La conférence inaugurale qui a levé, le 24 février 2025 dans la "Ville ocre", Marrakech (Maroc), le rideau sur la 49ème édition de l'Assemblée générale de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (FANAF), a mis en lumière les enjeux et les principaux leviers d’un développement inclusif et durable de l’assurance sur le continent. Ministre de l'Economie et des finances du pays hôte, Mme Nadia Fettah avait notamment mis en avant la stratégie marocaine, fondée sur l’innovation et la digitalisation, comme leviers essentiels pour élargir l’accès aux services financiers et encourager une adoption plus large des solutions d’assurance. Pour la confirmer, le président de la FANAF et initiateur de l’événement, César Ekomie-Afene, avait affirmé "le rôle stratégique du Maroc dans le développement du secteur de l’assurance", mettant en lumière son impact significatif sur l’essor de l’assurance en Afrique. Pour illustration, le marché marocain (2ème en Afrique après l'Afrique du Sud), avec ses 25 compagnies et un chiffre d’affaires de 6 milliards de dollars et bien que dominé par l’assurance épargne et automobile, affiche un fort potentiel de croissance.
Cinq panels de haut niveau ont rythmé, trois jours durant, cet évènement majeur pour le secteur des assurances en Afrique, portant sur des thématiques essentielles, telles que l’inclusion financière, la durabilité, la régulation, l’innovation et les grandes tendances du marché de l'assurance. Des enjeux et défis auxquels la communauté des acteurs du secteur de l’assurance en Afrique est confrontée et qui ont conduit le bureau exécutif de la FANAF à formuler plusieurs recommandations (16) issues des échanges.
Régulateur, assureurs, assurés...
Un des thèmes clés qui a marqué les échanges est relatif à l’innovation et la digitalisation du secteur de l’assurance. La digitalisation, cette tendance qui permet de proposer de nouveaux services à valeur ajoutée, au-delà de l'assurance traditionnelle, apparaît incontournable dans le marché hautement concurrentiel de l'assurance. La dématérialisation des attestations d’assurance automobile, par exemple, ou encore, le mobile money et les plateformes numériques sont autant d'initiatives visant à élargir l’accès aux assurances, ainsi que la transformation numérique des courtiers afin de mieux répondre aux besoins du marché. Cependant, la sécurité des données personnelles, la reconnaissance de la signature électronique notamment, demeurent des défis importants.
La problématique cruciale de la régulation dans le secteur de l’assurance, a cependant traversé tous les échanges qui se sont déroulés au cours de la rencontre. Un panel a d'ailleurs été dédié au rôle de la régulation dans l’accélération de l’innovation et du développement du secteur, dressant un état des lieux des réformes en cours, visant à diversifier et consolider le marché de l’assurance. Dans cette perspective, l'accent a été mis sur la nécessité d’une collaboration étroite entre assureurs, courtiers et régulateurs pour garantir une régulation efficace et encourager l’innovation. C'est ce que Richard Lowe, président du groupe ACTIVA, appelait de tous ses vœux lors de sa présentation inaugurale, en déclarant que " Les partenariats devraient s'articuler autour de la clientèle, dans une dynamique de sensibilisation qui permettrait d'améliorer la perception qui représente encore un frein important à la pénétration de l'assurance." Une approche, disait-il, " qui intègre la simplification du parcours de l'assuré et dans la même veine, le renforcement capital du partenariat avec le régulateur, dans l'ambition de développement du marché."
Cette problématique a d'ailleurs fait l'objet d'une résolution (n° 13) qui recommande la "mise en place d'une régulation qui accompagne le développement de l'industrie africaine de l'assurance".
Un observatoire du marché
En somme, le renforcement de l’éducation financière et la culture de l’assurance ; la promotion des services et des produits adaptés aux besoins des populations ; le dialogue entre régulateur, assureurs et autres acteurs ; l'élargissement du champ des assurances obligatoires ; le développement des partenariats public-privé, sont entre autres résolutions prises par le bureau exécutif de la FANAF. Mais la plus concrète semble être la mise en place d'un observatoire visant à suivre l’évolution du marché et les tendances du secteur.
Cette édition de l'Assemblée générale ordinaire de la Fanaf, rappelons-le, a enregistré une participation record de plus de 1.500 professionnels de l’assurance et de la réassurance africaine, ainsi que des figures de renom du secteur à l’échelle mondiale.
Malick NDAW
Cinq panels de haut niveau ont rythmé, trois jours durant, cet évènement majeur pour le secteur des assurances en Afrique, portant sur des thématiques essentielles, telles que l’inclusion financière, la durabilité, la régulation, l’innovation et les grandes tendances du marché de l'assurance. Des enjeux et défis auxquels la communauté des acteurs du secteur de l’assurance en Afrique est confrontée et qui ont conduit le bureau exécutif de la FANAF à formuler plusieurs recommandations (16) issues des échanges.
Régulateur, assureurs, assurés...
Un des thèmes clés qui a marqué les échanges est relatif à l’innovation et la digitalisation du secteur de l’assurance. La digitalisation, cette tendance qui permet de proposer de nouveaux services à valeur ajoutée, au-delà de l'assurance traditionnelle, apparaît incontournable dans le marché hautement concurrentiel de l'assurance. La dématérialisation des attestations d’assurance automobile, par exemple, ou encore, le mobile money et les plateformes numériques sont autant d'initiatives visant à élargir l’accès aux assurances, ainsi que la transformation numérique des courtiers afin de mieux répondre aux besoins du marché. Cependant, la sécurité des données personnelles, la reconnaissance de la signature électronique notamment, demeurent des défis importants.
La problématique cruciale de la régulation dans le secteur de l’assurance, a cependant traversé tous les échanges qui se sont déroulés au cours de la rencontre. Un panel a d'ailleurs été dédié au rôle de la régulation dans l’accélération de l’innovation et du développement du secteur, dressant un état des lieux des réformes en cours, visant à diversifier et consolider le marché de l’assurance. Dans cette perspective, l'accent a été mis sur la nécessité d’une collaboration étroite entre assureurs, courtiers et régulateurs pour garantir une régulation efficace et encourager l’innovation. C'est ce que Richard Lowe, président du groupe ACTIVA, appelait de tous ses vœux lors de sa présentation inaugurale, en déclarant que " Les partenariats devraient s'articuler autour de la clientèle, dans une dynamique de sensibilisation qui permettrait d'améliorer la perception qui représente encore un frein important à la pénétration de l'assurance." Une approche, disait-il, " qui intègre la simplification du parcours de l'assuré et dans la même veine, le renforcement capital du partenariat avec le régulateur, dans l'ambition de développement du marché."
Cette problématique a d'ailleurs fait l'objet d'une résolution (n° 13) qui recommande la "mise en place d'une régulation qui accompagne le développement de l'industrie africaine de l'assurance".
Un observatoire du marché
En somme, le renforcement de l’éducation financière et la culture de l’assurance ; la promotion des services et des produits adaptés aux besoins des populations ; le dialogue entre régulateur, assureurs et autres acteurs ; l'élargissement du champ des assurances obligatoires ; le développement des partenariats public-privé, sont entre autres résolutions prises par le bureau exécutif de la FANAF. Mais la plus concrète semble être la mise en place d'un observatoire visant à suivre l’évolution du marché et les tendances du secteur.
Cette édition de l'Assemblée générale ordinaire de la Fanaf, rappelons-le, a enregistré une participation record de plus de 1.500 professionnels de l’assurance et de la réassurance africaine, ainsi que des figures de renom du secteur à l’échelle mondiale.
Malick NDAW