Le 4ème Forum germano-africain, s’est tenu cette semaine dans la capitale allemande. Au menu de cette importante rencontre, il s’agissait de parler de la numérisation dans le secteur agricole et Moustapha Lo Diatta, ministre délégué chargé de la Mutualisation et des Organisations paysannes, a exposé le modèle du Sénégal sur la nécessaire utilisation des Tic pour une agriculture de précision, une diffusion et vulgarisation des conseils agricoles et une gestion de la fertilité des sols. Selon un communiqué, après avoir présenté l’agriculture sénégalaise comme essentiellement familiale , mais qui connait aujourd’hui un développement de l’agrobusiness (avec une option politique de coexistence avec les petites exploitations). Il a déclaré qu’avec une saison pluviale très courte (3 à 4 mois), il y avait nécessité de créer des innovations pouvant permettre de disposer d’informations fiables pour que les producteurs puissent savoir comment maitriser le cycle pluvial, quand est-ce qu’il faut semer, quels types de semences ou de cultures faut-il faire, quand faut-il préparer le sol et appliquer l’engrais. Il explique qu’aujourd’hui, on parle de chaines de valeur dans un environnement où beaucoup d’acteurs ne sont pas très organisés et que l’utilisation des Tic peut être une opportunité pour commencer à les organiser. Dr Moustapha Lo Diatta, a soutenu que, c’est pourquoi, le Sénégal a fait de l’usage des Tic un facteur clé , dans le domaine agricole.
Il a évoqué l’utilisation de la radio (les radios communautaires), du téléphone mobile comme moyens de transmission et de diffusion des informations et bonnes pratiques agricoles qui peuvent venir de l’Anacim (informations sur la météorologie), de l’Ancar (diffusion à grande échelle des bonnes pratiques), l’Isra (les innovations crées par les recherches agricoles), et aussi de l’Arm (sur les informations concernant le marché agricole local appelé luma). «Pour ces informations relatives au climat, au marché local agricole et aux innovations technologiques, il y a un dispositif pour les rendre plus accessibles et tout cela a permis, aujourd’hui, d’avoir de la valeur ajoutée parce que les agriculteurs produisent mieux et beaucoup et vendent aussi mieux », a souligné M. Diatta.
Mariama Diallo