Selon des données préliminaires, le nombre de touristes internationaux aurait progressé de 2% environ en 2014, contre 4.8% en 2013-soit moins de la moitié du taux moyen des années 2005-08(5.8%). Les résultats de 2014 s’expliquent par l` accroissement du tourisme en Afrique subsaharienne (environ 3%). Les flux touristiques en Afrique du nord ont stagné et fortement reculé dans les pays d’Afrique de l’Ouest frappés par l’épidémie d’Ebola. Selon le rapport, en Sierra Leone, pays frappés par l’épidémie d’Ebola le nombre d’arrivées a été pratiquement réduit de moitié après des années de croissance à deux chiffres-même si le niveau de départ reste modeste. En Afrique du Nord, les touristes ont été plus nombreux au Maroc (+2%), mais ils ont à nouveau boudé la Tunisie (-3%).
Dans les autres pays africains, les problèmes intérieurs (incertitude politique et sécurité en Egypte et attaques de militants au Kenya) on pesé sur le tourisme. Le Burkina Faso, la Cote d’Ivoire, la Gambie et le Sénégal, qui se trouvent à proximité de l’épicentre de l’épidémie d’Ebola, ont vu eux aussi leurs flux touristiques décliné. Maurice, la Namibie et Seychelles ont été pénalisées par la croissance atone en Europe et dans d’autres pays d’origine clés. Toutefois , le tourisme est resté vigoureux au Benin et en Tanzanie, stimulant la croissance.Les rédacteurs de ce rapport estiment que le redémarrage progressif attendu de l’économie mondiale devrait permettre au tourisme africain de se redresser à court terme. Pour 2015, l’Organisation mondiale du tourisme table sur une hausse des visiteurs internationaux en Afrique comprise entre 3 et 5%.
Oumar Nourou