Afrique : Les investissements de portefeuille entrainent dans leur chute les apports privés

Mardi 21 Juin 2016

Malgré la récession qui a suivi la crise financière internationale de 2008-09, les apports privés à l’Afrique n’ont cessé d’augmenter entre 2004 et 2011, passant d’une moyenne de 87 milliards USD en 2004-08 à 129 milliards USD en 2011. Mais ils reculent depuis 2012, de 146 milliards cette année-là à 136 milliards en 2015.


En effet, entre 2007 et 2013, les IDE à l’Afrique étaient sur une tendance ascendante. Ils sont pourtant retombés à 49.4 milliards USD en 2014, avant de rebondir à 57.5 milliards en 2015, selon des estimations du FMI (2015a). L’investissement reste fortement centré sur les pays riches en ressources même si les autres pays gagnent en attractivité. En tête des opérations, le secteur des industries extractives, les infrastructures et les industries de biens de consommation.
Les estimations plus basses de la CNUCED pour 2015s’expliquent par une baisse marquée des investissements au Mozambique (-21%), au Nigeria (-27%) et en Afrique du Sud (-74%). L’utilisation des données de la CNUCED plutôt que celles du FMI amène à conclure à une chute des apports privés à l’Afrique de 19.5% en 2015, à 116 milliards USD. Au total, les apports financiers auraient reculé de 12.8%, à 188.8 milliards USD.
Les flux de portefeuille sont en repli, de 23 milliards USD en 2014 à 13 milliards USD en 2015. Au second semestre 2015, les sorties de portefeuille sont nettes, tandis que les opérations obligataires sont restées relativement stables. Le crédit net des banques commerciales occupe une part minime dans les autres sources de financement : il a reculé de 3.8 milliards USD en 2014 à 500 millions en 2015 et devrait continuer à s’éroder en 2016.
Pathé TOURE
 
 
NTIC


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