Politiques, chercheurs, membres de la société civile, agriculteurs, éleveurs, représentants de la jeunesse et de diverses communautés africaines sont réunis depuis lundi dans la capitale éthiopienne. C'est dans le cadre des travaux de la troisième Conférence annuelle sur le changement climatique et le développement en Afrique (CCDA-III). La rencontre qui, porte sur le thème « L'Afrique en croissance : les opportunités du changement climatique peuvent-elles conduire le continent vers un développement transformatif ? », est organisée par le programme Climat pour le développement en Afrique (ClimDev-Afrique).
Les deux premières conférences ont permis d'attirer l'attention sur l'importance des changements climatiques et leurs effets sur le développement. En effet, la vulnérabilité des pays africains face aux risques climatiques a été démontrée. A titre d'exemple, le rétrécissement du Lac Tchad, la fonte des neiges du Mont Kilimandjaro, l'avancée du désert, l'élévation du niveau de la mer, la multiplication des pluies diluviennes et des inondations, entre autres, témoignent de la gravité de la situation. Après ces deux premières étapes, il est temps selon les participants réunis à Addis-Abeba d'aider le continent à exploiter les opportunités uniques auxquelles il fait face. Tout en le mettant en position d'influer sur les négociations et résultats y relatifs.
L'on estime actuellement la croissance moyenne du PIB à 5% environ en Afrique. Elle devrait donc dépasser l'Asie d'ici 2050. C'est d'ores et déjà le continent dont la croissance est la plus rapide au monde, en dépit d'une économie mondiale mise à mal. « Pourtant on continue de traiter l'Afrique avec condescendance et à la considérer comme une victime des changements climatiques et non comme un contributeur à la solution. C'est comme si le débat sur le climat se réduisait aux moyens pour nous de nous adapter à ce que d'autres provoquent », a dénoncé Carlos Lopes, secrétaire général adjoint de l'Onu et secrétaire exécutif de la CEA dans son discours d'ouverture. Du coup, une stratégie en six points a été proposée aux participants.
Il s'agit premièrement de faire adopter à l'Afrique des technologies vertes et non polluantes, grâce notamment à l'énergie solaire. Puis, d'investir dans la climatologie, les services et la production de données de grande qualité. De manière à faciliter le développement de systèmes d'alerte précoce sur l'impact des changements climatiques. Ensuite, l'amélioration des capacités institutionnelles et politiques par une synergie d'action entre climatologues, chercheurs en sciences sociales, économistes, décideurs... constitue une clé non négligeable. Investir dans l'élargissement des partenariats Sud-Sud, l'agriculture africaine, le tourisme et la biodiversité sont d'autres sources à explorer.
La CCDA-III se tient alors qu'aucun accord n'a été trouvé au sujet d'un compte « pertes et préjudices », malgré des négociations qui durent sur le climat depuis 21 ans. A la veille de la 19e Conférence des Parties prévue à Varsovie en novembre prochain, le continent entend resserrer les rangs et peser de sa voix sur les débats. En exigeant notamment que soient financées des recherches sur les pertes et préjudices découlant des catastrophes liées aux changements climatiques.
Cameroon Tribune
Les deux premières conférences ont permis d'attirer l'attention sur l'importance des changements climatiques et leurs effets sur le développement. En effet, la vulnérabilité des pays africains face aux risques climatiques a été démontrée. A titre d'exemple, le rétrécissement du Lac Tchad, la fonte des neiges du Mont Kilimandjaro, l'avancée du désert, l'élévation du niveau de la mer, la multiplication des pluies diluviennes et des inondations, entre autres, témoignent de la gravité de la situation. Après ces deux premières étapes, il est temps selon les participants réunis à Addis-Abeba d'aider le continent à exploiter les opportunités uniques auxquelles il fait face. Tout en le mettant en position d'influer sur les négociations et résultats y relatifs.
L'on estime actuellement la croissance moyenne du PIB à 5% environ en Afrique. Elle devrait donc dépasser l'Asie d'ici 2050. C'est d'ores et déjà le continent dont la croissance est la plus rapide au monde, en dépit d'une économie mondiale mise à mal. « Pourtant on continue de traiter l'Afrique avec condescendance et à la considérer comme une victime des changements climatiques et non comme un contributeur à la solution. C'est comme si le débat sur le climat se réduisait aux moyens pour nous de nous adapter à ce que d'autres provoquent », a dénoncé Carlos Lopes, secrétaire général adjoint de l'Onu et secrétaire exécutif de la CEA dans son discours d'ouverture. Du coup, une stratégie en six points a été proposée aux participants.
Il s'agit premièrement de faire adopter à l'Afrique des technologies vertes et non polluantes, grâce notamment à l'énergie solaire. Puis, d'investir dans la climatologie, les services et la production de données de grande qualité. De manière à faciliter le développement de systèmes d'alerte précoce sur l'impact des changements climatiques. Ensuite, l'amélioration des capacités institutionnelles et politiques par une synergie d'action entre climatologues, chercheurs en sciences sociales, économistes, décideurs... constitue une clé non négligeable. Investir dans l'élargissement des partenariats Sud-Sud, l'agriculture africaine, le tourisme et la biodiversité sont d'autres sources à explorer.
La CCDA-III se tient alors qu'aucun accord n'a été trouvé au sujet d'un compte « pertes et préjudices », malgré des négociations qui durent sur le climat depuis 21 ans. A la veille de la 19e Conférence des Parties prévue à Varsovie en novembre prochain, le continent entend resserrer les rangs et peser de sa voix sur les débats. En exigeant notamment que soient financées des recherches sur les pertes et préjudices découlant des catastrophes liées aux changements climatiques.
Cameroon Tribune