Monsieur Seybatou AW, Directeur Général de AVENI-RE à gauche
Le réassureur africain, Avenir Ré, assimilé à un géant du marché, marche t-il désormais sur des œufs lézardés ? Sur fonds de guerre en sourdine des administrateurs pour le contrôle de la direction à la solde d'un mandarinat excessif, d'interpellations sur l'efficacité du management, de la baisse des dividendes distribuées aux actionnaires, des réserves du cabinet d'audit et de la dégradation de la notation financière, le Conseil d’administration de demain s’annonce houleux.
Depuis une décennie, beaucoup de professionnels du secteur, le présentaient comme un champion en gestation dont le continent allait s'enorgueillir. Au fil des années, les résultats financiers fin 2014, bien qu'à la hausse par rapport aux exercices 2012-2013, cachent mal les limites de la compagnie à briller. Les Afriques, qui s'est procuré en exclusivité le bilan financier 2014, livre en détails quelques chiffres engrangés par Avenir Ré. Avec un capital social de 8 milliards de f CFA, le chiffre d'affaires réalisé au 31 décembre 2014 s'élève à plus de 19 milliards contre 12 Mds en 2013. Les provisions techniques s'établissent à 13 milliards f CFA contre 11 milliards en 2013. Les placements financiers sont de l'ordre de 3 Mds 339 millions, tandis que le total bilan 2014 atteint la barre des 28 milliards f CFA contre 26 milliards fin 2013. Ces résultats ressortent urbi et orbi une tendance baissière à y voir de très près. Car, par rapport à 2012, le total bilan 2014 a baissé de 5%. Idem pour l'exercice 2013, qui a périclité aux alentours de 12,27 %.
Les sinistres ont augmenté en 2013 et 2014 de 63,57%. Les fonds propres ont baissé de 7,44% entre la période 2012-2014. Les dividendes distribués aux actionnaires ont baissé la voilure se situant à plus de 36%. Sans oublier, les fonds par action qui ont baissé de façon marginale en s'établissant à 2%. Les créances clients sont supérieures au chiffre d'affaires de l'année 2014.
Réserves émises de Grant Thornton CI
Le très sérieux cabinet d'audit, Grant Thornton Côte d'Ivoire, commis d'office pour la certification des comptes, a émis des réserves sur les créances détenues sur les compagnies cédantes pour un montant de 11 milliards 853 millions 824 856 , note le rapport, dans la mesure où les soldes de ces comptes n'avaient pas pu être analysés. Il ressort dans ce document que cette mise en réserve du cabinet Thornton Côte d'Ivoire s'explique par le retard de saisie dans le logiciel métier " Agir ". Qu'a-t-on fait des 11 milliards f CFA? D'ailleurs cette réserve du commissaire aux comptes, Grant Thornton Côte d'Ivoire, devra être levée ou confirmée, lors de la revue des comptes de l'exercice 2015 prévue courant premier semestre 2016. Comparé aux fonds propres de la structure, ce montant s’il venait à être annulé, en application de l'article 13 du code CIMA traitant des arriérés dans les compagnies d'assurance, appellera de facto à une recapitalisation de l'ordre de 27 milliards f CFA pour respecter la projection d'augmentation de capital, a commenté une source autorisée aux Afriques.
Affrontement entre deux camps
Hormis, la gestion du directeur général, Seybatou Aw, qualifiée de «solitaire», les deux dernières notations financières de Bloomfield Investment B stable et du sud-africain Global Credit Rating, A, sont loin d'être reluisantes.
Les pro Seybatou Aw, qui carburent à fond la continuité de l'actuel pensionnaire en chef de la bâtisse, sont les deux administrateurs sénégalais, Mamour Thiaw DG de Prévoyance assurances SA et Moussa Diaw DG de Sen Ré. Le tiercé sénégalais a aussi l'appui de deux autres alliés de taille, entre autres, le mauritanien Bakary Kamara, ex DG de Africa Ré et le PCA de la compagnie, le Tunisien, Rachid Ben Jamia.
Dans le camp des anti Seybatou Aw, on retrouve le camerounais Richard Lowe, président du groupe Activa, l'ivoirien Bernard Abouo, un autre camerounais, Boniface Kaycyem, et le tout nouveau administrateur représentant les intérêts du groupe gabonais Ogar. Cette nouvelle recrue remplace le français, Bernard Bartoszek, qui a perdu son poste d'administrateur ces derniers mois.
Dans ce tour de tableau du Conseil, deux administrateurs qui ne surfent dans aucun des deux camps. Il s’agit du béninois Ibrahima Cherifou et l'ivoirien, Faman Touré. On les présente comme les indécis jockers dans cette bataille de tranchées dans les couloirs du réassureur Avenir Ré
Émietté l'actionnariat de la compagnie panafricaine de réassurance, Avenir Ré, est constitué d'un peu moins d'une centaine de compagnies d'assurances et de réassurances opérant en Afrique ainsi que de quelques particuliers.
Mais de plus en plus, une grosse interrogation taraude une frange d'actionnaires. A savoir si le Conseil d'administration sera dissout en décembre 2015 ? On évoque avec insistance, selon des informations en notre possession, la possibilité de mettre sur la table la question du renouvellement du Conseil d'administration en janvier 2016. Alors que le groupe projette de porter son capital social à 15 milliards de f CFA, d'ici la fin de l'exercice 2016, les actionnaires interpellent le Conseil d'administration quant à l'efficacité du management jusqu'ici piloté par le sénégalais Seybatou Aw, dont le mandarinat commence à être excessif aux yeux de certains administrateurs. Aussi, contrairement aux dispositions des articles uniformes Ohada, on reprocherait au conseil de ne pas faire son travail de contrôle.
lesafriques
Depuis une décennie, beaucoup de professionnels du secteur, le présentaient comme un champion en gestation dont le continent allait s'enorgueillir. Au fil des années, les résultats financiers fin 2014, bien qu'à la hausse par rapport aux exercices 2012-2013, cachent mal les limites de la compagnie à briller. Les Afriques, qui s'est procuré en exclusivité le bilan financier 2014, livre en détails quelques chiffres engrangés par Avenir Ré. Avec un capital social de 8 milliards de f CFA, le chiffre d'affaires réalisé au 31 décembre 2014 s'élève à plus de 19 milliards contre 12 Mds en 2013. Les provisions techniques s'établissent à 13 milliards f CFA contre 11 milliards en 2013. Les placements financiers sont de l'ordre de 3 Mds 339 millions, tandis que le total bilan 2014 atteint la barre des 28 milliards f CFA contre 26 milliards fin 2013. Ces résultats ressortent urbi et orbi une tendance baissière à y voir de très près. Car, par rapport à 2012, le total bilan 2014 a baissé de 5%. Idem pour l'exercice 2013, qui a périclité aux alentours de 12,27 %.
Les sinistres ont augmenté en 2013 et 2014 de 63,57%. Les fonds propres ont baissé de 7,44% entre la période 2012-2014. Les dividendes distribués aux actionnaires ont baissé la voilure se situant à plus de 36%. Sans oublier, les fonds par action qui ont baissé de façon marginale en s'établissant à 2%. Les créances clients sont supérieures au chiffre d'affaires de l'année 2014.
Réserves émises de Grant Thornton CI
Le très sérieux cabinet d'audit, Grant Thornton Côte d'Ivoire, commis d'office pour la certification des comptes, a émis des réserves sur les créances détenues sur les compagnies cédantes pour un montant de 11 milliards 853 millions 824 856 , note le rapport, dans la mesure où les soldes de ces comptes n'avaient pas pu être analysés. Il ressort dans ce document que cette mise en réserve du cabinet Thornton Côte d'Ivoire s'explique par le retard de saisie dans le logiciel métier " Agir ". Qu'a-t-on fait des 11 milliards f CFA? D'ailleurs cette réserve du commissaire aux comptes, Grant Thornton Côte d'Ivoire, devra être levée ou confirmée, lors de la revue des comptes de l'exercice 2015 prévue courant premier semestre 2016. Comparé aux fonds propres de la structure, ce montant s’il venait à être annulé, en application de l'article 13 du code CIMA traitant des arriérés dans les compagnies d'assurance, appellera de facto à une recapitalisation de l'ordre de 27 milliards f CFA pour respecter la projection d'augmentation de capital, a commenté une source autorisée aux Afriques.
Affrontement entre deux camps
Hormis, la gestion du directeur général, Seybatou Aw, qualifiée de «solitaire», les deux dernières notations financières de Bloomfield Investment B stable et du sud-africain Global Credit Rating, A, sont loin d'être reluisantes.
Les pro Seybatou Aw, qui carburent à fond la continuité de l'actuel pensionnaire en chef de la bâtisse, sont les deux administrateurs sénégalais, Mamour Thiaw DG de Prévoyance assurances SA et Moussa Diaw DG de Sen Ré. Le tiercé sénégalais a aussi l'appui de deux autres alliés de taille, entre autres, le mauritanien Bakary Kamara, ex DG de Africa Ré et le PCA de la compagnie, le Tunisien, Rachid Ben Jamia.
Dans le camp des anti Seybatou Aw, on retrouve le camerounais Richard Lowe, président du groupe Activa, l'ivoirien Bernard Abouo, un autre camerounais, Boniface Kaycyem, et le tout nouveau administrateur représentant les intérêts du groupe gabonais Ogar. Cette nouvelle recrue remplace le français, Bernard Bartoszek, qui a perdu son poste d'administrateur ces derniers mois.
Dans ce tour de tableau du Conseil, deux administrateurs qui ne surfent dans aucun des deux camps. Il s’agit du béninois Ibrahima Cherifou et l'ivoirien, Faman Touré. On les présente comme les indécis jockers dans cette bataille de tranchées dans les couloirs du réassureur Avenir Ré
Émietté l'actionnariat de la compagnie panafricaine de réassurance, Avenir Ré, est constitué d'un peu moins d'une centaine de compagnies d'assurances et de réassurances opérant en Afrique ainsi que de quelques particuliers.
Mais de plus en plus, une grosse interrogation taraude une frange d'actionnaires. A savoir si le Conseil d'administration sera dissout en décembre 2015 ? On évoque avec insistance, selon des informations en notre possession, la possibilité de mettre sur la table la question du renouvellement du Conseil d'administration en janvier 2016. Alors que le groupe projette de porter son capital social à 15 milliards de f CFA, d'ici la fin de l'exercice 2016, les actionnaires interpellent le Conseil d'administration quant à l'efficacité du management jusqu'ici piloté par le sénégalais Seybatou Aw, dont le mandarinat commence à être excessif aux yeux de certains administrateurs. Aussi, contrairement aux dispositions des articles uniformes Ohada, on reprocherait au conseil de ne pas faire son travail de contrôle.
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