environ 100 milliards de dollars. Des programmes de prêt ont déjà été approuvés à une vitesse record, notamment pour le Kirghizistan, le Rwanda, Madagascar et le Togo. Bien d’autres suivront.
— Nous réexaminons notre panoplie d’outils afin de déterminer comment nous pouvons mieux employer les lignes de crédit de précaution pour rehausser le soutien à la liquidité, établir une ligne de liquidité à court terme et répondre aux besoins de financement des pays par d’autres moyens, y compris le recours aux droits de tirage spéciaux. S’agissant des pays auxquels nous ne pourrions prêter parce que leur endettement n’est pas viable, nous rechercherons des solutions pour débloquer des ressources indispensables.
— Nous avons remanié notre fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes afin d’offrir un allégement de dette immédiat aux pays à faible revenu victimes de la crise, ce qui leur permettra de consacrer leurs ressources aux besoins sanitaires urgents, plutôt qu’au remboursement de la dette. À présent, avec les bailleurs de fonds, nous œuvrons pour porter ce fonds fiduciaire à 1,4 milliard de dollars, en vue d’étendre la durée de l’allégement de dette.
— Par ailleurs, avec la Banque mondiale, nous invitons les créanciers bilatéraux officiels à prononcer un moratoire sur le service de la dette des pays les plus pauvres du monde.
Je suis fière des services du FMI, car ils ne ménagent aucun effort face à cette crise. J’attends avec intérêt les échanges que nous aurons pendant les réunions de printemps la semaine prochaine, pour déterminer ce que nous pouvons faire de plus.
Conclusion : un test de notre humanité
Je voudrais terminer sur cette citation de Victor Hugo : « Les grands périls ont cela de beau qu’ils mettent en lumière la fraternité des inconnus ».
Unis par cette menace commune, nous nous appuyons sur les plus grands atouts de notre humanité : la solidarité, le courage, la créativité et la compassion. Nous ne savons pas encore comment nos économies et nos modes de vie seront transformés, mais nous savons que nous sortirons encore plus résilients de cette crise.
Je vous remercie.
Kristalina Georgieva, Directrice générale du FMI