Travaux des champs
Alors que plus de la moitié des bénéficiaires de l'aide du Programme alimentaire mondial vivent en Afrique, l'agriculture peut jouer un rôle primordial pour remédier aux fléaux de la sous- et de la malnutrition. L'objectif premier de l'agriculture est de produire de la nourriture. En théorie du moins. Car dorénavant, les petites exploitations vivrières sont largement délaissées au profit de la production à grande échelle de céréales en contrat avec des multinationales pour l'exportation de biocarburants. Iba Marr Faye, sociologue-chercheur à l'Initiative Prospective Agricole et Rurale, au Sénégal, le déplore:
« Quand on produit du maïs bio au Sénégal, c'est pour Grande-Bretagne, c'est pour les grands rayons en Europe. Quand on produit du biocarburant, c'est pour l'extérieur, alors que le gouvernement sénégalais avait encouragé l'investissement étranger avec comme argument la lutte contre la faim. Mais en fait, ces investissements, c'est plutôt pour le biocarburant et pour d'autres types d'agriculture qui ne permettent pas de prendre en compte la question de la sécurité alimentaire. »
Encourager l'agriculture vivrière
Plaidoyers auprès des décideurs
Les associations de paysans africains, comme de nombreuses ONG internationales, multiplient les plaidoyers en direction des responsables politiques : au Nord, pour qu'ils augmentent la part l'aide au développement consacrée aux programmes de nutrition, et au Sud pour qu'ils mettent en place de nouveaux mécanismes sur le long terme.
Un exemple positif est actuellement en cours de mise en place, au Burkina Faso. Dorénavant, la nutrition sera intégrée dans les programmes de formation agricole et agronomique. Il faut aussi veiller à diversifier la production agricole, éventuellement subventionner certains produits, afin de faire en sorte qu'une bonne production agricole soit aussi synonyme d'une bonne alimentation des populations des régions et pays de production, en priorité.
Lutte contre le gaspillage
Cette année, la journée mondiale de l'alimentation est dédiée notamment aux problèmes de gaspillage, qui renforcent les problèmes de nutrition. En Afrique, l'un des aspects du gaspillage est lié au problème de stockages des récoltes, même s'il y a du mieux. Iba Marr Faye explique que les greniers traditionnels n'avaient pas de capacités suffisantes.
Dorénavant, plusieurs programmes ont conçu des greniers dans des villages, capables d'accueillir plus de 1000 tonnes. Restent des problèmes de productivité, liés notamment aux conflits ou au changement climatique.
Bonne nutrition = meilleur développement
La sécurité alimentaire, mais aussi une bonne alimentation au quotidien a des répercussions sur la santé des individus mais également, vraisemblablement, sur le taux de développement d'un pays. Des enfants bien nourris souffrent beaucoup moins de carences. Ils ont un meilleur système immunitaire, leur cerveau se développe mieux. Par conséquent, ils suivent souvent une scolarité plus longue et ont au final, en moyenne, 1/3 de risques en moins de faire partie des plus pauvres une fois adultes. Pour les femmes, une bonne alimentation réduit les risques de fausse couche.
Deutsche Welle
Alors que plus de la moitié des bénéficiaires de l'aide du Programme alimentaire mondial vivent en Afrique, l'agriculture peut jouer un rôle primordial pour remédier aux fléaux de la sous- et de la malnutrition. L'objectif premier de l'agriculture est de produire de la nourriture. En théorie du moins. Car dorénavant, les petites exploitations vivrières sont largement délaissées au profit de la production à grande échelle de céréales en contrat avec des multinationales pour l'exportation de biocarburants. Iba Marr Faye, sociologue-chercheur à l'Initiative Prospective Agricole et Rurale, au Sénégal, le déplore:
« Quand on produit du maïs bio au Sénégal, c'est pour Grande-Bretagne, c'est pour les grands rayons en Europe. Quand on produit du biocarburant, c'est pour l'extérieur, alors que le gouvernement sénégalais avait encouragé l'investissement étranger avec comme argument la lutte contre la faim. Mais en fait, ces investissements, c'est plutôt pour le biocarburant et pour d'autres types d'agriculture qui ne permettent pas de prendre en compte la question de la sécurité alimentaire. »
Encourager l'agriculture vivrière
Plaidoyers auprès des décideurs
Les associations de paysans africains, comme de nombreuses ONG internationales, multiplient les plaidoyers en direction des responsables politiques : au Nord, pour qu'ils augmentent la part l'aide au développement consacrée aux programmes de nutrition, et au Sud pour qu'ils mettent en place de nouveaux mécanismes sur le long terme.
Un exemple positif est actuellement en cours de mise en place, au Burkina Faso. Dorénavant, la nutrition sera intégrée dans les programmes de formation agricole et agronomique. Il faut aussi veiller à diversifier la production agricole, éventuellement subventionner certains produits, afin de faire en sorte qu'une bonne production agricole soit aussi synonyme d'une bonne alimentation des populations des régions et pays de production, en priorité.
Lutte contre le gaspillage
Cette année, la journée mondiale de l'alimentation est dédiée notamment aux problèmes de gaspillage, qui renforcent les problèmes de nutrition. En Afrique, l'un des aspects du gaspillage est lié au problème de stockages des récoltes, même s'il y a du mieux. Iba Marr Faye explique que les greniers traditionnels n'avaient pas de capacités suffisantes.
Dorénavant, plusieurs programmes ont conçu des greniers dans des villages, capables d'accueillir plus de 1000 tonnes. Restent des problèmes de productivité, liés notamment aux conflits ou au changement climatique.
Bonne nutrition = meilleur développement
La sécurité alimentaire, mais aussi une bonne alimentation au quotidien a des répercussions sur la santé des individus mais également, vraisemblablement, sur le taux de développement d'un pays. Des enfants bien nourris souffrent beaucoup moins de carences. Ils ont un meilleur système immunitaire, leur cerveau se développe mieux. Par conséquent, ils suivent souvent une scolarité plus longue et ont au final, en moyenne, 1/3 de risques en moins de faire partie des plus pauvres une fois adultes. Pour les femmes, une bonne alimentation réduit les risques de fausse couche.
Deutsche Welle