Albert G. Zeufack : « Nous devons mettre en œuvre des réformes qui augmentent la productivité des travailleurs africains»

Jeudi 20 Avril 2017

Pour une meilleure croissance en Afrique, les spécialistes de la Banque mondiale demandent la poursuite des réformes.


« Alors que les pays procèdent à des ajustements budgétaires, nous devons protéger les conditions propices à l’investissement afin que les pays d’Afrique subsaharienne connaissent une reprise plus forte », explique Albert G. Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour la région Afrique. Pour lui, «nous devons mettre en œuvre des réformes qui augmentent la productivité des travailleurs africains et créer un environnement macroéconomique stable. Des emplois plus productifs et de meilleure qualité contribuent à lutter contre la pauvreté sur le continent. »
Le rapport de la Banque mondiale indique que le ralentissement de la croissance économique intervient à un moment où le continent doit impérativement entreprendre des réformes pour stimuler l’investissement et s’attaquer à la pauvreté. Les pays doivent également engager des dépenses indispensables pour le développement tout en évitant d’accroître leur dette à des niveaux insoutenables.
« Avec des taux de pauvreté qui restent élevés, il est impératif de renouer avec la dynamique de croissance », prévient Punam Chuhan-Pole, économiste principal à la Banque mondiale et auteur du rapport. « La croissance doit être plus inclusive et nécessitera de s’attaquer au ralentissement de l’investissement et aux coûts logistiques élevés des échanges qui nuisent à la compétitivité. »
 Les perspectives économiques mondiales s’améliorent et devraient favoriser la reprise dans la région. Il ressort du rapport Africa’s Pulse que la croissance globale du continent devrait passer à 3,2 % en 2018 et à 3,5 % en 2019, reflétant ainsi la reprise dans les principales puissances économiques. La croissance demeurera atone dans les pays exportateurs de pétrole, alors qu’elle devrait repartir modestement dans les pays exportateurs de métaux. La croissance du PIB dans les pays dont les économies sont moins tributaires des matières premières devrait rester forte, soutenue par les investissements dans les infrastructures, des secteurs de services résilients et le redressement de la production agricole. C’est notamment le cas en Éthiopie, au Sénégal et en Tanzanie.
Dans l’ensemble, le rapport appelle à la mise en œuvre urgente de réformes visant à améliorer les institutions qui promeuvent la croissance du secteur privé, développer les marchés financiers locaux, améliorer les infrastructures et renforcer la mobilisation des ressources intérieures.
Tidiane Diouf
 
 
 
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