Le Sénégal à l’image de beaucoup de pays en développement est confronté par la délicate et lancinante question de l’emploi de la jeunesse.
Les défis sont importants et notre jeunesse est confrontée à un chômage endémique depuis des décennies. Cependant il faut noter que le marché de l’emploi répond à des préalables et une logique propre au secteur privé qui est celui de la confiance en l’avenir, la hausse du carnet de commande, l’investissement, le recrutement et la production.
Il serait illusoire de penser que le gouvernement pourrait à travers la fonction publique apporter le travail à toute notre jeunesse.
Le rôle du gouvernement est de mettre en place des politiques incitatives qui permettent aux entreprises de produire davantage grâce aux commandes qu’elles engrangent et aux investissements qu’elles consentent.
Lors des élections présidentielles de 2012, le Président Macky Sall avait fait une promesse concernant cette question, avec un objectif de 500 000 créations d’emplois à l’horizon 2017.
La création de 20 000 postes dans la nouvelle structure de l’Agence de Sécurité de Proximité constitue des emplois « aidés » qui contribuent dans l’atteinte de cet objectif destiné à notre jeunesse.
Mais il n’en demeure pas moins que seules les entreprises privées pourront répondre à de telles créations d’emplois.
On est à mi-mandat et cet objectif risque fort de ne pas être atteint à temps, même si me direz-vous que le PSE vient justement d’entrer dans sa phase opérationnelle. Au-delà du PSE, il faudra créer des conditions optimum avec une transformation importante de la structure de notre économie (cf mon article précédent portant sur la transformation structurelle de notre économie et la mise en œuvre du PSE), pour que les entreprises puissent recruter beaucoup plus grâce à la confiance en notre économie et avec la multiplication des investissements étrangers.
Comme évoqué également, l’Offshoring constitue une large source de création d’emplois qualifiés, mais aurait-il fallu que cette jeunesse soit suffisamment bien formée ?
Le PSE reste un bon outil qui vise à permettre aux entreprises d’avoir plus d’activités à travers de nouveaux marchés, pour qu’elles investissent davantage dans les ressources techniques et humaines, ce qui va tirer le taux de croissance grâce à l’agrégation des différentes valeurs ajoutées de chaque sous-secteur de notre économie.
Néanmoins la problématique de l’emploi de notre jeunesse est double :
- L’éducation secondaire et l’enseignement supérieur ne correspondent pas aux besoins des entreprises ni ne répondent aux impératifs de développement économiques et sociaux du Sénégal. La formation professionnelle dans les métiers (artisanat, métiers techniques, etc.) devrait être le socle des lycées professionnels qui devront être érigés dans toute l’étendue du territoire. Que chaque concitoyen puisse consommer local grâce aux savoirs faire de la jeunesse (menuisiers, plombiers, électriciens, informaticiens, mécaniciens, électroniciens, etc.). Seul le système éducatif de notre pays pourrait répondre à cette question face aux enjeux de développement et à l’épineuse problématique du chômage de notre jeunesse.
Nous sommes un pays jeune avec un taux de croissance démographique qui ne cesse de progresser, si rien n’est entrepris de façon très sérieuse, cette question restera le principal point d’échec des différents gouvernements qui se succéderont.
- Le manque de culture entrepreneurial ne facilite pas non plus l’insertion sociale de notre jeunesse.
La jeunesse de notre pays doit avoir le goût de entrepreneuriat mais cela passe indéniablement par une culture d’entreprise, l’acquisition de connaissances de bases et de savoirs faire à travers des métiers.
L’instrument de développement économique et social qu’est devenu le PSE doit être un facteur déclencheur pour ouvrir des opportunités aux jeunes et commencer un changement de mentalité de la société sénégalaise dans son ensemble pour faire de la valeur travail l’atout et le paradigme de la réussite de notre société.
L’exaspération et le désarroi de cette jeunesse laissée à elle-même mérite une attention particulière et une stratégie politique cohérente avec le PSE mais aussi en cohérence avec les atouts territoriaux pour limiter l’exode rurale afin qu’elle contribue activement au développement de leurs diverses localités.
Le point focal de la réussite du PSE sera largement mesuré à l’image de sa jeunesse entre ce qu’elle est aujourd’hui et ce qu’elle adviendra en 2035.
Abou LY
CCR France
Les défis sont importants et notre jeunesse est confrontée à un chômage endémique depuis des décennies. Cependant il faut noter que le marché de l’emploi répond à des préalables et une logique propre au secteur privé qui est celui de la confiance en l’avenir, la hausse du carnet de commande, l’investissement, le recrutement et la production.
Il serait illusoire de penser que le gouvernement pourrait à travers la fonction publique apporter le travail à toute notre jeunesse.
Le rôle du gouvernement est de mettre en place des politiques incitatives qui permettent aux entreprises de produire davantage grâce aux commandes qu’elles engrangent et aux investissements qu’elles consentent.
Lors des élections présidentielles de 2012, le Président Macky Sall avait fait une promesse concernant cette question, avec un objectif de 500 000 créations d’emplois à l’horizon 2017.
La création de 20 000 postes dans la nouvelle structure de l’Agence de Sécurité de Proximité constitue des emplois « aidés » qui contribuent dans l’atteinte de cet objectif destiné à notre jeunesse.
Mais il n’en demeure pas moins que seules les entreprises privées pourront répondre à de telles créations d’emplois.
On est à mi-mandat et cet objectif risque fort de ne pas être atteint à temps, même si me direz-vous que le PSE vient justement d’entrer dans sa phase opérationnelle. Au-delà du PSE, il faudra créer des conditions optimum avec une transformation importante de la structure de notre économie (cf mon article précédent portant sur la transformation structurelle de notre économie et la mise en œuvre du PSE), pour que les entreprises puissent recruter beaucoup plus grâce à la confiance en notre économie et avec la multiplication des investissements étrangers.
Comme évoqué également, l’Offshoring constitue une large source de création d’emplois qualifiés, mais aurait-il fallu que cette jeunesse soit suffisamment bien formée ?
Le PSE reste un bon outil qui vise à permettre aux entreprises d’avoir plus d’activités à travers de nouveaux marchés, pour qu’elles investissent davantage dans les ressources techniques et humaines, ce qui va tirer le taux de croissance grâce à l’agrégation des différentes valeurs ajoutées de chaque sous-secteur de notre économie.
Néanmoins la problématique de l’emploi de notre jeunesse est double :
- L’éducation secondaire et l’enseignement supérieur ne correspondent pas aux besoins des entreprises ni ne répondent aux impératifs de développement économiques et sociaux du Sénégal. La formation professionnelle dans les métiers (artisanat, métiers techniques, etc.) devrait être le socle des lycées professionnels qui devront être érigés dans toute l’étendue du territoire. Que chaque concitoyen puisse consommer local grâce aux savoirs faire de la jeunesse (menuisiers, plombiers, électriciens, informaticiens, mécaniciens, électroniciens, etc.). Seul le système éducatif de notre pays pourrait répondre à cette question face aux enjeux de développement et à l’épineuse problématique du chômage de notre jeunesse.
Nous sommes un pays jeune avec un taux de croissance démographique qui ne cesse de progresser, si rien n’est entrepris de façon très sérieuse, cette question restera le principal point d’échec des différents gouvernements qui se succéderont.
- Le manque de culture entrepreneurial ne facilite pas non plus l’insertion sociale de notre jeunesse.
La jeunesse de notre pays doit avoir le goût de entrepreneuriat mais cela passe indéniablement par une culture d’entreprise, l’acquisition de connaissances de bases et de savoirs faire à travers des métiers.
L’instrument de développement économique et social qu’est devenu le PSE doit être un facteur déclencheur pour ouvrir des opportunités aux jeunes et commencer un changement de mentalité de la société sénégalaise dans son ensemble pour faire de la valeur travail l’atout et le paradigme de la réussite de notre société.
L’exaspération et le désarroi de cette jeunesse laissée à elle-même mérite une attention particulière et une stratégie politique cohérente avec le PSE mais aussi en cohérence avec les atouts territoriaux pour limiter l’exode rurale afin qu’elle contribue activement au développement de leurs diverses localités.
Le point focal de la réussite du PSE sera largement mesuré à l’image de sa jeunesse entre ce qu’elle est aujourd’hui et ce qu’elle adviendra en 2035.
Abou LY
CCR France