Année 2015 : L’Afrique subsaharienne réalise le taux de croissance du PIB le moins élevé depuis 2009

Mardi 12 Avril 2016

Le dernier rapport d’Africa’s Pulse de la Banque mondiale rendu public ce lundi 11 avril 2016 par visioconférence depuis Washington a mis en exergue un taux de croissance du PIB le moins élevé depuis 2009 réalisé en 2015 par l’Afrique subsaharienne.


Mme Punam  Chuhan-Pôle économiste en chef à la Banque mondiale et auteur de  la dernière édition d’Africa’a Pulse
Mme Punam Chuhan-Pôle économiste en chef à la Banque mondiale et auteur de la dernière édition d’Africa’a Pulse
« En 2015, l’activité économique en Afrique subsaharienne a enregistré un taux de croissance moyen du produit intérieur brut (PIB) de 3% au lieu des 4,5% en 2014 », a laissé entendre Mme Punam  Chuhan-Pôle économiste en chef à la Banque mondiale et auteur de  la dernière édition d’Africa’a Pulse. Il faut rappeler qu’Africa’s Pulse est une publication semestrielle de la Banque mondiale sur les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne.
Selon Mme Chuhan-Pôle, deux principales causes sont à l’origine de cette contreperformance : l’effondrement des cours du baril de pétroles et la baisse  du prix des matières premières. Elle ajoute que d’autres facteurs sont venus corser la chose dans certains pays. C’est le cas  des pénuries d’électricité, de l’incertitude politique, de la sécheresse et des menaces sur la sécurité nationale. Néanmoins, souligne Chuhan-Pôle certains pays ont eu des taux de croissance robustes comme la Côte d’Ivoire, le Kenya, l’Ethiopie et le Rwanda.
Selon toujours l’auteur d’Africa Pulse, les prévisions pour le continent en 2016 demeurent moroses avec un taux de croissance de seulement 3,3%. « Ce qui est bien en-dessous du dynamisme que l’Afrique subsaharienne a connu entre 2003 et 2008 », avance Mme Chuhan-Pôle.
Pour changer la donne, elle recommande aux pays africains de diversifier les sources de la croissance. « Il serait important d’examiner les dépenses publiques », affirme Chuhan-Pôle. Mais, à ses yeux, l’ajustement budgétaire ne doit pas être aveugle vis-à-vis de la pauvreté. C’est pourquoi, recommande-t-elle, les Etats doivent continuer de mettre l’accent sur les infrastructures comme l’énergie. Sur un autre registre, l’auteur d’Africa’s Pulse est d’avis que l’urbanisation en Afrique peut être un potentiel pour la croissance. Pour ce faire, elle préconise que « les politiques règlent les problèmes structurels de la mauvaise répartition du foncier, de l’urbanisation morcelée et de la faible productivité ».
El Hadj Diakhaté 
 
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