Le continent africain est devenu un immense champ de bataille, aussi bien sur le plan politique et sécuritaire que sur le plan économique et social. Ceux, parmi les analystes les plus avisés, qui nous disent que la troisième guerre mondiale, non pas au sens classique du terme, aura lieu en Afrique n'ont pas tout à fait tort.
En ce début du XXIe siècle, ce vaste espace, où la misère prospère sur un confortable lit de richesses naturelles, vendues au rabais aux puissants de ce monde, s'est offert la mauvaise réputation d'un continent à fuir à tout prix.
Le drame des migrants subsahariens qui meurent de déshydratation dans le désert ou par noyade au milieu de la Méditerranée est une tragique métaphore de ce qui se déroule dans chaque pays africain.
Les milliers de réfugiés qui rêvent de l'eldorado européen sont le symbole d'une tragédie qui se joue à huis-clos, loin des regards déformés des médias influents de la planète. Et pendant que les crises politiques et sécuritaires s'enchaînent, des multinationales pompent du sous-sol tout ce qui peut leur ramener des bénéfices à la fin de l'année.
Des pays se sont mis de la partie pour avoir leur part du gâteau. La course pour l'accaparement des ressources naturelles, des terres fertiles, moyennant un soutien inconditionnel aux dictatures locales, s'accélère. Ce qui était appelé le pré-carré français ne l'est plus depuis un temps.
La moitié de l'Afrique n'est plus française, portugaise, espagnole et italienne, depuis un demi-siècle. Et dans quelques années elle ne sera plus aux Africains, qui ont payé de leur sang pour leur indépendance, aujourd'hui confisquée par des régimes prêts à tout pour garder la mainmise sur leurs peuples.
Pourtant, les chiffres sont toujours là pour nous rappeler que l'Afrique dispose d'assez de ressources pour rattraper son retard en matière de développement.
Le dernier rapport sur les perspectives économiques en Afrique 2014, rendu public fin mai, est l'illustration d'une dynamique économique qui tire vers l'avant. La croissance qu'a connue le continent en 2013 a atteint une moyenne de 4%. Son produit intérieur brut (PIB) «devrait s'accélérer à 4,8% d'ici la fin de l'année en cours et atteindrait les 5,7% en 2015 (5,2% hors Libye)», souligne ce rapport.
D'un côté les perspectives économiques sont au vert, et, de l'autre, les perspectives sur la situation sociale et sécuritaire sont au rouge. Réunis autour d'une dizaine d'organisations sous-régionales, les États africains essayent, tant bien que mal, de se créer des espaces économiques et commerciaux communs, faute d'avoir une Union africaine solide et nettoyée de tous ces dictateurs qui se protègent les uns les autres pour rester sur le trône et échapper à la justice internationale.
Ces organisations ont leur rôle à jouer et peuvent constituer aussi de véritables leviers politiques pour mettre fin à la culture tribale au sommet de certains États membres. Mais aujourd'hui, en l'état actuel des choses, nous sommes face à une Afrique dont le développement se fait sur deux lignes parallèles. D'une part, une croissance à deux chiffres dans certains pays.
D'autre part, une pauvreté endémique et une insécurité alimentaire qui menace des millions de personnes. Ce qui n'est pas pour rassurer sur l'avenir de ce continent où les Somaliens qui échappent au terrorisme des islamistes Shebab crèvent de faim et de maladies, où les Maliens, les Nigériens, les Tchadiens, les Éthiopiens, les Érythréens et les Soudanais qui fuient leurs dictateurs périssent en mer sans jamais voir l'autre rive de la Méditerranée.
La Tribune /allafrica.com
En ce début du XXIe siècle, ce vaste espace, où la misère prospère sur un confortable lit de richesses naturelles, vendues au rabais aux puissants de ce monde, s'est offert la mauvaise réputation d'un continent à fuir à tout prix.
Le drame des migrants subsahariens qui meurent de déshydratation dans le désert ou par noyade au milieu de la Méditerranée est une tragique métaphore de ce qui se déroule dans chaque pays africain.
Les milliers de réfugiés qui rêvent de l'eldorado européen sont le symbole d'une tragédie qui se joue à huis-clos, loin des regards déformés des médias influents de la planète. Et pendant que les crises politiques et sécuritaires s'enchaînent, des multinationales pompent du sous-sol tout ce qui peut leur ramener des bénéfices à la fin de l'année.
Des pays se sont mis de la partie pour avoir leur part du gâteau. La course pour l'accaparement des ressources naturelles, des terres fertiles, moyennant un soutien inconditionnel aux dictatures locales, s'accélère. Ce qui était appelé le pré-carré français ne l'est plus depuis un temps.
La moitié de l'Afrique n'est plus française, portugaise, espagnole et italienne, depuis un demi-siècle. Et dans quelques années elle ne sera plus aux Africains, qui ont payé de leur sang pour leur indépendance, aujourd'hui confisquée par des régimes prêts à tout pour garder la mainmise sur leurs peuples.
Pourtant, les chiffres sont toujours là pour nous rappeler que l'Afrique dispose d'assez de ressources pour rattraper son retard en matière de développement.
Le dernier rapport sur les perspectives économiques en Afrique 2014, rendu public fin mai, est l'illustration d'une dynamique économique qui tire vers l'avant. La croissance qu'a connue le continent en 2013 a atteint une moyenne de 4%. Son produit intérieur brut (PIB) «devrait s'accélérer à 4,8% d'ici la fin de l'année en cours et atteindrait les 5,7% en 2015 (5,2% hors Libye)», souligne ce rapport.
D'un côté les perspectives économiques sont au vert, et, de l'autre, les perspectives sur la situation sociale et sécuritaire sont au rouge. Réunis autour d'une dizaine d'organisations sous-régionales, les États africains essayent, tant bien que mal, de se créer des espaces économiques et commerciaux communs, faute d'avoir une Union africaine solide et nettoyée de tous ces dictateurs qui se protègent les uns les autres pour rester sur le trône et échapper à la justice internationale.
Ces organisations ont leur rôle à jouer et peuvent constituer aussi de véritables leviers politiques pour mettre fin à la culture tribale au sommet de certains États membres. Mais aujourd'hui, en l'état actuel des choses, nous sommes face à une Afrique dont le développement se fait sur deux lignes parallèles. D'une part, une croissance à deux chiffres dans certains pays.
D'autre part, une pauvreté endémique et une insécurité alimentaire qui menace des millions de personnes. Ce qui n'est pas pour rassurer sur l'avenir de ce continent où les Somaliens qui échappent au terrorisme des islamistes Shebab crèvent de faim et de maladies, où les Maliens, les Nigériens, les Tchadiens, les Éthiopiens, les Érythréens et les Soudanais qui fuient leurs dictateurs périssent en mer sans jamais voir l'autre rive de la Méditerranée.
La Tribune /allafrica.com