Information de taille, cette cooptation ne figurerait pas dans l’ordre du jour. Apparemment, tout est fait dans le plus grand secret. Si le regroupement annoncé derrière le candidat nigérian se précise, cela voudrait dire que la communauté ouest-africaine a décidé de sacrifier la candidature du malien Birama Sidibé, vice-président de la Banque Islamique de Développement et, surtout, celle de la cap-verdienne Cristina Duarté, ministre des Finances. Le Cap Vert se dit d’ores et déjà non tenu par cette décision peu objective et peu conforme.
La décision de la CEDEAO fait suite à celle prise il y a un mois par la Communauté des Etats de l’Afrique Australe (SADC) d’apporter son soutien au candidat zimbabwéen, Zondo Thomas Sakala, actuel vice-président de la Banque Africaine de Développement (BAD). Grande différence cependant, la SADC a fondé sa décision sur les recommandations d’un comité scientifique qui a procédé par élimination.
Or, en ce qui concerne la démarche de la CEDEAO, il n’y a eu aucun critère objectif à l’origine de ce choix qui va à l’encontre des critères sélectifs, stricts et très démocratiques qui ont jusque-là prévalu dans la désignation du président de la BAD. En ces temps d’hymne à la bonne gouvernance et à la démocratie, ces procédés ne vont-ils pas à l’encontre des aspirations de la nouvelle Afrique? Devrait-on entériner un coup d’Etat constitutionnel à la BAD, l’une des rares organisations saluées par son exemplarité? Encore une affaire de syndicat des chefs d’Etat?
financialafrik
La décision de la CEDEAO fait suite à celle prise il y a un mois par la Communauté des Etats de l’Afrique Australe (SADC) d’apporter son soutien au candidat zimbabwéen, Zondo Thomas Sakala, actuel vice-président de la Banque Africaine de Développement (BAD). Grande différence cependant, la SADC a fondé sa décision sur les recommandations d’un comité scientifique qui a procédé par élimination.
Or, en ce qui concerne la démarche de la CEDEAO, il n’y a eu aucun critère objectif à l’origine de ce choix qui va à l’encontre des critères sélectifs, stricts et très démocratiques qui ont jusque-là prévalu dans la désignation du président de la BAD. En ces temps d’hymne à la bonne gouvernance et à la démocratie, ces procédés ne vont-ils pas à l’encontre des aspirations de la nouvelle Afrique? Devrait-on entériner un coup d’Etat constitutionnel à la BAD, l’une des rares organisations saluées par son exemplarité? Encore une affaire de syndicat des chefs d’Etat?
financialafrik