« Je suis optimiste. L’Afrique ne connaîtra pas de crise alimentaire. Nous avons les moyens de surmonter ce défi ! », a lancé le président Adesina. Il s’exprimait devant un parterre de journalistes africains et du reste du monde, réunis à l’occasion d’un petit-déjeuner de presse inaugural des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement qui se tiennent à Accra du 23 au 27 mai.
« L’Afrique a seulement besoin de produire ses propres denrées. Elle ne doit pas supplier pour avoir de la nourriture. Il n’y a pas de dignité dans la mendicité », a-t-il rappelé. Le président a expliqué tous les efforts et résultats obtenus en matière d’agriculture résiliente en Afrique de l’Est, grâce à la Banque, notamment au Soudan et en Éthiopie qui a pu éviter l’importation de blé grâce à une production record de 650.000 tonnes. Il a souligné l’importance du programme Technologies pour la transformation de l’agriculture africaine (Taat), dans la résilience des producteurs africains. Akinwumi Adesina est revenu sur l’adoption, vendredi dernier, par le Conseil d’administration du Groupe de la Banque, de la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de 1,5 milliard de dollars élaborée par l’institution pour faire face à la crise alimentaire qui guette l’Afrique du fait de la guerre russo-ukrainienne. La facilité va fournir des semences agricoles à 20 millions de producteurs du continent. Les variétés concernées sont le blé, le maïs, le riz et le soja. L’objectif est de produire 38 millions de tonnes de nourriture supplémentaires et de générer 12 milliards de dollars pour les deux prochaines années.
« Dans l’agriculture, nous savons ce que nous faisons. L’Afrique doit être une solution pour le monde en matière alimentaire et elle le sera. Il y a 65% de terres arables en Afrique et ce que l’Afrique en fera, déterminera l’avenir de la planète entière », a souligné le président Adesina. L’autre défi à surmonter par le continent, a-t-il dit, est le changement climatique. « Le changement climatique est une menace pour le continent. Il a un effet dévastateur. Lorsque je regarde ce qui s’est passé en Afrique du Sud -où des inondations ont fait près de 500 morts et de nombreux dégâts-, au Mozambique, à Madagascar, dans la Corne de l’Afrique, des terres ont été avalées », a résumé le président Adesina.
L’Afrique enregistre 7 à 15 milliards de dollars de pertes par an, en raison des effets du changement climatique, et d’ici à 2040, ce chiffre se situera à 50 milliards de dollars. Il faudra donc 1,6 billion de dollars, entre 2020 et 2030 pour lutter contre les effets du changement climatique en Afrique. Or, le continent ne reçoit pas assez de financement pour ses besoins. L'Afrique ne reçoit que 3 % du total des financements climatiques mondiaux.
« Nous ne financerons plus le charbon, a fermement affiché M. Adesina. C’est une position adoptée et qui fait partie de nos politiques en matière de lutte contre le changement climatique. Aussi, les énergies renouvelables seules ne peuvent pas satisfaire l’Afrique. Il nous faut aussi des systèmes énergétiques stables. Le gaz naturel doit rester un système énergétique stable en Afrique », a-t-il insisté.
Le président Adesina a estimé que le continent ne pouvait plus se permettre d’être pauvre. Il veut aussi être riche. « Nos populations le méritent. Elles devraient donc avoir des systèmes énergétiques stables. Nous sommes engagés à investir 25 milliards de dollars pour l’adaptation en Afrique. Mais nos efforts seuls ne suffisent pas. À la COP15, à Copenhague, les pays développés ont promis 100 milliards de dollars par an. Ils doivent agir maintenant, il est temps», a lancé le président Adesina.
Adou Faye
« L’Afrique a seulement besoin de produire ses propres denrées. Elle ne doit pas supplier pour avoir de la nourriture. Il n’y a pas de dignité dans la mendicité », a-t-il rappelé. Le président a expliqué tous les efforts et résultats obtenus en matière d’agriculture résiliente en Afrique de l’Est, grâce à la Banque, notamment au Soudan et en Éthiopie qui a pu éviter l’importation de blé grâce à une production record de 650.000 tonnes. Il a souligné l’importance du programme Technologies pour la transformation de l’agriculture africaine (Taat), dans la résilience des producteurs africains. Akinwumi Adesina est revenu sur l’adoption, vendredi dernier, par le Conseil d’administration du Groupe de la Banque, de la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de 1,5 milliard de dollars élaborée par l’institution pour faire face à la crise alimentaire qui guette l’Afrique du fait de la guerre russo-ukrainienne. La facilité va fournir des semences agricoles à 20 millions de producteurs du continent. Les variétés concernées sont le blé, le maïs, le riz et le soja. L’objectif est de produire 38 millions de tonnes de nourriture supplémentaires et de générer 12 milliards de dollars pour les deux prochaines années.
« Dans l’agriculture, nous savons ce que nous faisons. L’Afrique doit être une solution pour le monde en matière alimentaire et elle le sera. Il y a 65% de terres arables en Afrique et ce que l’Afrique en fera, déterminera l’avenir de la planète entière », a souligné le président Adesina. L’autre défi à surmonter par le continent, a-t-il dit, est le changement climatique. « Le changement climatique est une menace pour le continent. Il a un effet dévastateur. Lorsque je regarde ce qui s’est passé en Afrique du Sud -où des inondations ont fait près de 500 morts et de nombreux dégâts-, au Mozambique, à Madagascar, dans la Corne de l’Afrique, des terres ont été avalées », a résumé le président Adesina.
L’Afrique enregistre 7 à 15 milliards de dollars de pertes par an, en raison des effets du changement climatique, et d’ici à 2040, ce chiffre se situera à 50 milliards de dollars. Il faudra donc 1,6 billion de dollars, entre 2020 et 2030 pour lutter contre les effets du changement climatique en Afrique. Or, le continent ne reçoit pas assez de financement pour ses besoins. L'Afrique ne reçoit que 3 % du total des financements climatiques mondiaux.
« Nous ne financerons plus le charbon, a fermement affiché M. Adesina. C’est une position adoptée et qui fait partie de nos politiques en matière de lutte contre le changement climatique. Aussi, les énergies renouvelables seules ne peuvent pas satisfaire l’Afrique. Il nous faut aussi des systèmes énergétiques stables. Le gaz naturel doit rester un système énergétique stable en Afrique », a-t-il insisté.
Le président Adesina a estimé que le continent ne pouvait plus se permettre d’être pauvre. Il veut aussi être riche. « Nos populations le méritent. Elles devraient donc avoir des systèmes énergétiques stables. Nous sommes engagés à investir 25 milliards de dollars pour l’adaptation en Afrique. Mais nos efforts seuls ne suffisent pas. À la COP15, à Copenhague, les pays développés ont promis 100 milliards de dollars par an. Ils doivent agir maintenant, il est temps», a lancé le président Adesina.
Adou Faye