Afrique: Utilisation de contraception - Une pratique ancrée en Afrique australe et de l'Est

Vendredi 15 Novembre 2013

L'Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) de l'université de Ouagadougou à travers son directeur Jean François Kobiané a présenté à la Conférence internationale sur la planification familiale, le mercredi 13 novembre 2013, Addis Abeba, une étude portant sur les caractéristiques d'utilisation des méthodes contraceptives dans les pays francophones d'Afrique.


Afrique: Utilisation de contraception - Une pratique ancrée en Afrique australe et de l'Est
L'étude sur les caractéristiques d'utilisation des méthodes contraceptives a comparé les pays francophones aux pays anglophones en matière d'utilisation de contraception au-delà des blocs linguistiques. 27 pays au sud du Sahara font partis de l'étude. Les pays de l'Afrique de l'ouest qu'il soit francophone ou anglophone ont un niveau de prévalence contraceptive très faible variant de 10 à 20%. Selon Dr Jean François Kobiané qui a mené la recherche, (présentée sous forme de poster), au-delà de la différenciation linguistique, l'étude a montré que les plus grandes prévalences sont géographiquement limitées à l'Afrique Australe y compris Madagascar et l'Afrique de l'Est où les taux de prévalence contraceptive sont de 35 à 60%.
En Afrique de l'ouest on a le Nigéria et le Ghana qui sont des pays anglophones mais qui n'ont pas le niveau de prévalence contraceptive des pays de l'Afrique australe et de l'Est comme l'Ethiopie, la Namibie, le Malawi et la Tanzanie.
Les pays de l'Afrique de l'ouest francophones ou anglophones restent à des niveaux un peu moindre que l'Afrique australe. Les taux de prévalence en Afrique de l'ouest varient de 10 à 20%. « Mais au-delà de la langue, il y a une spécificité régionale géographique. Si c'est une opposition francophone et anglophone on s'attendait à des niveaux de prévalence très élevé dans les pays anglophones de l'Afrique de l'ouest », a précisé M Kobiané. L'explication que le chercheur donne est que le niveau de contraception est lié à l'éducation des hommes et des femmes et à l'expérience de la planification familiale des pays.
« Si les femmes et les hommes sont éduqués, s'il y a une longue période de pratique de la PF dans un pays, le niveau de prévalence est élevé » ajoute l'auteur de l'étude. Il estime que d'autres facteurs existent comme celui des engagements des Etats qu'il se propose d'explorer afin de mieux comprendre le niveau de l'utilisation contraceptive des pays francophones au sud du Sahara.
La recherche a été documentée à travers les rapports des ministères de la santé et des Enquêtes démographiques et de santé (EDS) des 27 pays qui sont le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Benin, le Ghana, le Nigeria, la Guinée, Liberia, Sierra Leone, le Cameroun, le Congo, la RDC, l'Ethiopie, l'Ouganda, Kenya, Rwanda, Tanzanie, Burundi, Zambie, Malawi, Zimbabwe, Namibie, Lesotho, Swaziland, Madagascar.
Sidwaya Quotidien
 
Actu-Economie


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