Ce samedi, une fillette de 10 ans a explosé avec la bombe artisanale qu’elle portait, sur le marché de Maiduguri, une ville du nord-est du Nigeria. 20 personnes y ont laissé la vie. Il y a quelques mois, une autre fillette de 10 ans avait été découverte juste à temps, dans l'Etat de Katsina, portant un gilet bourré d'explosifs. Boko Haram utilise désormais des enfants pour porter la mort.
Rien que cette semaine, la secte a littéralement dévasté la ville de Baga et une quinzaine de villages de l’Etat de Borno, massacrant plus de 2000 personnes, selon Amnesty International. « Même l’Etat islamique, qui a tué des milliers de personnes et cible à dessein des minorités, ne semble pas agir de manière aussi gratuite dans ses carnages. Il semblerait que tout le monde – musulmans, chrétiens, camerounais, nigérien – soit une cible pour Boko Haram », estime le Washington Post. Un témoin a raconté à l’AFP que « de nombreux cadavres jonchaient le sol » et que « la ville tout entière brûlait » lorsqu’il s’est échappé de l’enfer de Baga. Les habitants sont abattus sans distinction, des femmes et des enfants sont jetés vivants au feu. On terrorise les populations pour vider les villes et villages et prendre possession des lieux afin d’installer un « califat islamique ». Boko Haram contrôle déjà un périmètre de la taille de l’Etat de Djibouti.
Le président camerounais Paul Biya en appelle à l’aide de la communauté internationale. Il sait que son armée ne pourra pas éternellement résister, sans soutiens extérieurs, aux assauts de ces hordes sauvages. C’est presque miraculeux qu’elle soit parvenue, jusqu’à ce jour, à préserver, tant bien que mal, l’intégrité de ses frontières.
Il n’y a pas que l’économie, la finance et la communication qui sont désormais mondialisées. L’insécurité également. Puissent les événements tragiques qui ont meurtri la France ces derniers jours, faire comprendre au monde entier qu’il n’y aura plus jamais de sécurité pour personne, nulle part, tout le temps que des populations, où qu’elles se trouvent sur la carte, resteront abandonnées, sans secours, aux délires meurtriers d’organisations comme Boko Haram. Aujourd’hui, nous sommes tous cette petite fille de 10 ans.
Ecofin
Rien que cette semaine, la secte a littéralement dévasté la ville de Baga et une quinzaine de villages de l’Etat de Borno, massacrant plus de 2000 personnes, selon Amnesty International. « Même l’Etat islamique, qui a tué des milliers de personnes et cible à dessein des minorités, ne semble pas agir de manière aussi gratuite dans ses carnages. Il semblerait que tout le monde – musulmans, chrétiens, camerounais, nigérien – soit une cible pour Boko Haram », estime le Washington Post. Un témoin a raconté à l’AFP que « de nombreux cadavres jonchaient le sol » et que « la ville tout entière brûlait » lorsqu’il s’est échappé de l’enfer de Baga. Les habitants sont abattus sans distinction, des femmes et des enfants sont jetés vivants au feu. On terrorise les populations pour vider les villes et villages et prendre possession des lieux afin d’installer un « califat islamique ». Boko Haram contrôle déjà un périmètre de la taille de l’Etat de Djibouti.
Le président camerounais Paul Biya en appelle à l’aide de la communauté internationale. Il sait que son armée ne pourra pas éternellement résister, sans soutiens extérieurs, aux assauts de ces hordes sauvages. C’est presque miraculeux qu’elle soit parvenue, jusqu’à ce jour, à préserver, tant bien que mal, l’intégrité de ses frontières.
Il n’y a pas que l’économie, la finance et la communication qui sont désormais mondialisées. L’insécurité également. Puissent les événements tragiques qui ont meurtri la France ces derniers jours, faire comprendre au monde entier qu’il n’y aura plus jamais de sécurité pour personne, nulle part, tout le temps que des populations, où qu’elles se trouvent sur la carte, resteront abandonnées, sans secours, aux délires meurtriers d’organisations comme Boko Haram. Aujourd’hui, nous sommes tous cette petite fille de 10 ans.
Ecofin