Un mois après l'enlèvement de presque trois cents lycéennes, par le groupe islamiste Boko Haram, c'est Paris qui prend l'initiative en réunissant autour de François Hollande cinq chefs d'État africains, dont celui du Nigeria, ainsi que des représentants des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de l'Union européenne. Outre le président du Nigeria, Jonathan Goodluck, il y avait hier à ce mini-sommet, provoqué par la France, ses homologues camerounais, nigérien, tchadien et béninois. L'Union africaine s'est montrée une nouvelle fois incapable de gérer les affaires sécuritaires d'un de ses pays membres et d'intervenir efficacement dans le règlement d'une crise qui risque de s'inscrire dans la durée et de déstabiliser d'autres pays voisins du Nigeria, considéré comme la première puissance économique en Afrique et premier producteur de pétrole aussi sur le continent.
Même si la France n'a pas cessé de réaffirmer son refus d'une intervention étrangère sur le sol nigérian, elle a toutefois préconisé la mise en place d'un plan de lutte régional contre Boko Haram et tous les groupuscules terroristes qui activent en Afrique de l'Ouest. La réunion de Paris intervient en effet dans un contexte marqué par une instabilité politico-sécuritaire qui touche de nombreux pays de l'Afrique subsaharienne et centrale, mais aussi à un moment où la France a entamé la réorganisation de son dispositif militaire sur le continent. Paris dit défendre «une conception régionale du contre-terrorisme», selon le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. En effet, au plan régional, Paris attend que les pays concernés élaborent un plan avec des mesures communes, comme le partage de renseignements, et un soutien des partenaires occidentaux à ce plan, explique une source diplomatique, a rapporté l'AFP.
Les troupes françaises sont toujours opérationnelles au Nord-Mali et en Centrafrique où les groupes armés continuent d'agir, mais refusent toute intervention au Nigeria, préférant aider Abuja en lui fournissant les moyens financiers et matériels pour retrouver les filles enlevées par Boko Haram qui vient d'être soupçonné d'être derrière une attaque terroristes survenue dans la nuit du vendredi à hier au Cameroun, dans une région frontalière avec le Nigeria. Cette attaque a été perpétrée contre un camp pour travailleurs chinois, faisant un mort, selon un bilan officiel. Dix autres travailleurs chinois auraient été enlevés par Boko Haram qui a fait au Nigeria plus de 1 800 morts en cinq ans.
Par ailleurs, les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et d'autres pays occidentaux ont, eux aussi, proposé leur aide militaire au Nigeria qui s'est montré incapable de lutter seul contre ce groupe islamiste que les autorités nigérianes n'ont pas su éradiquer lorsqu'il n'était qu'une secte dont l'influence n'a pas cessé de s'étendre depuis 2000. «Nous devons nous assurer qu'il y a une stratégie pour vaincre Boko Haram», a déclaré hier à Paris le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague avant l'ouverture du sommet, cité par l'AFP. «Il est très important que le Nigeria prenne ses responsabilités plus sérieusement», a-t-il ajouté, précisant que Boko Haram, classé par Washington comme organisation terroriste en 2013, «doit être vaincu par les pays de la région avec notre soutien».
Le Nigeria et le Cameroun sont, à cet égard, condamnés à coopérer sérieusement contre Boko Haram qui menace durablement leur sécurité et oublier momentanément leur petit différend territorial qui a empêché toute normalisation de leurs relations.
latribune
Même si la France n'a pas cessé de réaffirmer son refus d'une intervention étrangère sur le sol nigérian, elle a toutefois préconisé la mise en place d'un plan de lutte régional contre Boko Haram et tous les groupuscules terroristes qui activent en Afrique de l'Ouest. La réunion de Paris intervient en effet dans un contexte marqué par une instabilité politico-sécuritaire qui touche de nombreux pays de l'Afrique subsaharienne et centrale, mais aussi à un moment où la France a entamé la réorganisation de son dispositif militaire sur le continent. Paris dit défendre «une conception régionale du contre-terrorisme», selon le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. En effet, au plan régional, Paris attend que les pays concernés élaborent un plan avec des mesures communes, comme le partage de renseignements, et un soutien des partenaires occidentaux à ce plan, explique une source diplomatique, a rapporté l'AFP.
Les troupes françaises sont toujours opérationnelles au Nord-Mali et en Centrafrique où les groupes armés continuent d'agir, mais refusent toute intervention au Nigeria, préférant aider Abuja en lui fournissant les moyens financiers et matériels pour retrouver les filles enlevées par Boko Haram qui vient d'être soupçonné d'être derrière une attaque terroristes survenue dans la nuit du vendredi à hier au Cameroun, dans une région frontalière avec le Nigeria. Cette attaque a été perpétrée contre un camp pour travailleurs chinois, faisant un mort, selon un bilan officiel. Dix autres travailleurs chinois auraient été enlevés par Boko Haram qui a fait au Nigeria plus de 1 800 morts en cinq ans.
Par ailleurs, les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et d'autres pays occidentaux ont, eux aussi, proposé leur aide militaire au Nigeria qui s'est montré incapable de lutter seul contre ce groupe islamiste que les autorités nigérianes n'ont pas su éradiquer lorsqu'il n'était qu'une secte dont l'influence n'a pas cessé de s'étendre depuis 2000. «Nous devons nous assurer qu'il y a une stratégie pour vaincre Boko Haram», a déclaré hier à Paris le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague avant l'ouverture du sommet, cité par l'AFP. «Il est très important que le Nigeria prenne ses responsabilités plus sérieusement», a-t-il ajouté, précisant que Boko Haram, classé par Washington comme organisation terroriste en 2013, «doit être vaincu par les pays de la région avec notre soutien».
Le Nigeria et le Cameroun sont, à cet égard, condamnés à coopérer sérieusement contre Boko Haram qui menace durablement leur sécurité et oublier momentanément leur petit différend territorial qui a empêché toute normalisation de leurs relations.
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